Tawiza

Nous vivons actuellement dans un monde se caractérisant par sa tendance à l’individualisme et à l’apparition des micro cultures. Il est honteux, voire même immoral et contre l’âme humaine, qu’on trouve au 21 ème des courants qui font l’éloge du socialisme ou des mouvements islamistes radicalistes qui veulent conditionner le comportement humain à la façon qui leur convient, et dont les adeptes ressemblent à l’âne de Buridan déchiré par des désires opposés.

La situation de ceux-ci m’apparaîtrait dans une large mesure semblable à celle du personnage légendaire du cavalier à la croisée des chemins en train de choisir son destin tout en trouvant des difficultés à déterminer la voie correcte.

Chez les partis socialistes et les mouvements arabistes adoptant le slogan creux du nationalisme arabe, cette tendance n’est pas une fin en soi, il n’est qu’un moyen parmi d’autres pour exterminer d’autres peuples à savoir: le peuple amazigh peuplant le nord d’Afrique (Maroc, Mauritanie, Algérie ‘Tunisie, Libye et l’Egypte), le peuple kurde en Irak, qui a subi les différentes formes de torture sous le régime despotique de Saddam Houssin sans oublier sûrement le peuple de Darfour (zaghawa et massalit), qui ont subi des crimes de guerre par la machine de destruction massive de Omar Elbachir. Ce dernier est poursuivi par la cour pénale internationale qui a émis un mandat d’arrêt le 04 mars 2009. La grande surprise qui m’a choqué c’est la complicité des régimes arabistes avec ce régime soudanais. Aucun organe gouvernemental ou non gouvernemental ni l’union des oulémas musulmans présidé par Al-quardaoui n’ont été pas scandalisés par les crimes contre l’humanité, crimes de guerre et génocide commis dans cette région.

Pour ne pas partir loin, je vais passer à la langue que je maîtrise beaucoup consistant à poser des questions afin de leur trouver des réponses objectives. Quelle est donc l’utilité d’un nationalisme arabe dans un milieu qui se distingue des autres par sa diversité culturelle? à quoi va servir le socialisme dans un siècle ou l’individu possède toutes les clés de changement et de développement? L’écrivain anglais G.K Chesterton dans son roman policier à caractère psychologique, a pu foncièrement décrire le caractère dramatique de l’individu condamné à rester dans le rang et ne désirant pas évoluer. Son personnage protagoniste Warren Wind, réformateur armé de souci d’améliorer le sort des autres, c’est un philanthrope possédant les facultés d’apprécier et de jauger les qualités des hommes; on aurait pu supposer que l’humanité rendue heureuse par ses soins ne puisse éprouver envers lui que la gratitude. Mais un beau jour notre personnage de Warren Wind est trouvé mort dans sa chambre, on finit par découvrir le mobile de ses assassins. Autrefois ce bienfaiteur ayant deviné d’un seul coup d’œil l’individualité de chacun, il avait disposé de leur sort et décide une fois pour toute de leur activités. Ce faisant il avait omis un grand nombre de potentialité de chacun. «Pense à ce qu’est la mort dit un partisan de collectivisme c’est une perte, une perte tragique parce que irréparable. Celui qui est entrain de mourir que perd-il? lui-même non car le mort est celui qui n’existe plus, et qui n’a rien à perdre». Le philosophe espagnole Ortega y Gasset dans son ouvrage «la révolte des masses», a confirmé que la majorité est incapable de réfléchir et que la masse tend à s’identifie à un modèle.

L’homme devrait probablement sans limites et sans contraintes, réfléchir sur le sens de son existence sur la terre et au sien de la société. Chacun d’entre nous les humains devrait poser la question sur les caractéristiques qui le distinguent des autres règnes. C’est là une des questions qui harcèlent le genre humain depuis son existence sur la planète. La réponse à ladite question détermine en grande partie la position que l’individu occupe face au monde dans lequel il vit, et les principes qui guident ses actes et ses choix.

Si nous nous bornerons à déterminer l’essence de l’homme comme l’émanation de la raison, nous risquons de commettre d’innombrables erreurs. Il est fort notoire que c’est à la raison que nous devrions tous les formidables succès remportés sur la nature. Il est loisible également de supposer que l’amour d’une mère envers son enfant, l’attitude d’un soldat défendant sa patrie avec ardeur et courage indomptable sont dans une large mesure régis par les valeurs morales qui n’ont rien avoir avec la raison.

La philosophie nous fournit une autre explication suivant laquelle ce ne sont ni la raison ni les valeurs morales qui sont véritablement humains, mais le besoin irrésistible du beau comme l’avait souligné le grand écrivain russe Dostoïevski : la beauté sauvera le monde.

Par ailleurs tous les individus sont loin de participer à cette triade de la raison, du bien et du beau. Les différentes sociétés vivantes à différentes époques n’entendent pas de la même façon qu’est ce que un Bien et un Beau. Tel est insensible la beauté et d’autres n’éprouvent aucune gêne à transgresser les règles de la morale qui constituent le principe du bien.

