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L’hommage de tamaynut inezgane au feu Massin OUBELLA "Massin OUBELLA, Un nom creusé dans la mémoire des amazighs" Fils du militant amazigh Brahim OUBELLA et âgé de 9 ans - y compris 4 ans de lutte juridique en faveur du respect des prénoms amazighs et du droit à la personnalité des enfants portants des prénoms amazighs - Massin nous a quitté le 10 juin 2007 à 10h15 suite à un accident mortel. En cette douloureuse occasion tamaynut inezgane a organisé le 30 juin 2007 une cérémonie de condoléances à la mémoire de Massin OUBELLA marquée par la présence de sa famille (son père, ses sœurs, ses oncles,…) qui a montré sa patience et son consentement au destin de son enfant malgré sa mort tragique. Des militants amazighs (les militants de Tamaynut Inezgane, des étudiants originaires de Tata, des représentants associatifs marocains et étrangers et certains artistes) n’ont pas raté l’occasion. Ils étaient présents pour exprimer leur solidarité Comme lors de la lutte de la famille pour enregistrer le prénom de massin. La première intervention est réservée au père de Massin qui a relaté la vie de son fils dés sa naissance jusqu'au dimanche noir, la biographie qui a fait pleurer la présence, sans oublier l’histoire de sa lutte qui a commencé à Agadir n lhna pour qu’elle devienne une question discutée par les organisations des droits de l’homme au niveau international. Les intervenants: Med Oussouss, Brahim OUBELLA, Ahmed BERCHIL, Abdellah MEZIG, Redouane AMBARKY. En tant qu’avocat chargé, parmi d’autres, de suivre le dossier de Massin depuis sa naissance, Ahmed BERCHIL a tenté de donner un aperçu sur son histoire avec ce dossier du côté juridique partant du tribunal de première instance de Tata à celui d’Agadir passant par le tribunal de Guelmim et qui fût discuté par les Nations Unis, comme il a analysé les articles juridiques qui traitent ce sujet. Selon lui, l'article 6 bis de la modawwana, n'interdit pas les prénoms amazighs mais il insiste sur la marocanité des prénoms portés par les enfants Marocains. En revanche, cet article, est interprété, dans le cadre de l'idéologie panarabiste, pour qu'il soit la preuve juridique pour refuser les prénoms amazighs sous prétexte que ces derniers ne sont pas marocains. Il a parlé aussi des problèmes qui se posent lors de l’enregistrement des prénoms amazighs dans les registres de l’état civile. De sa part, Med Oussouss, chercheur et militant amazigh, a présenté ses condoléances à la famille Oubella. Il a félicité, le père du défunt pour sa patience et son courage devant cette fatalité tragique de la même façon qu'il a résisté, il y'a 9 ans, face aux services de l'état civile anti-amazigh. Lors de son intervention, il a développé la relation existante entre le prénom et l'identité amazighe. Il a expliqué, avec beaucoup de réflexion scientifique, comment un prénom n'est pas seulement un mot qui désigne une personne mais, il est plus tôt un signe d'une identité. De ce fait, le prénom amazigh est devenu un champ de bataille pour l'affirmation identitaire amazighe. A la fin de la rencontre, des poèmes touchants sont récités par Tayyib, Boubker et Brahim Oubella. De son coté, l’artiste Ali Chouhad, qui n’a pas manqué cette rencontre, a exprimé ses condoléances par un poème émouvant qui a profondément touché le public qui, avec des larmes aux yeux, n’a pas résisté aux émotions. A la fin de cette rencontre, Brahim OUBELLA a exprimé qu'il est très touché par le geste humain de Tamaynut section d'Inezgane. De même, Tayyeb OUBELLA, n'a pas caché sa joie que ce geste vient de ses amis intimes de Tamaynut, l’organisation, à qui toute la famille OUBELLA, garde beaucoup d'estime et de respect. Après 4 ans de lutte, enfin Massin est un prénom accepté le 02/05/2001. Aujourd’hui, l’enfant qui portait ce prénom n’existe plus mais son père et sa famille ont le mérite de mener un combat pour qu’il soit le symbole de la lutte pour le droit des enfants à porter des prénoms amazighs. (Rachida BOULAOUANE, Tamaynut INEZGANE)
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