| |
lettre à l’autre rive :
tamazight mal comprise des siens…
ou lorsque tamazight s’écria: dieu protégez mois des imazighen, mes ennemis je
m’en charge!
par: zyane ums at af ben atl ass
«Tant que les lions n’auront pas leurs propres
historiens, les histoires de chasse continueront à glorifier le chasseur.»
(Eduardo Galeano)
Tamazight et les siens «Imazighen» sont aujourd’hui, plus que jamais, au
carrefour des chemins… Elle, malgré sa fierté et son soulagement de voir ses
ennemis mordre leurs langue et lèvre devant le drapeau de Tamazgha qui s’est
levé, non sans orgueil ou mérite, devant l’une des institutions importantes à
Nador, ville du défit et d’un Homme, vraiment fidèle à lui-même et à son
amazighité, qu’est ce Président nommé YAHYA TARIK dont je salue l’humilité et la
générosité pour tout ce qui est amazigh... (Je dis bien malgré ceci), j’ai vu
notre grand-mère Tamazight, se glisser loin des Congressistes de Nador dirigés
par le Président Belkacem Lounes pour se réfugier loin au delà même des IDURAR
et des déserts de Tamazgha... Je l’ai vue pleurer son destin en priant son
peuple endormi et implorant ses dieux:
Dieu protège moi des Imazighen, mes ennemis! je m’en charge comme depuis que le
babylonisme brouilla la civilisation des hommes dans sa propre conception des
choses…
Imazighen! Ô mes enfants !… Vos ancêtres m’ont fait à l’image de la nature… Je
fus leur sagesse et leur science des choses… Ils étaient les premiers hommes de
cette terre… C’est avec moi qu’ils commencèrent à nommer les choses et leurs
faits… Ils me nommèrent moi-même: TAMAZIGHT… Je suis composée de deux mots en
plus du T de ma féminité de créatrice usuelle du langage: AMAS qui veut dire NOM
et IGT qui est synonyme de FAIT, Le S du premier mot, une fois comprimé entre
deux voyelles est prononcé Z… Ce qui donna Tamazight… Car au fait, je suis celle
qui fait les noms… En d’autre termes: Je suis la langue dont la définition est:
«Celle qui fait les noms »… Imazighen, au delà de la définition idéologique de
LIBRES, veut dire tout simplement, CEUX QUI NOMMENT LES CHOSES (Noms) ET LEURS
FAITS (Verbes)…
Les humains, en général!, n’est ce pas ?…
Premier indice pour la maternité de l’amazighité à tous les humains… Je suis en
tant que langue un patrimoine universel de l’humanité entière… Cela ne m’empêche
d’avoir mon peuple élu qui devra sauvegarder en moi l’authenticité de la pensée
originale de l’humain… Ce sont Imazighen, mes apôtres!…
J’étais là sur cette terre d’Afrique, seule maîtresse des lieux… Ainsi, j’ai
nommé Adam par rapport à sa nature… Il pense et donc il est une âme: AD EM; «Ce!
est AME»… Il se rendit compte, de sa membrane qui n’est pas une véritable peau,
de sa nudité et ce fut un acte de prise de conscience d’un état de soi, la
nudité de l’humain… Ce qui se traduisit par ce premier acte de civilisation
qu’est l’habillement… Ils se nommera pour plus de distinction: INSAN qui n’est
autre que «HABILLE» en amazigh…
Ces humains que furent vos ancêtres, sauront ensuite qu’ils étaient vulnérables
et mortels et se posèrent la question au sujet de la maladie et de la mort… Ils
nommèrent la cause un ICH ATTAN ou AS ATTAN ; ICH et AS étant synonymes de
«DONNEUR», ATTAN étant synonyme de MALADIE… A ceux qui se dessinent des images
mythiques pour ainsi réussir la seule réalité possible de leurs croyances
impossibles, il y a là suffisamment de preuve que je détiens, moi qui suis
langue du vrai savoir, témoin des naissances de la civilisation, les clefs pour
faire sauter tous les cadenas de la pensée humaine trop égarée dans le chahut
des civilisations…
En effet, les humains se dispersèrent sur tous les continents… Certains vont
aller vers ASSIA qui n’est autre que « le côté »… D’autres vont aller en EUROPE
dont l’origine n’est autre que UR AFA signifiant « pays sans chaleur »…
D’autres que l’histoire nomme les ATLANTIDE ne sont autres que « ATL ÂANT ID »
qui « En atlantique sont partis »… ATLANTIQUE n’est que la version moderne de :
ATL âANT IG qui voulait dire : «Fait disparaître défiant il est »… Pourquoi les
Atlantide ne seraient ils pas les ancêtres possibles de ces malheureux indiens
d’Amérique victime de l’histoire de « l’homme blanc »…
La preuve de tout ceci est en moi… Moi! Tamazight qui suis en bonne place pour
faire la bonne mère de tous ces dialectes qui se vantent chacun son originalité
d’ailleurs… Je suis capable de là où je suis de déchiffrer la composition
originale des mots de chacun de ces dialectes malades de leur orgueil politique…
Choses que ces «langues officielles» ne sauraient faire d’elles-mêmes… Je suis
une mère qui sait… Mes filles!, au de là de leur négation de l’origine commune
que je suis, ne sauraient me décrire ou du moins se décrire d’elle même… Moi,
oui!...
Ahurissant!
