Quel avenir pour l'urbanisation de la région d'Al Hoceima?
A la suite d'une séance de travail, tenue par le conseil du gouvernement,
les moyens médiatiques officiels ont publié récemment que Mr le 1er
Ministre a fait savoir que les projets des textes portant sur la création de
l'Agence urbaine Nador-Al Hoceima et la modification relative aux lois de
l'urbanisme et l'habitation, seront examinés. Mr le 1er Ministre appelle aussi
le gouvernement à accélérer la mise en ouvre de ce programme.
Mais, d'habitude, le gouvernement qui donne des promesses en l'air
est in crédible. Lorsqu'il s'agit,par exemple, de la coupe du monde (football)
on dit: quand on veut on peut. Mais lorsqu'il s'agit de l'urbanisation de la
région d'Al Hoceima dévastée par le violent séisme, on dit: on peut mais
on ne veut pas!
Rappelons que feu SM le Roi Hassin II a procédé à la pose de la première
pierre pour l'aménagement et la construction de la route qui relit les villes
de Ouarzazate et Azilal et SM le Roi Mohammed VI a donné ses hautes
directives pour la création d'une cellule universitaire à Ouarzazate et,
malgré des années écoulées, ces projets bénéfiques n'ont pas encore
vu le jour, car ils intéressent essentiellement une région amazighophone.
Aujourd'hui, SM le Roi a donné ses hautes instructions pour créer l'Agence
urbaine Nador-AlHoceima, et ce, pour urbaniser cett région ravagée par le
tremblement de terre.
Pratiquement, si ce projet verra le jour, il faudrait un contrôle rigoureux.
Cet établissement risque de détenir le monopole et s'arroger le pouvoir
sur les terres collectives des habitants du Rif, en particulier les sinistrés,
pour les confisquer ensuite sous prétexte de l'intérêt d'ordre général,
ou obliger les possesseurs a brader les terrains considérés leur seule
propriété privée, ou encore appliquer la politique étatique qui vise à
occuper les soles et permettre les incommodités contre le gré des
habitants. Le cas vivant de la ville d'Agadir est une preuve indubitable.
(Voir la correspondance de Mr DASSARI Mohamed dans le journal
«Tasafut» numéro 40 du mois de mars 2004).
La reconstruction de cette région est tributaire de la volonté politique
du gouvernement qui doit élaborer, sans retard, un plan de développement
pour mettre à niveau la région d'Al Hoceima. Le devoir national impose
donc de mettre en ouvre tous les moyens adéquats, décréter la
mobilisation totale de toutes les instances nationales, engager un processus
de reconstruction conforme aux normes antisismiques et éviter tout
dérapage dangereux afin de dissiper la peur, le malaise et tranquilliser
la population endeuillée.
Or, dans le cadre d'une stratégie pour enrayer le mal, les règles de la
logique formelle des événements exigent que les peuples des pays
pauvres fassent face à la politique destructive par la soumission à la volonté divine.
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