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La bêtise de «Zapatero»
Par: Soliman EL BAGHDADI (Nador)
Lors du «sommet arabe» à Alger du 22 Mars 2005, le président
du gouvernement Espagnol a été l’invité de la séance inaugurale dudit sommet
pour «proposer une initiative de dialogue entre les civilisations», ont indiqué
des organes de presse panarabistes, telle la chaîne marocaine 2M. L’allocution
de José Luis Rodriguez Zapatero ne contient rien d’autre que l’éloge d’une
organisation fantoche dite «ligue arabe», réunissant des régimes non
démocratiques et totalitaires sur la base d’une idéologie arabo-islamiste
raciste et périmée, faisant encore aujourd’hui la promotion du discours sur les
liens de sang.
La présence de Zapatero au sommet de ces généraux issus d’une propagande
nationaliste moyenâgeuse est une atteinte à tous les démocrates espagnols,
plutôt à toutes les valeurs démocratiques universelles. Néanmoins, cette
présence, peut-être, à la rigueur tolérée, si elle transmet une invitation de la
dernière chance à ces régimes unis, uniquement, par et pour le rejet de la
démocratie, afin qu’ils abolissent l’esclavagisme du nationalisme arabe
pseudo-tiermondiste.
A vrais dire, la présence de Zapatero s’inscrit dans le cadre d’un compromis
politique qui couvre des intérêts économiques et politiques de part et d’autres.
Certes, cela devrait être compréhensif quant aux intérêts politiques et
économiques de nos voisins de la péninsule ibérique, si ce n’est sa fameuse
affirmation: «L’Afrique du nord est la terre arabe la plus proche de l’Espagne»
qui soutient, voire crédibilise le processus idéologique de l’arabisation des
autochtones de l’Afrique du nord. Un tel dire excessivement panarabiste
contredisait toutes les vérités historiques, géographiques et même linguistiques
et allait au contre sens du devenir des deux rives occidentales de la
Méditerranée. Il semble que le premier ministre et leader du parti socialiste
espagnole a séché des cours d’histoire, plutôt des années d’Histoire. Il mérite
des cours de soutien.
Mr. Zapatero, L’Afrique du nord s’appelle ainsi mais se nomme aussi la berbérie
ou Tamazgha, pays des berbères, Imazighen qui sont les autochtones de toute
l’Afrique du nord, de l’ouest de l’Égypte jusqu’aux îles Canaries.
Il vous faut, cher premier ministre, des séances et des séances de rattrapage
car «la profanation» que vous faites de l’Histoires et «le sacrilège» politique
auquel vous vous sacrifiez devant des dictats qui ne cessent de promouvoir un
discours qui manifeste la nostalgie coloniale arabe et la péninsule ibérique de
«l’Andalousie arabe», une idéologie moribonde du «paradis perdu». D’ailleurs
BUTAFLIKA à été trahi par son flaire colonial en commentant votre fameuse
allocution.
Les manuels scolaires, les journaux, les chaînes télévisées, les parties
politiques,… de ces régimes «arabes» persistent à pleurer et à réclamer «ce
firdaws mafquda» comme la France qui revendiquait «l’Algérie française» ou
l’Espagne franquiste qui parlait du Rif espagnol.
Monsieur Zapatero est peut-être amnésique, il semble avoir oublié la déportation
de milliers de femmes ibériques à l’orient «arabe», à Damas surtout, et réduites
à des objets de services sexuels par les Omeyyades, par cette même idéologie
dont Zapatero fait l’éloge.
Les amazighs sont renommés dans l’Histoire par leur pacifisme, mais ne sont
prêts à faire aucune concession sur leur terre et en échange d’aucun compromis.
Zapatero est-il devenu alors le nouveau et dernier disciple du panarabisme
moribond ou ignore-t-il tout simplement l’Histoire et la géographie de ses
voisins du sud? Dans les deux cas, l’état du premier ministre espagnol est
déplorable car cette insulte à l’égard de tous les Imazighen de l’Afrique du
nord ne mérite pas seulement un procès politique mais un procès tout court.
Tudert i Tamazight, Viva la identidad Amazigh.
Soliman EL BAGHDADI, Membre du bureau exécutif du Collectif National Amazigh,
Amezday anamur Amazigh
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