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Condoléances Par: Oulghazi Hsaine. Le moment où j’apprends, avec regret, que le militant amazigh feu Ali Sidqi Azaykou vient de nous quitter, m’a été très surprenant. Il m’a évoqué l’idée du dirigeant du ‘’Parti de l’Istiqlal’’ qui annonce maladroitement que la reconnaissance de la langue tamazight par la constitution peut être envisagée au moins d’ici 20 ans! Ce politicien chauviniste arabophone, qui lutte pour exterminer l’identité et la langue nationale tamazight, préjuge que seuls les militants âgés défendent notre culture, notre langue et notre identité amazighe et dans 20 ans ils vont quitter définitivement la scène politique nationale et il se débarrassera d’eux ! Mais, le peuple Amazigh qui a préservé sa culture, sa langue, et son identité il y a plusieurs millénaires va défendre son riche patrimoine dans l’avenir par les moyens les plus efficaces. L’approbation de la déclaration du chef du ‘PI’, qui a inspiré un phénomène politique et psychologique frappant, conduira sûrement le peuple amazigh à ne plus revendiquer la constitutionnalisation de la langue nationale, il obligera plutôt l’état à préconiser la reconnaissance de cette constitution (qui n’est nullement pas une révélation céleste) par le peuple qui va l’ignorer totalement! L’écrivain français Montesquieu avait raison de dire: «Ce n’est pas parce que une chose est loi qu’elle est juste, c’est parce qu’une chose est juste qu’elle doit devenir loi». Il est exact que les militants et les intellectuels amazighs nous quittent, que dieu ait leurs âmes en sa sainte miséricorde, mais qu’ils soient rassurés, nous continuerons le combat pour que tamazight, qui nous appartient tous, obtienne ses droits légitimes. En cette douloureuse circonstance, je rends particulièrement hommage au martyre du mouvement culturel amazigh feu Ali Sidqi Azaykou et je présente mes sincères condoléances les plus affligées à tous les membres de sa famille et à tous les militants et intelectuels amazighs. Feu Ali Sidqi Azaykou a donné sa vie à tamazight et aux droits du peuple. Il était soucieux de donner d’écrire la vraie histoire du pays, il refusait catégoriquement la falsification de cette matière sensible. Dans son livre «Histoire du Maroc ou les interprétations possibles», on lit à la apge 19 clairement: «L’écriture a toujours été, on le sait, un acte officiel, mais l’histoire ne se limite pas aux activités officielles. Celles-ci ne sont en réalité qu’un pâle reflet d’une grande histoire qui se déroule en dehors des champs privilégiés des historiographes. Pour reconstituer cette histoire profonde, il faut se documenter ailleurs. La langue reste l’un des meilleurs documents pouvant apporter de précieuses précisions sous des lumières nouvelles, à des problèmes irrésolus, mais qui paraissent comme étant définitivement élucidés».
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