La bourgeoisie citadine arabo-andalouse marocaine, généralement connue par son égoïsme forcené, a été préoccupée par le souci exclusif de ses propres intérêts. En s’intéressant à tout ce qui convient à l’utilité de son groupe, et, avec le soutien absolu de l’armée du protectorat français au Maroc, elle a fondé le «Parti Istiqlal» pour s’opposer à toute éventuelle hégémonie de l’armée de libération, constituée par des militants amazighs qui avaient lutté bénévolement pour l’indépendance du pays. Le PI opte pour la loi qui lutte contre l’expansion de la langue amazighe dans le pays! Par un comportement indigne, cette conception qui constitue la formation politique la plus antagoniste d’antan de l’amazighité a pu fausser illégalement notre identité nationale.

Le PI qui se trouve sous l’emprise incontrôlable d’un individualisme furieux se plaint de la désobligeance de l’hebdomadaire «Jeune Afrique» en l’accusant de s’acharner sur le premier ministre Abbas El Fassi. Le quotidien porte parole du PI, «l’opinion» n° 15512 du 14 mai 2008 affirme que, dans sa dernière livraison, l’hebdomadaire Jeune Afrique n’a fait que confirmer son hostilité notoire, entretenue depuis de longues années, contre la direction du parti de l’Istiqlal. Le quotidien «l’opinion» affirme que le PI constate que depuis l’annonce des résultats des législatives du 07 septembre 2007 consacrant l’Istiqlal la première force politique du pays qu’un journaliste, dont la rancune à l’égard de l’Istiqlal est bien connue, a annoncé avec tout ce qu’il possède de conviction que le poste de Premier ministre n’allait pas revenir à M. Abbas El Fassi. Le quotidien istiqlalien affirme que l’hebdomadaire jeune Afrique a continué de faire des allégations mensongères et fabriquer tout ce qui peut porter atteinte au gouvernement et au premier ministre! «L’opinion» continue de dire que c’est pour la première fois au Maroc, un gouvernement se penche sur la caisse de compensation en vue d’orienter son intervention au profit des démunis, en plus de l’effort financier colossal consenti pour répondre aux revendications de la classe laborieuse marocaine et améliorer ainsi ses revenus. Etc. Le Parti Istiqlal qui pleure avec un regret lancinant les diatribes enflammées par l’hebdomadaire Jeune Afrique cherche par tous les moyens à écarter Imazighen de toute activité politique, économique, culturelle et, malheureusement, il cherche à les priver du droit d’exploiter leur propre terre!! On dit: «Quand un homme désire tuer un tigre, on appelle ça sport. Quand un tigre désire le tuer, on appelle ça férocité»!

Effectivement, il est vrai que ce n’est pas la première fois qu’au Maroc un gouvernement flatte le peuple: «Bouche de miel et cœur de fiel, dit-on. Le PI qui exprime incontestablement une aversion hostile au fond marocain «l’amazighité», est surpris par ce qu’il appelle: l’hostilité de l’hebdomadaire «Jeune Afrique» contre le Premier ministre Istiqlalien, «l’ingénieur du chantier Annajat» qui se trouve aujourd’hui dans le collimateur des médias. En dépit de la proclamation universelle des droits humains, le Premier ministre promet d’interdire la reconnaissance constitutionnelle de notre langue maternelle: tamazight! Alors que pour pouvoir rester ami, il faut s’acquitter régulièrement et convenablement de ce que l’on doit l’un à l’autre.

A cause du boycott par le peuple marocain des élections législatives du 07 septembre 2007, le «parti Istiqlal» anti-amazigh qui a été fondé sur les principes d’une politique autoritaire aux fondements ethniques (l’arabisme) et religieuses (l’islamisme politique) accapare le pouvoir politique, il dissout arbitrairement les partis rivaux à son obédience: la bourgeoisie arabo-musulmane andalouse. Le dialogue social entamé entre le gouvernement et les syndicats n’a pas donné le résultat escompté. Les syndicalistes jugent que les grèves générales déclenchées dernièrement ont été réussies à 75%, le gouvernement affirme qu’elles ont échoué à 95% et en réalité le peuple marocain conclut que le gouvernement et certains syndicats le mystifient à 100%.

Dans le cadre du droit de réponse, tout simplement, je réponds aux deux questions émises par l’hebdomadaire « jeune Afrique  n° 2470 du 11 au 17 mai 2008

-1ere question: A quoi sert Abbas El Fassi?

