| |
Où sommes
nous?
Par: oulghazi hsaine
La conduite de nos affaires par un pouvoir
politique arabiste et amazighophobe qui refuse d’envisager les difficultés du
peuple porte atteinte à notre dignité et détruit nos valeurs humaines, il enlise
le pays dans la paralysie! Peut-on ainsi répondre avec précision où sommes nous
(les marocains)? D’abord, au lieu de patauger à trouver la plus appropriée des
milles et une réponses, il faut le dire, nous sommes dans une situation bloquée
sans issue! Le peuple marocain était plein d’espoir pour que les élections
législatives du 07 septembre 2007 soient l’événement de l’année le plus
favorable pour que notre Maroc se retire de la situation apparemment immobilisée
dans l’impasse, malheureusement, on se voit dans une situation très difficile et
très défavorable devant l’attitude irresponsable du nouveau gouvernement.
Oui, le peuple marocain a atteint un développement intellectuel harmonieux, il a
réussi à donner une leçon aux gouvernements d’alternance au Maroc en boycottant
les élections. Mais au fait, peut-on justifier qu’il subit les conséquences
néfastes d’un mauvais choix? C’est étonnant, mais, que doit-on choisir dans un
pays où les partis politiques unitaires maintiennent leur opiniâtreté
ségrégationniste? Dans un pays où les élus de la nation s’absentent aux séances
publiques du parlement sans participer à la législation, sans contrôler le
travail du gouvernement et quand ils seront forcés à assister une séance
spéciale ils somnolent; selon quelques observateurs, c’est le détournement
abusif de la fonction du parlementaire!? Dans un pays où le discours officiel
est déphasé du réel? Dans un pays où certains habitent des water-closets pour
que les autres habitent des villas somptueuses? Dans un pays où certains vivent
dans le chômage et l’indigence pour que les autres touchent des salaires
exorbitants et assurent le cumul des mandats avec une rentabilité nulle? Dans un
pays où le gouvernement adopte la loi de finance au service de la classe
bourgeoise alors que la classe marginalisée vit dans la misère et s’habitue à
enterrer les enfants fauchés par la vague de froid, le cas d’Anefgou et ses
environs, et demeurer sans abri aux occasions des chutes fortes de pluie, cas d’Aoulouz
etc.!? Dans un pays où le gouvernement fait l’usage des institutions de l’Etat
pour intimider arbitrairement le peuple innocent? Dans un pays où certains hauts
responsables, immunisé contre la justice marocaine, sont recherchés par la
justice étrangère? Dans un pays où les établissements universitaires sont à
quelques pas de l’habitation des uns alors que les autres ignorent l’existence
de ce que l’on appelle: école!? Dans un pays où l’identité, la langue, la
culture, la civilisation et l’histoire du peuple sont injustement niées? Dans un
pays où le paysan est abusivement dépossédé de sa terre!? Dans un pays où
l’injustice grave frappe les étudiants amazighs, détenus politiques, qui ont
fait l’objet des accusations fallacieuses et condamnés iniquement à des années
de prison par les tribunaux marocains amazighophobes qui se disent capables de
trancher les litiges en appliquant les règles du droit au nom du roi et de
l’islam!? Dans un pays où l’hypocrisie, le racisme et l’islamisme forment une
grande homogénéité!? Dans un pays où le gouvernement encourage le crime
économique organisé: le détournement des deniers publics et la corruption? Dans
un pays où la décurité sociale fait défaut et la mendicité et le vol font la
fonction conditionnelle pour réussir la vie quotidienne? A cet effet, les hauts
responsables doivent coopérer avec l’association marocaine de lutte contre la
corruption «Transparency Maroc» pour venir à bout de cet aspect redoutable qui
frappe de plein fouet notre société.
