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sayur  2005

(Juillet  2005)

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جمعية المعطلين ـ فرع الحسيمة

جمعية تاماينوت ـ آيت ملول

تعزية

تعزية

 

 Le mouvement amazigh a la croisée des chemins.
Par: Ayt Assou Saleh 

que faire?   
  Question beaucoup posée par imazighen, surtout avec la démission de septe membres de la direction de l’Ircam, après une attente paralysante durant plus de deux années. En fait, poser cette question relève d’un souci profond pesant sur les activistes amazighs concernant l’avenir de l’amazighité. Inquiétude légitime, compte tenu des dernières évolutions diverses ayant eu lieu sur la scène nationale en générale. Amertume compréhensible aussi, dans la mesure où tant de promesses ont manqué leur aboutissement, les aspirations d’une amélioration probable de l’amazighité se sont évaporées en cédant la place au désespoir après tout l’enthousiasme soulevé par «la nouvelle aire» et l’Ircam. Poser la question est, également, une tournée de la page dans l’histoire du combat amazigh, une déclaration de la fin d’une étape. C’est une reconnaissance de cul-de-sac où a abouti l’approche actuelle du dossier amazigh de la part de l’Etat, mais aussi du mouvement amazigh. D’abord de la part de l’Etat puisque, comme on le constate tous, le vécu de tamazighet n’a pas encore changé profondément, autrement dit, l’amazighité aurait du être sortie  et libérée de l’inutile, de la marge et de l’interdit… où elle est condamnée a tort par une décision politique. C’est pour cela, s’il y a une vraie volonté a changer les choses,   que les départements et les appareils idéologiques de l’Etat sont invités à jouer leurs rôles. À savoir, la reconstruction d’une nouvelle image, la vraie, de l’amazighité dans l’imaginaire collectif des marocains. Ce qui signifie la rupture définitive avec la politique méprisante de la personnalité locale. La réhabilitation de l’amazigh nécessite également un travail complémentaire dans lequel s’impliquent divers partenaires. C’est ainsi que tamazighet regagnera sa place et son intégration sera, progressivement et sainement, réalisable. Toute autre politique visant à gagner du temps ne fait que perdurer le problème.
   D’un autre coté, l’impasse actuelle où se trouve l’action amazighe, révèle que le mouvement amazigh vit des circonstances non ordinaires et sans précédant. Cela paraît à plusieurs niveaux: d’abord, on n’a jamais assisté à une fragmentation telle qu’on la perçoit à présent au niveau structurel et conceptuel. A vrai dire, imazighen continuent, malheureusement, à jouer inconsciemment le même jeu fratricide qui a coûté le tout à leurs ancêtres. Quand ce peuple pourra-t-il régler ses propres problèmes, lui seul en essayant une bonne fois de s’entendre, loin de tout règlement de comptes personnels? Seulement que pour les beaux yeux de tamazighet qui a longtemps patienté.  Le mouvement amazigh comme on est maintenant, a-t-il besoin lui aussi d’un «Agwrram» (marabout) pour arranger ses rangs? On est vraiment «frappé d’une inaptitude congénitale à l’indépendance», comme l’avait dit C.A.Julien, ou bien d’une malédiction de mésentente? (Référence a Mr : Boudhan).
  Sans chercher à répondre, il est clair à tout le monde que le corps amazigh marocain n’est, actuellement, en bonne santé; le fossé se creuse, les différends s’intensifient et dépassent les limites! Beaucoup de gens semblent être dépassés par les événements, et ne peuvent se réadapter avec la nouvelle conception du combat amazigh, d’autres ne se lassent à se changer du jour au lendemain et nagent entre deux eaux. Certains d’autres aiment encore jouer les intelligents en posant un pied au sein d’imazighen, et l’autre chez «des partis politique» idéologiquement et historiquement antinomiques avec l’amazighité. En préférant ainsi s’évader de la réalité qui leur impose de vraies questions! Ils choisissent la subordination au détriment de leur propre existence, autrement, ils aiment se réduire au néant au lieu d’être!..  Sans se donner de la peine à raconter des histoires, on ne peut rien changer au sein des citadelles anti-multiparti- culturalisme basées sur l’intolérance et l’uniformisation forcée sur mesure étrangère. D’ailleurs ces partis n’ont jamais commencé à parler de tamazighet sans l’insulter qu’après la reconnaissance de cette dernière par le pouvoir, alors quelle valeur ajoutée par ces structures prétendant (comme elles auraient du êtres) à l’avant-garde semblablement aux partis de l’autre monde? D’autre part elles sont toujours la matrice d’où sont issues les figures les plus amazighophobes du pays de par leurs positions inédites concernant l’amazighité. Je m’interroge comment nos «amazighistes politiciens» cohabitent avec!  