Eh bien, il sert à beaucoup de choses:

- Pratiquer l’illusionnisme du discours pour travestir les réalités…

- Entraver la promotion de la langue tamazight et restreindre son introduction dans le cursus scolaire marocain contrairement aux directives royales.

- Interdire la reconnaissance officielle de la langue amazighe.

- Décider, en plein injustice et sans respect d’aucune procédure pénale, la dissolution des partis rivaux, exemple du PDAM. Il s’agit d’une regrettable décision abusive qui constitue une violation caractérisée des libertés publiques et individuelles les plus élémentaires, elle aura des retombées négatives sur l’avenir du pays et elle porte énormément atteinte aux droits humains, aux intérêts supérieurs du pays et malheureusement aux directives royales qui favorisent la promotion de la langue tamazight en sa qualité d’un riche patrimoine culturel national qui appartient à tous les marocains.

- Prescrire la culture d’un mouvement politique au nom du «fanatisme religieux arabe» qui aiguillonne l’idée: «celui qui ne peut pas acquérir un appartement au Maroc doit aller mourir en Irak pour avoir un palais somptueux au paradis!!»

- Opter pour la politique qui vise à mettre en œuvre tous les moyens didactiques pour accélérer l’arabisation des amazighs de la diaspora!!

- S’inspirer de la philosophie de D’Alembert qui stipule: «la religion est le seul moyen pour maintenir la situation calme pour cela il faut la diffuser, de grande envergure, sans prendre en considération ses propres convictions». C’est pour cette raison qu’il affirme qu’il va appliquer à la lettre les directives royales «ha  ha! Ce sont des propos astucieux». Mais les syndicalistes qui ne sucent pas les doigts montent au créneau. Les islamistes du PJD promettent une législation combative. Les socialistes de l’USFP ne facilitent pas la tâche, ils prônent même un soutien critique. Le parti MP entre ouvertement en opposition. Malheureusement, le peuple marocain qui est écrasé par le coût cher de la vie doute de son avenir qui demeure inconnu! Jadis on disait: Bien faire et laisser dire. Aujourd’hui, c’est mal faire et interdire de dire.

- Chercher à réactiver la violence de l’Etat et minimiser la valeur des ressources humaines dans notre pays.

- Profiter des circonstances du scandale financier qui infecte notre pays pour régulariser la situation du PI et de quelques uns de ses adhérents.

- Etc.

-2eme question: Abbas jusqu’à quand?

Jeune Afrique dit: «Six mois après son entrée en fonctions, le Premier ministre se trouve sous les feux croisés des médias, de l’opposition, mais aussi de son propre camp. Au point que certains spéculent déjà son départ». Donc, on peut répondre tout simplement sans aucun doute de se tromper: pas pour longtemps in cha allah.

Cette réponse est valable pour répondre aussi à la question de ’hebdomadaire «Maroc Hebdo international» n° 792 du 16 au 22 mai 2008, qui se demande, Abbas El Fassi: Partira ? Partira pas? Ce magazine a publié l’entretien avec Mr Azeddine Akesbi, membre du bureau exécutif de Transparency Maroc sous le thème: ‘’La corruption n’épargne aucun secteur au Maroc’’.

J’évoque qu’en tête de la marche de solidarité avec le peuple palestinien, organisée par les partis politique marocains fondés sur des bases ethniques, Abbas Lfassi qui était en tête des marcheurs portait une casquette sur laquelle est inscrit: «nous sommes tous des palestiniens». J’aimerais savoir tout simplement si Abbas Lfassi nommé Premier ministre au Maroc est toujours palestinien? Marocain? Ou bien il a une double nationalité?

Lorsque les responsables déraisonnent, il serait trop pénible de quérir le remède adéquat au dysfonctionnement de l’administration publique. En effet, l’égoïsme furieux et le racisme ignominieux se solidarisent pour venir à bout de la démocratie et altérer le principe des droits humains. Du fait que la majorité du peuple marocain est marginalisée, le discours empreint de fiel ne peut pas prouver le visage honnête de la tolérance, du dialogue et de la logique de l’alliance des civilisations ni par l’organisation du festival du cinéma pour les droits de l’homme ni par l’organisation du festival de la musique sans frontières (Mawazine) au moment où nous avons besoin de (Mawarid).