Le Maroc fait parti des pays de Tamazgha, en Afrique du nord, c’est un pays
multi linguiste caractérisé par la diversité culturelle. On parle Tamazight,
Darija (arabe marocain) et l’hébreu (parler des juifs marocains), la langue
arabe classique est largement enseignée à l’école marocaine en plus des autres
langues universelles: le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnole etc. Mais
le gouvernement arabiste, qui véhicule une idéologie arobo-baâtiste dangereuse,
écarte arbitrairement la langue de la majorité du peuple: tamazight!!
J’évoque pour ceux qui s’y intéressent que le 07.11.2007 à 14H50, j’ai mis en
marche mon poste de télévision et je constate la diffusion en direct d’une
séance parlementaire sur les questions orales, d’où j’aperçois qu’un
représentant parlementaire demande au gouvernement des éclaircissements sur le
coût de la vie trop cher en langue tamazight, (je regrette d’avoir ignoré et son
nom et son appartenance politique mais je le remercie infiniment car c’est la
1ère fois que les téléspectateurs amazighs comprennent ce que dit l’un des
représentants au parlement). En effet, au moment de la mise en scène d’une
séance à la chambre des représentants, j’appelle les parlementaires marocains à
ne pas se donner la peine pour parler une langue qu’ils ne maîtrisent pas
correctement et que plus de la moitié du peuple marocain ignore, l’idéal est de
parler l’amazigh et le darija que le peuple marocain connaît parfaitement.
Mr le ministre de la communication, porte parole du gouvernement, promet au
peuple marocain devant les représentants de la nation que la chaîne de la
télévision amazighe sera lancée très bientôt. Nul n’ignore que cette chaîne a
fait l’objet d’une convention signée par le ministère de la communication et
l’institut royal pour la culture amazighe. L’ancien ministre s’est engagé à
réaliser ce projet, attendu avec impatience depuis longtemps par le peuple
marocain, avant la fin de l’année 2007.
A l’occasion de la visite excitatrice entreprise par le roi d’Espagne aux villes
marocaines de Ceuta et Melilla, qui demeurent sous l’occupation espagnole, dans
la région amazighe du Rif, le 1er ministre marocain, qui a bien construit son
scénario rocambolesque, a réitéré devant les représentants parlementaires que
l’Espagne doit savoir que l’ère de la colonisation est à jamais révolue, il
qualifie cette visite d’inopportune, elle porte un coup fatal à l’esprit de la
convention d’amitié, de coopération et de bon voisinage signé en 1991 et elle
est une provocation pour tout le peuple marocain. Mais l’Espagne qui connaît
parfaitement, à l’avance, tout ce que Abbas Lfassi voudrait dire a su profiter
des circonstances de l’incompétence du gouvernement de Abbas Lfassi; or, ce
dernier doit savoir lui même que l’ère du racisme est à jamais révolue, il doit
savoir que le peuple marocain amazigh dépossédé illégalement de ses terres s’est
familiarisé aux séries de provocations qui ont suscité des sentiments
d’indignation suite aux violations flagrantes de ses droits culturels,
socio-économiques, politiques… Il doit savoir qu’un coup fatal est porté à
l’esprit des conventions signées entre le gouvernement marocain et l’IRCAM: une
institution royale crée par dahir en vue de promouvoir tamazight. Il doit savoir
que le peuple amazigh a versé le sang pour l’indépendance et l’intégrité
territoriale du pays et les problèmes que nous confrontons aujourd’hui sont dus
à la mauvaise gérance des affaires du pays par la classe bourgeoise citadine
dite nationaliste! Il doit savoir qu’en aucun cas, sans la reconnaissance de
l’amazigh par la constitution de l’Etat, le Maroc ne pourra jamais devenir un
pays démocratique, les gouvernements qui se succèdent perdront obligatoirement
toute crédibilité et le développement humain équitablement global demeurera
impossible malgré le principe de l’alternance! Il faut se rendre présent à
l’esprit qu’au moment où les andalous de Fez se sont mis à table pour créer le «
parti Istiqlal », Imazighen menaient la lutte armée pour l’indépendance du
Maroc, ils résistaient au bombardement intensif, aérien et terrestre, de la
puissance militaire du protectorat lourdement équipée au nord, au centre et au
sud du pays quand le soi-disant mouvement nationaliste vivait paisiblement en
sécurité absolue en train de psalmodier: « Almaghribou lana la lighayrina »;
pire encore il organisait des fêtes pour célébrer la victoire des forces
militaires coloniales dans leurs combats contre la résistance amazighe, il
témoignait la sympathie envers ces forces pour avoir subi une défaite, il
éprouvait le sentiment de deuil pour toute perte de vie humaine du côté de
l’armée du protectorat et il guidait les forces militaires de l’occupant pour
localiser les militants amazighs « le cas d’Ahmed Ahansal et plusieurs autres
militants»!! Et jusqu’aujourd’hui la politique menée par le parti de l’Istiqlal,
qui se dit incarner l’islam et la démocratie, a tué l’esprit de la citoyenneté
chez les marocains qui vivent vainement dans l’expectative d’un avenir meilleur,
elle est à l’origine de la souffrance du peuple notamment Imazighen!