Pour ne comprendre l’homme pas seulement comme objet de l’action sociale et comme une sorte de miroir reflétant du monde social, il est foncièrement obligatoire d’introduire la notion de personnalité. La conception marxiste pour la personnalité est devenue démodée est foncièrement dépassée et ne part pas loin d’un sociologisme primaire négligeant le fondement individuel de personnalité. Ceci se concrétise clairement dans cette thèse de philosophe allemand Karl Marx : «l’être humain n’est pas une abstraction inhérente a l’individu isolé. Dans sa réalité c’est l’ensemble des rapports sociaux». La personnalité suppose la faculté d’évaluer de façon critique le système établie des rapports sociaux, de penser et d’agir en toute indépendance, de prendre des décisions et d’accomplir des actes. La personnalité représente donc l’individu dans ses caractéristiques sociales envisagées à la fois comme objet et surtout comme sujet des rapports sociaux. Elle n’est donc une réplique ou une copie réduite des rapports existant dans une société.

Chaque époque historique propose ses propres moyens pour l’éducation de l’individu. Dans son livre, «l’esprit des lois» Montesquieu a confirmé que les lois de l’éducation sont les premiers que ne recevons. Sociologiquement parlant, je ne trouve aucune raison convaincante qui peut nous obliger à retourner des siècles en arrière pour copier des modèles purement démodés et largement dépassés. Il est inimaginable d’importer des rites de la pratique religieuse de la péninsule arabe et on les cultive dans une sphère qui est foncièrement différente à ladite région. Je conteste quelconque de me dire que le mouvement salafiste a une utilité en 21^ème siècle. Un mouvement dont les adeptes sacralisent le culte des personnes et glorifiant des pratiques religieuses rétrogrades dictées par le désert de la péninsule arabe qu’est devenue maintenant une source de pouvoir par ses puits de pétrole comme l’avait souligné le futurologue marocain El mahdi Elmandjra. Durant la période de guerre contre le Liban et Gaza, le prix du pétrole a augmenté par des dixièmes. Les arabes continuent de ramasser des somme coquettes de millions de dollars; mais pour être objectife je ne vais pas nier quelques aides offertes à la cause palestinienne exploités par le mouvement séparatiste, terorriste de Hamas (Don Quichotte et personnage protagoniste des feuilletons diffusés par la chaîne qatarie Aljazirra avec tous mes respects pour l’écrivain espagnole Miguel de Cervantès, auteur de Don Quichotte de la Manche) afin de se réarmer. Les marocains se souviennent très bien du célèbre et géniale Fatwa de cheikh Elmaghraoui, légitimant le mariage d’une fille à neuf ans de son âge dans une grande violation du statut de la famille dont les marocains ont fait l’unanimité; à mes yeux c’est une insulte pour toutes les familles marocains ayant des filles espérant les instruire à fin de devenir des éléments actifs dans la société. Un mouvement adoptant le mythe religieux basant sur des idées illusoires. La problématique des mouvements soi-disant islamistes, c’est l’absence d’une vision claire pour approcher l’individu. Ceci se concrétise dans leur conscience mythologique qui ne fait aucune distinction entre la réalité et l’illusion entre le désirable et le réel, le matériel et l’idéal. Une conscience dépourvue de sens critique, les passions y prévalent sur la raison. Comment pourrait agir l’individu dont le monde spirituel est en proie à l’anarchie totale des positions; le monde spirituel deviendrait alors l’arène d’affrontement des tendances opposées. ces mouvements en imprimant sur l’individu sous forme d’une série de règles, dogmes normes contradictoires aurait refréné son activité sociale, sa volonté d’agir. Ces mouvements devraient comprendre que l’homme dans la société est un acteur avant d’être un objet de leurs actions.

La formation de la personnalité exige donc la participation non conditionnée de l’individu pour ne pas être qu’une poubelle des idées mortes. Le pédagogue allemand Diesterweig a déclaré cette subjectivité dès le 19 ème siècle. Il disait qu’il suffit de développer une seule qualité pour devenir un élément de l’harmonie universelle: «chaque individu est unilatéral par rapport à l’ensemble de l’humanité, il est prédestiné à un développement unilatéral. Si on développe de préférence certains dons qu’il tient de la nature il atteindra sa destination, il sera heureux et rendra les autres heureux, si chacun devient à sa façon un homme parfait, la société humaine tout entière formera une unité parfaite».

En guise de conclusion, je vous laisse chers lecteurs contempler et analyser cette thèse de psychanalyste autrichien Sigmund Freud pour bien comprendre la réalité du socialisme, collectivisme et nationalisme et jusqu’à quel degré ces courants peuvent résister : «comme nous l’avons cru d’abord son essence [la civilisation] réside dans le contrôle exercé sur la nature dans le but d’acquérir des richesses… il semble maintenant… que la question décisive c’est de savoir si l’on réussira, et dans quelle mesure à alléger le fardeau que représente le sacrifice obligatoire des instincts humains à faire accepter aux hommes que certains d’entre eux doivent nécessairement rester et à leur offrir une compensation ».

(يقولون فليمت الناس جميعا لتبقى فكرة ما حية عن الماضي، نقول لهم فلتمت الأفكار ليحيا الناس جميعا

(tchobikhalid@hotmail.com le 03/02/10)