Cependant, si on a vraiment tant d’aptitude et d’amour pour la politique n’est-il pas bien fructueux d’en jouer amazighement sous l’égide d’une idéologie amazighe, moderniste et tolérante, Nous, tant qualifiés de naïveté et dissidence? Où bien, on a le droit seulement à politiser l’arabité et la religion? Le fait de continuer fervemment à s’opposer à la politisation officielle des revendications amazighes, par ces amazighs politisés les met évidemment en cause, dans la mesure où ils appartiennent à des partis anti-amazigh qui reposent sur l’unité raciale, linguistique et religieuse, idéologiquement bien sûr. C’est pour cela aussi que certains aiment minimiser le mouvement amazigh lorsqu’ils mettent en exergue son aspect culturel  en parlant de «MCA», tout en ignorant que même le mouvement estudiantin amazigh n’est plus seulement culturel. Ce culturel n’est, au cours de l’histoire des mouvements revendicatifs, qu’un simple outil parmi d’autres afin d’arriver à la satisfaction politique de leurs revendications politiquo-culturelles entre autres.    
   Sur le niveau structurel on assiste à des fractionnements et remue-ménage associatifs;  voilà des associations qui se fondent sur les ruines des autres, des coordinations diverses voyant le jour, réclament leur indépendance vis-à-vis des partis et du «mekhzen». Toutefois, on ressent le déclanchement d’une guerre intestine non déclarée, toute ambiguë, sans traits ni destination définis. Le but en est le discrédit et la remise en cause de tout, des considérations outres que tamazighet en sont derrière. Certes, imazighen ne sont point des saints, tous blancs comme neige, mais non plus tous a incriminer comme on essaye d’en montrer dernièrement; ce qui laisse penser qu’il n’y en a plus des hommes et femmes, littéralement, amazighs dignes de confiance. Or, dénoncer tout acte hypocrite envers tamazighet reste une obligation à assumer. un mouvement qui se sacralise et ne tolère nullement aucune autocritique est condamné à la régression et au dogmatisme.
Du coté de la presse amazighe, Qu’en est-il?
Comme peuple, encore sans TV ni radio (de vraie). À part les sites webs, la presse écrite amazighe, paraît-il a présent comme le seul moyen véhiculant de l’amazighité.  Ces   journaux diffusés mensuellement, se comptant a peine sur les doigts d’une seule main, semblent confrontés à des problèmes outres que les difficultés techniques et matérielles. C’est vraiment désolant de voir qu’une partie de cette presse écrite chutait, brusquement et bizarrement, en perdant son rayonnement ayant accompagné sa naissance. Cependant, l’événement le plus spectaculaire en la matière reste l’invasion que cette presse a subie, par certain gens, qui viennent d’apprendre l’existence de l’amazighité, où plutôt cette dernière qui a réussi à assaillir leurs tours moyenâgeuses. Embarrassés par ce nouvel état des choses, ils n’ont qu’a se colorer à timmuzegha.  C’est une première dans la stratégie des anti-amazighs. Par cette méthode, et dans l’absence totale de légitimité en militantisme amazigh, ils veulent se faire une place au sein d’un mouvement laïc et moderniste qui les contredit, afin qu’ils puissent, a terme, détourner le combat amazigh de sa vraie voie et l’empêcher d’atteindre ses nobles fins. Faisant mine d’amazighisme en diffusant un journal quelconque qui s’autoproclame l’amazighité ne suffit point pour en arriver véritablement. Se contenter de donner l’information, la propagation des mensonges et idées périmées tant clamées par les ennemis, en plus d’une absence notable de tout aspect revendicatif en ce qu’on publie démasquent leurs vraies intentions et prouvent combien on manque de souci amazighiste, de timmuzegha comme préoccupation réelle. Quelques débutants amazighs peuvent se tromper d’adresse, mais pas pour longtemps.
Que faire? N’est pas une simple question, mais plutôt un questionnement où les réponses ne seront présentées que par des réflexions personnelles dispersées. Cependant, il est clair que les moyens avec lesquels le combat amazigh était mené jusqu’à présent ont atteint leur terme. Néanmoins, seuls ils ne peuvent plus comprendre les contestations et revendications d’imazighen qui sont invités à leur tour à faire preuve de maturité et pragmatisme politiques pour une fois dans leur histoire moderne, dans cette conjoncture délicate où se trouve l’amazighité. 

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