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Quoi de neuf au Maroc aujourd’hui ? Par: oulghazi hsaine Enfin la période électorale a pris fin et le résultat du scrutin, une scène théâtrale habilement truquée, est proclamé au public. Les nouveaux représentants politiques de moins d’un quart des marocains sont aujourd’hui connus. Le progrès réalisé dans le cadre des élections législatives du 07 septembre 2007 a permis de modifier la configuration de la carte politique du Maroc et basculer la chambre des représentants de l’USFP au PI. Le discours officiel juge que l’opération s’est déroulée dans une honnête transparence qui reflète une parfaite victoire pour le peuple marocain et que cette très faible participation n’est pas alarmante! Le résultat du scrutin est une victoire pour la démocratie! Oui, justement s’il s’agit de la démocratie marocaine où l’exclusion prime tous les droits! Cependant, faut-il se demander de quelle démocratie s’agit-il? Vu que dans les pays démocratiques tous les citoyens ont le droit et la possibilité, sans aucune discrimination, de prendre part soit directement soit par l’intermédiaire des représentants librement choisis, d’accéder dans les conditions générales d’égalités aux fonctions publiques de leur pays, pour les pays démocratiques la loi doit garantir à toutes les personnes la protection égale et efficace sans discrimination notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique et d’autres opinions. Les pays démocratiques ne privent jamais les minorités ethniques, religieuses, ou linguistiques du droit d’avoir en commun avec les autres membres de leur groupe leur propre vie culturelle, de professer et de protéger leur propre religion ou d’employer leur propre langue. Effectivement, je voudrais souligner qu’il reviendrait à instaurer la légitimité d’un pouvoir qui constitue la rupture du pouvoir autocratique voir despotique et qui s’inscrit dans les faits de la conception d’un Etat lié au libéralisme démocratique et au modernisme politique, social et culturel qui doit accorder l’intérêt particulier à la nécessité de restituer les droits historiques et culturels à l’amazighité en l’incluant comme composante essentielle de la culture nationale. Il faut donc disposer d’un pouvoir qui doit répondre à juste raison et dans l’immédiat à la revendication légitime du mouvement culturel amazigh MCA: la constitutionnalisation de la langue amazighe en sa qualité de langue nationale et officielle. Malgré plusieurs centaines de plaintes pour les multiples violations du code électoral et le très faible taux de participation du peuple marocain au vote, si l’on ôte les voix éliminées et les voix achetées des 37% déclarés officiellement avoir voté, on comptera moins de 25% des marocains qui ont voté naturellement avec un taux élevé du boycott aux élections (il s’agit donc du message le plus fort qui témoigne que le peuple est inquiet pour son avenir indécis), le président du CCDH, Mr Herzenni juge que tout se passe normalement et que le nombre de 3000 observateurs est excessif! Les observateurs internationaux n’ont rien observé car la corruption et les irrégularités ne se font pas directement ‘‘au vu du public’’ le jour du scrutin aux bureaux de vote. L’achat des voix se fait dans les lieux plus loin des bureaux de vote généralement durant la campagne électorale et dans une parfaite dissimulation de bénéfices. En effet, durant la campagne électorale, l’USFP qui cherche la sympathie des imazighen a lancé dans le quotidien ‘’Libération’’ sa devise en langue amazighe pour exhorter les marocains à choisir leur Maroc, mais ce parti politique s’est trompé par écrire en tifinagh «stighat lmaghib noun»: faites exploser votre Maroc! qu’il a rectifié ensuite par l’expression: «styat lmaghrib noun»: choisissez votre Maroc. Dans ce même journal ‘’Libération’’ on lit la devise: «Je vote, donc je suis» à laquelle le peuple marocain a répondu: «Je vote, donc je mens», mieux encore «Je vote, donc je donne un faux témoignage» et la devise à laquelle il fallait être fidèle est: «je suis marocain, donc je suis amazigh». Dans son discours de clôture, le 1er ministre du gouvernement usfpiste a déclaré que tous les engagements de son gouvernement ont été honorés et même dépassés dans bon nombre de domaines, probablement il fait allusion à la flambée insoutenable des prix des produits alimentaires ou à la construction des terrains du hockey et du polling avec une couverture budgétaire exorbitante ce qui a fait retarder la construction