Selon le même scénario de l’union utopique créée par les chefs d’Etats arabes à
Tamazgha et dans un intérêt occulte, la visite inopinée (ou probablement
programmée) du roi d’Espagne, Mr Juan Carlos, aux villes marocaines spoliées a
pour but d’avorter le projet de l’union méditerranéenne projetée par le
président français Nicolas Sarkozy.
Le gouvernement marocain qui mène une politique arrogante et agressive vis-à-vis
des amazighs semble, apparemment, très éberlué par la nouvelle de la visite du
roi d’Espagne aux villes marocaines occupées: Ceuta et Melilla. Il se trouve
impuissant face aux divers problèmes épineux tel que sa vulnérabilité à la
confrontation diplomatique active et rationnelle des relations entre le Maroc et
ses pays voisins: l’Espagne et l’Algérie, il se trouve complètement hébété et
indécis faces aux affaires nationales prioritaires en instances d’un règlement
ad hoc: la reconnaissance constitutionnelle de l’amazighité, la résolution
adéquate et immédiate de l’affaire de nos provinces du sud et l’éradication du
chômage et de la pauvreté. Quant au sort de nos villes spoliées, Ceuta, Melilla
et les îles qui les avoisinent, il demeure à la merci d’un constat à l’amiable!
Il est vraisemblablement tributaire de la volonté politique des deux pays. Ce
qui laisse certains médiats nationaux à pronostiquer l’avenir du gouvernement
actuel qui ne durera pas pour longtemps si on désire véritablement aller vers un
avenir meilleur. Voir la série arabophone mise en vente au public dans les
kiosques: ‘’manchourate âarabia’’ de Mr Abdelhamid El Aouni intitulé: « la boite
noire qui a prononcé l’investiture de Abbas El Fassi 1er ministre, et son
gouvernement chutera après deux ans ». Mais, le concepteur devrait reconsidérer
certaines idées éditées dans cette série: l’exclusion du ‘’MP’’ au gouvernement
a dérivé le cours de la vie politique en lutte amazigho-fassi ou amazigho-arabe
ce que je considère personnellement incorrecte car Iimazighen menaient la lutte
depuis longtemps, et jusqu’aujourd’hui, pour obtenir leurs droits naturels. Il
faut donc éviter les déclarations graves et injustes susceptibles de perturber
l’opinion publique. Malgré qu’Imazighen connaissent clairement que la
bourgeoisie citadine, en particulier celle de Fez, agisse selon le sentiment
agressif et la haine qu’elle a contre tous ce qui est amazigh, elle falsifie
notre histoire et notre identité, elle nous contraint à se soumettre aux vivants
et croire qu’elle occupe le Maroc utile et leurs villes sont bénies (exemple de
Fez baptisée capitale du savoir, Bagdad du Maroc et Athènes de l’Afrique), la
classe bourgeoise exogène en situation irrégulière n’est pas fière de notre
impressionnant pays le Maroc elle nous considère occuper un Maroc anarchique et
inutile, par des mesures arbitraires elle nous force à conjecturer la Baraka de
ses morts (sidi moulay walye allah ssalih) qui agit même s’ils ont disparu! Au
contraire, les amazighs n’ont jamais déclaré l’hostilité ni contre les fassis ni
contre les arabes, Imazighen agissent de manière noble et bienveillante. Pour
considérer le MP un parti ethnique c’est aussi injuste et incorrecte, le parti
politique crédule ‘’MP’’ qui compte parmi ses adhérents des amazighophobes,
reconnaît relativement les droits légitimes de l’amazighité et il saisit les
grandes occasions pour les défendre. Pour dire qu’un parti est islamiste il faut
qu’il applique à la lettre les préceptes de l’islam. Le PJD, lui, est identique
aux autres partis politiques qui, sans exception, cherchent leur propre intérêt.
