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Tifinagh IRCAM: à revoir Par: LAKBIR Elghazi (Aghbalou n tserdane) J’ai essayé à plusieurs reprises écrire en Tifinagh IRCAM, mais à chaque fois, je me trouve incapable de mener à fin mon travail, et cela à cause de l’alphabet Tifinagh IRCAM qui ne peut pas assurer cette fonction qui est normalement la sienne. Chose qui ma poussé à faire l‘analyse suivante. L’Analyse critique et objective du tableau officiel de l’alphabet Tifinagh tel qu’il a été préconisé par le centre d’aménagement linguistique et consacré par l’IRCAM montre: 1-Qu’il existe des phonèmes amazighs qui ne peuvent être exprimés par aucun graphèmes du tableau. 2-Que l’écriture en Tifinagh IRCAM cause des confusions et complique la compréhension du message. 3-Que Tamazight écrite en Tifinagh IRCAM ne correspond pas à Tamazight telle qu’elle est parlée réellement par imazighen, et donc cause une rupture entre Tamazight du quotidien est celle voulue officielle, ce qui rappelle la situation de l’arabe littéraire. 4-Qui à des phonèmes voisins, correspondants morphologiquement ce qui entraîne des problèmes d’assimilations et donc de compréhension pour les apprenants. Et pour ne pas avancer des jugements sans arguments je justifie ce que je viens de dire: 1-les phonèmes amazighs absents dans le tableau Tifinagh IRCAM et qui doivent, normalement, y figurer sont: «JV» et «th» parce que sans ces deux derniers on ne peut pas écrire par exemple: *JV: IJJVIJV = les plumes. IJJVI = excréments d’oiseaux. En Tifinagh IRCAM on écrire :ijji et IJJI n’est plus IJJVI c’est GMA ZEG YIGHNCA. C à d guéri: mon frère est guéri de sa sualadie . 2-Les confusions qu’entraîne l’écriture en Tifinagh IRCAM sont nombreuses, j’en cite quelques unes: Par Tifinagh IRCAM en écrit: trat trat = thrath Thra ILLI ADELS thrath trat = thrat Thra ILLI Thixsi thrat trat = trat Trath AGHU trat. Selon le tableau de Tifinagh IRCAM: Trat = thrat = thrath ce qui n’est pas vrai. 3-voyons la phrase suivante écrite en Tifinagh IRCAM Tmjju^^ï (tamjju^^ï = Thamjjvutv = la chauve). Aussi simple qu’elle soit, cette phrase montre clairement les difficultés que cause l’écriture en Tifinagh IRCAM, ces difficultés qui peuvent être éliminées, une fois pour toute par l’introduction des graphèmes correspondant aux phonèmes qui existent déjà dans le langage de nos aïeux. 4- Nous savons tous que tout ce qui est proche de ce qu’on a déjà appris est facile à comprendre et donc à retenir. C’est le cas de: (o = R) et (ë = R) d’une part et de (s = s) et ( ã = s) de l’autre part. les phonèmes sont proches l’un de l’autre mais morphologiquement, ce n’est pas évident c’est plutôt s(s) qui est proche de r(R) et Q(R) est proche de ã (sv)…. Cela crée des difficultés pour nos apprenants qui sont obligés d’apprendre, en même temps, les trois alphabets correspondant à l’arabe, au français et à tamazight. Cette dernière sans moyens, laissée à elle seule, orpheline, ses séances si elles ne sont pas retranchées définitivement du tableau de service, à la suite des recommandations de nos inspecteurs, sont consacrées à la révision ou au rattrapage des leçons des autres matières. Le petit chouiya que représente l’IRCAM pour Tamazight œuvre parfais contre elle et vient ajouter ses ennuis aux multiples souffrances de cette dernière. Militer pour tamazight veut dire penser à Imazighen d’aujourd’hui et surtout à ceux de demain, à leur tracer un itinéraire clair autant que possible, à leur faciliter le tâche pour qu’ils puissent continuer la mission et transmettre notre patrimoine aux générations suivantes sans perte aucune. Et pour finir, si les français disent: «une science sans conscience n’est qu’une ruine de l’âme», je leur emprunte ce proverbe pour dire: une recherche comme celle du CAL (cas de Tifinagh IRCAM) n’est qu’une politique de l’IRCAM.
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