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Après la chute annoncée de Tarik Yahya, qu’en est-il de “Tifninagh” à Nador? Par: Hassan Banhakeia (Université d’Oujda) Hélas, Tariq n'a pas totalement conquis la Péninsule car il devait partir avant la fin! Le sultan Omeyade Alwalid l'avait appelé à ses côtés pour le récompenser! Et les exploits du sauvage allaient avoir leur fin à Damas, loin de chez lui… Le périple de Tariq Yahya, politiquement municipal, a trouvé sa fin au milieu de la tempête: tant de flots et de souffles sauvages explosèrent, et le bateau a échoué sur les rives du Commencement infini. Il devait partir ou disparaître. Tout a été annoncé: c'était écrit sur l'inscription tifinagh «Bedd». L'auteur, selon l'oracle, allait tomber aussi. Le nouveau président de la commune de Nador, tout neuf, que va-t-il proposer? Précisément, que peut-il présenter? Ira-t-il conquérir d'autres espaces? Un espace-litige a naguère incendié politiquement Nador dans ce Maroc démocratiquement moderne qui crie fort au tifinagh, et que des mains nostalgiques mettent à bas, foulent violemment et enterrent sous leurs vieux poids mondains. Au fait, cela n'a-t-il pas été la cause première de la Chute? Que dira-t-il le nouveau président à propos de ce fameux dossier «panneau de circulation 'bedd'» écrit en tifinagh? Et, cette poursuite judiciaire afin de rendre justice au tifinagh entamée par Tariq sera-t-elle honorée? Pourra-t-il exiger une réponse claire? Là, c'est l'unique chose-affaire qui puisse appartenir à l'histoire: et le président pourra-t-il en dire un mot «solennel, authentique» et annoncer sa position? Au temps de déterrer, une autre fois, les vérités, et d'apporter des réponses formulées par les hommes… Lors du déclenchement la chute tonitruante et annoncée de Yahya, y a par-ci par-là des canards qui s'entêtent à le décrire comme kidnappeur, intransigeant, corrupteur, volage, superficiel… alors que les rues de Nador criaient à l'injustice. Comme lors du fameux panneau, apparaissaient des réactions incongrues, dictées par un bafouillage bel et bien structuré, et les rues de Nador demandaient le propre. Et des articles, de vrais articles confectionnés où l'authentique était de comparer quelques rifains à d'autres, comme si on était là un troupeau, un jour de marché. Vrai, y a de bons rifains. Vrai, y a des mauvais. Ah, il faut les juger tous! Un après l'autre: parfois le bon commet des erreurs fatales; souvent le mauvais commet des erreurs simples à définir. Mais, de quel droit doit-on les juger? Ici ne peut pas être jaugé de là ou de là-bas! Ici ne peut être vu que d'ici. Les juger selon les intérêts des autres! C'est bien cela le critère fondamental qui mène au Chaos dont souffre éternellement “la porte de l'Europe”.
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