Rappelons les cas racistes perpétrés par certains Péjidistes notamment à Tiznite
et à Agadir, alors que, la logique de l’islam écarte tous les racistes. N’est-il
pas évident que les partis politiques USFP et PI défendent avec acharnement la
cause arabe du moyen orient et de la bourgeoisie nationale et ils rejettent
catégoriquement l’amazighité? Ils sont donc inévitablement des partis ethniques
antisociaux! C’est la raison de plus pour qu’ils perdent leur crédibilité et que
le peuple marocain ait le droit de boycotter les élections du 07 septembre 2007.
Je saisis cette occasion pour dire que le fait de parler au nom de l’islam et de
la démocratie sans les appliquer est un crime organisé à combattre par tous les
moyens légitimes possibles.
A l’instar des peuples du monde, le peuple marocain, en particulier Imazighen
exigent leurs droits culturel, socio-économique, politique etc. Une issue
équitable s’avère très obligatoire pour surpasser la période d’instabilité et de
doute collectif. Le moyen le plus énergique est de s’abstenir de l’hypocrisie
politique, de l'arrogance et du mutisme face aux revendications légales du
mouvement culturel amazigh. Pour répondre efficacement aux exigences du
développement global et durable, il est forcément nécessaire de faire preuve de
la tolérance et élaborer une politique linguistique harmonieuse avec l’identité
marocaine en accordant à la langue amazighe sa place méritée dans tous les
domaines. Dans le cadre de l’ouverture et de la modernité et pour dominer
raisonnablement le paysage politique du pays, il faut respecter textuellement la
charte des droits naturels de l’être humain et respecter sans conditions
préalables la déclaration sur les droits des peuples autochtones adoptée le 13
septembre 2007 par l’assemblée générale des Nations Unies.
Le 1er ministre marocain Abbas Lfassi doit être au niveau de la confiance que
met en lui SM le Roi pour diriger le pays conformément aux règles d’action du
régime du royaume du Maroc musulman pluraliste. Si on ne peut pas percevoir
nettement l’identité du leader du PI qui se dit parfois andalous, parfois
marocain, parois palestinien etc. (Rappelons le, lors de la marche de solidarité
avec les palestiniens, Abbas Lfassi portait une casquette où est inscrit en
arabe « koullouna falastinyoune »: nous sommes tous des palestiniens!). Il n’a
pas le droit de lancer le défi aux directives royales et au peuple marocain
amazigh, il ne doit pas à dédaigner l’institut royal pour la culture amazighe,
il doit éviter de diriger un gouvernement ségrégationniste où règne l’injustice
sociale, il doit cesser d’agir de manière amazighophobe et il faut qu’il évite
de conduire notre pays vers une situation affreuse. Finalement, il faut qu’il
donne au Maroc la valeur et la dignité qu’il mérite et cela ne peut se réaliser
que si l’on investi équitablement les mêmes droits et les mêmes obligations pour
tous les citoyens. Il faut développer les acquis intellectuels de la société
marocaine, respecter les diverses cultures et promouvoir les langues nationales
du pays.
|