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Le prix du panarabisme
Par : Salah AIT ASSOU Uoettva
On a remarqué ces
dernières années la montée des actes violents a l’encontre des marocains
résidents en Europe, notamment en France y compris la Corse, en parallèle avec
un débordement du terrorisme sans précédant a l’échelle internationale. Ce qui
nous pousse a se poser des questions afin de comprendre, pour de bon, pourquoi
nos frères d’ailleurs sont devenus de plus en plus la cible de tels actes.
Pour quelqu’un qui se précipite, les choses sont assez claires pour mériter
une quelconque méditation, ce que subissent nos concitoyens de l’étranger est
dû à «la mouvance du racisme qui vise les arabes, surgissant dernièrement aux
pays occidentaux». En fait, c’est comme ça que les arabistes ou les naïfs voient
les choses; on s’est jamais demandé depuis quand les marocains sont devenu
arabes et comment on est impliqué dans la toile de terrorisme! On accuse
toujours l’autre d’être derrière tout les problèmes et les maux dans lesquels on
est noyé; l’Ego orientalo-arabiste, continuellement, essaye de se manifester
comme un ange, bienveillant, tenant de la vérité absolue et le bon chemin pour
le bien de toute l’humanité, et victime d’un Autre présenté comme un monstre
impitoyable, raciste mécréant et intolérant. Cette myopie conceptuelle ne
laisse point aucune chance pour la naissance d’un discours raisonnable et bien
réfléchi, en avortant ainsi toute initiative politique probable de
rapprochement entre les peuples des deux rives, et met en cause toute tentative
intellectuelle qui proclame la nécessité d’entamer une vraie autocritique au
sein de la pensé arabe et leur mode de concevoir la réalité et l’histoire, afin
de se pencher réellement sur la problématique des arabistes et les peuples qui
vivent encore sous leur tutelle, et pour mettre fin au inimités et au
terrorisme.
Au Maroc les simples citoyens continuent encor de subir les conséquences de
cette politique désorientée qui donne la priorité au causes d’autrui et faire
de notre pays souverain une simple annexe d’orient teinté de l’arabo-islamisme,
ce qui fait des marocains, contre leur gré, des acteurs dans un jeu qui ne les
concerne point. Et les attentats de 16 mai en est un illustre exemple. Mais
les retombées ne semblent pas limitées ici, car les marocains ailleurs paient
toujours le prix de leur « arabité» , puisque ce vocable est devenu synonyme de
danger et de terrorisme aux yeux d’une partie d’opinion publique européenne au
moins.
Et la dernière victime était Babamou, un jeune Marrakechi d’Amezmiz âgé de 18
ans. Au fait, pourquoi ces ultras nationalistes s’en prennent aux simples
pauvres marocains qui n’ont rien avoir avec le politique et en plus avec le
terrorisme, tant que leur première attention est de gagner leur pain?! la
réponse est si simple: par ce qu’ils sont /se sont pris pour des arabes (ce qui
se passe en Corse est un exemple a contempler)! En fait, ce sont les décideurs
qui ont décidé ainsi, et puisque ce sont des organisations s’autoproclamant
arabo-islamistes qui ont réussis à battre le record mondial en secouant le
monde, grâce a leur «génie», avec des attentats extraordinaires .Mais qui peut
faire comprendre a nos voisins du nord que nous ne somme pas des arabes! de
crier au fond de leurs oreilles que nous somme des Amazighs, leurs vieux
voisins; des hommes nobles, libres, laïques «par défaut», pacifiques et
pacifistes dont une partie est, malheureusement, aliénée pour l’instant, et
que le terrorisme n’a jamais fait partie de leurs traditions au file de leur
antique histoire malgré tout ce qu’ils ont subi. Dites leurs que nous somme la
première victime, et depuis des longues années, de cette aveugle idéologie venue
de très loin qui ne tolère pas la différence, la diversité.. Bref qui n’accepte
point l’Autre. Et voilà toute une civilisation universaliste de ses valeurs au
nord d’Afrique, agonise et soupire encor dans les obscures tunnels de cette
idéologie, à jamais insatisfaite, et qui ne se contente que de s’emparer de
tout. Quant à ses tenants ils continuent de jouer le rôle d’agneau en parlant,
sans scrupule aucun, du dialogue entre cultures est civilisations.
Pour conclure on doit tenir compte que ce sont les innocents qui payent
toujours, et ce n’est pas les fils des prêcheurs de la haine qui sèment la
terreur, l’inimité et le mépris de leurs concitoyens et la terre qui les a
fait grandir. Il est temps, pour sortir de ce tourbillon qui risque de nous
faire remonter, plus encore, des siècles dépassés par l’humanité, de rompre une
bonne fois pour toutes avec cette idéologie anachronique de l’arabisme et de
nationalitarisme, afin de restituer notre souveraineté et mettre la roue de
notre développement sur la bonne voie, dans un Maroc véritablement marocain et
africain.
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