des terrains de football présentés, sous forme de maquettes sur papier, à la commission de la FIFA pour le «Maroc 2006» et le «Maroc 2010»!! Alors que les régions amazighes demeurent enclavées et à chaque perturbation violente de l’atmosphère, orage ou chute de pluies fortes, Imazighen voient leur maison s’écrouler! Les habitants marginalisés perdent leurs enfants chaque fois qu’une vague de froid frappe leur patelin paumé dans la campagne! Notamment dans les régions marginalisées et isolées, rappelons le cas regrettable d’Anefgou, de Tounfite etc. Le leader de l’USFP se plaint contre une campagne féroce menée contre son parti, cette détestable campagne n’est autre que le bilan impitoyable d’une décennie au gouvernement où le progrès social a marqué le pas!! Si on compare la situation des marocains en 1997 et en 2007 nous remarquons qu’à l’exception de la hausse des prix des produits alimentaires aucun progrès n’est rapporté dans le domaine socio-économique et le chômage, l’ignorance, le manque de couverture sanitaire, la pauvreté, la mauvaise qualité de l’enseignement, l’injustice, la corruption, la fraude, la subtilisation des deniers publics, les promesses en l’aire, le coût intolérable de la vie… demeurent toujours le souci, sans solution adéquate, du peuple qui a boycotté le élections législatives du 07 septembre 2007 en signe de protestation contre toutes les mauvaises gestions des affaires administratives et socio-économiques du pays. Au nom de la balance, le symbole de la justice sociale et de l’égalité pour les uns et emblème de la marginalisation pour les autres, le PI est à la tête d’un parlement résultant du scrutin boycotté par 75% du peuple marocain! Ce parti politique que tous les marocains connaissent au bout des doigts a présenté lors de la campagne électorale un programme ‘’bluff’’ plein de promesses, un programme qui promet des merveilles et parie de fermer la «boite de Pandore»: la source de tous les maux! En effet, la réalisation des programmes glosés par les partis politiques fera avancer notre pays à un rang satisfaisant dans le classement mondial et la création du nombre de postes d’emploi promis forcera le Maroc sans doute à importer la main d’œuvre de tous les pays pauvres du monde pour combler l’absence en cette ressource humaine. Le secrétaire général du PI qui présume qu’il mérite le résultat du scrutin se plaint également de la presse libre qui attaque les partis politiques mais il faut savoir aussi que la presse libre représente le seul organisme crédible observateur en faveur du peuple; si tout garde le silence, comme le souhaite le secrétaire général du parti, ça va conduire à une négativité catastrophique. Le responsable du PI qui cherche à justifier la réticence des marocains aux élections déclare dans sa rencontre spéciale avec la télévision marocaine que cela est dû aux circonstances de la période des vacances et de la rentrée scolaire et la vérité c’est que les marocains n’ont plus confiance dans les partis politiques et au gouvernement qu’ils forment et ils ont boycotté le vote! Il dit ensuite que dans sa campagne électorale il se réfère au discours royal mais il omet que sa majesté le roi a donné ses hautes directives, dans ses discours, pour promouvoir la langue tamazight et l’enseigner aux écoles publiques marocaines, il a créé par dahir l’institut royal pour la culture amazighe «Ircam» pour confirmer la reconnaissance des droits de l’amazighité et il a assuré que l’amazighité appartient à tous les marocains car l’amazighité constitue le fond du Maroc et la langue tamazight est le système de la communication doté des propriétés qui entrent dans la définition scientifique des langues naturelles vivantes, son alphabet Tifinagh est reconnu officiellement par l’organisation international de normalisation ISO, le discours royal de la fête du trône 2007 donne la priorité à la justice, la à l’éducation, à la décentralisation régionale et au monde rural; malheureusement, le chef du parti politique unitaire conduit à l’exclusion de l’identité, de la langue, de la culture, de la civilisation et de tout le peuple amazigh! Il a été interrogé dernièrement sur la position du PI envers Tamazighte, il affirme que son parti ne peut envisager la question amazighe que d’ici au moins 20 ans! Il promet ensuite qu’il va inciter son PI à contrecarrer la reconnaissance constitutionnelle de l’amazighité! Est-il donc avec ou contre les directives royale? Si aujourd’hui il occupe le poste clé dans le gouvernement, il