Soit! C’est vrai même c’est de l’impossible pour pas mal de mes propres enfants…
J’ai mes preuves et cela me suffit à démolir toutes les idées reçues ou conçues
de la mythologie… Mais ceux qui me font horriblement peur, c’est de voir les
miens, mes enfants bien chéris, s’aliéner aux guerres des civilisations et
s’enseigner en bons élèves des idéologies utopiques et des écritures mesquines
fomentées dans le mythisme bien soigné dans son mensonge aberrant…
Cette peur bleue des miens me vient du fait que chaque amazigh qui cède devant
sa propre ignorance et ira se renseigner chez ceux qui sont plus égaré dans la
narration du mensonge, est une perte énorme dans ma lutte pour la survie…
L’élite du mouvement culturel amazigh, chez laquelle on s’attendrait aux
réponses les plus amazighes aux questions de l’identité et de la culture
amazighe, nous débite des explications indignes de l’authenticité des Imazighen,
en peuples biens civilisés, dans l’antiquité de l’histoire…
Comme sur le document qui fut remis aux congressistes de Nador lors du dernier
Congrès Mondial Amazigh, la réponse donnée aux sujet du concept BERBERE avance
que son origine est romaine et vient du mot BARBARUS utilisé pour désigner les
peuples sauvages autres que les romains… C’est une affirmation qui m’indigne en
tant que langue qui sait sans être consultée par ma propre élite de mon savoir…
Elle indigne aussi tous ces Imazighen qui semblent refuser même de lâcher le
burnous et la djellaba encombrants en ces temps de grande mobilité, comme s’ils
tenaient à sauvegarder leur identité culturelle malgré la peine de paraître
toujours au moyen âge…
En effet, le concept BERBERE est bel et bien un mot amazigh entretenu par
Imazighen eux-mêmes… N’est il pas apparu avant même l’avènement des romains?
BARBAR n’est il pas apparu spontanément sous la conquête arabe dans leur
littérature après leur contact avec les concernés?... Car, à l’origine, c’était
ABRABAR, la version amazighe du terme… Il est composé ainsi : ABR AB AR… ABR
pour Sagesse, AB pour écriture et AR pour « être sans »… Ce qui veut dire : «
Sagesse d’écrire ils n’ont »… Imazighen berbères ont toujours été une nation de
parole et ils la sacreront dans l’honneur individuel et collectif…
L’enseignement que nous pouvons tirer de cette vérité, hypothèse pour ceux à qui
il manque le bagage nécessaire pour y voir clair, est que Timmouzgha fut un
espace plus large que l’on croie jusqu’ici… La berbérité ou les berbères ne sont
qu’une partie intégrante de l’amazighité… D’autres peuples sont amazighs sans
toutefois qu’ils soient berbères…
Admirons ces noms : IBERIE, BERBERIE, LYBIE, EGYPTE, NUBIE, NABAT, EBREU, ARABE
!… N’y a-t-il pas ce AB commun dans tous ces mots?...
En amazigh ces mots prendrons respectivement les versions suivantes : IG AB IRR
ou URR (Fait rédiger écrits), ABR AB AR (Sagesse écrire n’a pas), ILL ABG (Ont
écriture), IGI ABT (A fait l’écriture), NU ABT (Ceux de l’écrit), IG AB URR
(Fait rédiger écrits), AG AR AB(Etre sans écrit)…
L’évidence est là… Tous ces peuples se sont nommés à partir de leur relation
avec l’écriture dans leurs démarches sociales… Là au moins, nous découvrons
ensembles ce point commun avec nos hôtes arabes avec la nuance qu’il parait ici
que les Berbères semblait avoir de quoi écrire, mais ne voulait pas contrarier
cet attachement à l’utilisation de « la parole d’honneur » et de la mémorisation
orale des données… Les arabes, eux, n’avaient pas de quoi écrire… C’est
pourquoi, ils emprunteront l’alphabet araméen…
Au fait ! On peut tirer de mes entrailles, moi Tamazight !, modeste que je suis
devant la créativité technique, que je n’ignore pourtant pas, de ces langues
filles des civilisations, (on peut tirer à volonté) les vérités ahurissantes qui
mettent en cause tout le blabla essentiel de la civilisation, encore une fois,
babylonienne de notre monde…
Mes enfants, élites où simples pratiquants de mon langage, revenez à moi !…
Votre langue qui sait des choses que les autres, avec leurs dialectes vrais, mes
dialectes !, ne conçoivent même pas dans leurs jargons bornés par l’ignorance de
l’histoire visuelle dont je fus le seul témoin toujours en vie…
Je voudrais continuer à vivre grâce à vous, mes enfants… Mais, mes bien aimés !
Ne me trahissez pas en cédant mon patrimoine aux mensonges des autres !. Ces «
autres » qui, de leur langue qui n’ont pas vu comme j’ai vu et n’ont pas conçu
comme j’ai conçu, sont et resteront aveugles d’ignorance …
Ainsi me parla tamazight… Je n’en reviens pas moi-même…
Notre langue est un savoir évident dans chaque amazigh… Pourvu qu’il sache
déchiffrer le message des mots… Pourvu que ces mondes d’idéologies égarées
reviennent à la source des commencements pour reconsidérer les marges de
déviations de la pensée humaine…
NB: L’évocation du mot BARBARUS n’est qu’un exemple car tout ce qui a été
expliqué par notre élite amazighe (CMA, MCB, IRCAM, etc…) dans les contextes
culturels Phéniciens, Egyptiens, Romains, Arabes et Européens est à
reconsidérer…
|