ne faut pas qu’il conduise le pays vers une perturbation indésirable en frustrant le peuple des droits naturelles pour lesquels il luttait depuis longtemps et pour toujours. Si le ‘’PI ‘’ bénéficie de la part du lion et se positionne bien au gouvernement, SM le roi a nommé le leader du parti au poste du 1er ministre en lui donnant ses hautes instructions pour qu’il soit empreint d’un esprit d’ouverture et de consensus dans un objectif d’homogénéité et d’efficacité, néanmoins, il s’agit d’une charge et non pas d’un honneur. Selon certains observateurs Mr Abbas El Fassi, le moins charismatique et le moins populaire est réélu de justesse, il se trouve devant une tâche très ardue car ses alliés se montreront très exigeants et ne lui faciliteront pas le travail, tandis que ses adversaires ne lui feront pas de cadeaux et il demeurera un 1er ministre très vulnérable sous la haute surveillance du Makhzen et de la presse marocaine. Il faut qu’il sache que le monde évolue et que la période du protectorat et des années de plomb ne reviendra jamais. Le parti Istiqlal défend la doctrine dérivant particulièrement de l’idéologie des règles définies par le régime Baâtiste ségrégationniste, il pleure l’Andalousie située à la péninsule Ibérique en Europe, il cherche à rattacher les pays amazighs de l’Afrique du nord aux pays arabes du moyen orient asiatiques riverains du golf persique c’est impensable que son SG soit à la tête d’un Etat de droit qui aspire à un avenir meilleur. Néanmoins, il doit savoir que les adhérents à ce parti politique sont des marocains arabophones et aussi amazighophones, il doit savoir surtout que le Maroc est un pays africain qui fait parti des pays de Tamazgha, pays des imazighen nord-africains, il doit savoir qu’imazighen ont le droit à la reconnaissance constitutionnelle de leur langue, de leur identité, de leur culture, de leur civilisation, de leur histoire et ils ont le droit d’exister librement et paisiblement sur leur terre. Imazighen ne peuvent plus accepter la politique de la marginalisation et ils disent non au racisme, non à la pauvreté, non à l’analphabétisme, non à la maladie, non à la fraude, non à la malhonnêteté, non à la subtilisation des deniers publics, non au gaspillage, non à la corruption, non aux promesses en l’air, non à l’injustice sociale, non à l’abus du pouvoir, non à la violence, non à l’humiliation, non au clientélisme, non au favoritisme, non à toute forme du terrorisme etc. et imazighen jugent qu’il est inadmissible de parler au nom de l’islam et agir contre ses préceptes, ils disent non à l’hypocrisie. Le PI doit savoir que le taux de participation au vote est trop faible car les marocains ont perdu toute crédibilité des partis politiques et du gouvernement qu’ils constituent et, notamment, le chef du PI ne doit pas s’induire en erreur en imitant la manière Driss Basri Dans sa cession d’automne dernier, le parlement a adopté un certain nombre de projets de lois pour réorganiser le champ religieux, nous souhaitons que le gouvernement et le parlement de l’après 07 septembre 2007 adopteront des lois pour réorganiser le champ politique, économique, social et cultuel du pays et surtout apporter l’amendement nécessaire à la constitution pour qu’elle réponde aux conditions socio-économiques et culturelles du peuple marocain; le peuple marocain réclame particulièrement le respect des libertés publiques, il exige l’instauration de la justice sociale pour que notre pays s’acquière de son grand mérite et il préconise les droits naturels de l’amazighité. En conclusion, messieurs les jeunes marocains «avec ou sans diplômes» en chômage, je vous conseille: méfiez-vous cette fois-ci des représentants de la nation élus par les sympathisants des partis politiques: une partie de la classe bourgeoise, les illettrés, et les vendeurs de voix, ne vont pas vous demander la peau du mouton lors de la fête du sacrifice mais vous risquez d’être contraints à céder les trois quarts du mouton; enfin que dieu vous préserve d’une éventuelle et odieuse opération scandale :‘’Fadihat Annajat’’. Alors, «quoi de neuf au Maroc après les élections législatives du 07.09.2007 généreusement noté 10/10 par le président du conseil des droits de l’homme?»: Hormis la récompense réservée aux électeurs grimée par la hausse inopinée du prix du pain et des produits de 1ère nécessité, our illi oumya a aytma d’istma ! gat afous g ufous, tinim s’imi toudert i tmazight et qui vivra verra. |
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