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  (Juin  2009)

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Tamazight

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قراءة في الفيلم الأمازيغي

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بيان لمنظمة تاماينوت

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بيان الحركة الأمازيغية بأكادير

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فاتح ماي بالحسيمة

نشاط لجمعية الهوية الأمازيغية

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بيان فاتح ماي بإمتغرن

تجديد مكتب جمعية فضاء أمازيغ

بيان الحركة من أجل الحكم الذاتي

 

 

 

Racisme, discriminations et manipulations

Par: Anarouz SAADANI - Khénifra

 

Après les révolutions culturelle, industrielle, technologique et la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, le racisme et les pratiques discriminatoires ne sont plus acceptables quelles qu’en soient les motivations. Face à ce discours qui prône l’égalité des races, des ethnies et des cultures, des idéologies réactionnaires se sont dressées pour défendre des modèles favorisant les uns au détriment des autres. En réalité, le racisme a atteint son apogée depuis les premières invasions qui incluent une hiérarchisation politique, morale et culturelle des peuples dominés.

Il est incontestable que le racisme est une monnaie courante dans les pays dominés par l’idéologie arabiste. Cette pratique qui est avant tout un état d’esprit, atteint des proportions phénoménales au Maroc. Elle est diffusée tant au niveau social qu’institutionnel. Je ne vais pas traiter ici les différentes formes de ce fléau dans notre réalité, ni son ampleur ni son impact sur les groupes sociaux qui le subissent. Je vais seulement m’intéresser au racisme idéologique et culturel en rapport avec la question amazighe.

La négation de Tamazight et son exclusion du domaine constitutionnel et institutionnel ouvrent grandement toutes les portes à un processus discriminatoire qui porte gravement attente à toutes les dimensions existentielles de l’amazigh pris d’assaut par le déferlement de la culture et des «valeurs» arabes. La pratique raciste consiste à favoriser par tous les moyens la désertification que propose l’arabe qui a conquis des privilèges importants à la faveur des «guerres saintes» et au nom d’une supériorité culturelle et morale. L’amazigh se trouve relégué au second plan et à une sous-catégorie naturalisant son avilissement et son asservissement. Tous les marocains sont égaux et aucun groupe ne bénéficie d’un traitement de faveur, dira-t-on. Mais le tamazight bénéficie t-il des même moyens accordés à l’arabe omniprésent et prédominant de façon obsessionnelle? Imazighns ont-ils des représentants qui défendent leurs intérêts au niveau politiques et dans les secteurs de l’Etat? Là l’on se plaît à dire que des hommes et des femmes d’origine berbère occupent des postes de responsabilité et sont au cœur des centres de décisions. C’est l’argument utilisé pour tenter de discréditer les critiques et défendre un simulacre d’égalité entres les ethnies, les cultures et les langues. Les hommes et les femmes dont on parle n’ont jamais prononcé un discours en tamazight au parlement, à la télé ou dans des réunions officielles ou officieuses; n’ont jamais parlé du problème amazigh; n’ont jamais défendu imazighns. Car les institutions et les établissements dans lesquels ils mènent leur besogne de soi-disant représentants, fonctionnent selon les préceptes d’une idéologie officielle qui ne reconnaît que l’élément arabe. S’il s’agit de défendre imazighns c’est en tant qu’indigènes arabes appartenant à une sous-catégorie indigne d’égalité de traitement.

On a fait des imazighns un monstre théorique et on a échafaudé sur leur compte des représentations stigmatisantes pour instaurer la supériorité de l’arabe sur la base de motifs religieux et culturels. Cette idéologie égoïste et mégalomane est motivée par la volonté de domination et de puissance. Le mépris des imazighns est une pratique courante. Ceux-ci sont habitués à la haine et à tous les excès racistes. L’autodénigrement, l’apprentissage de l’arabe et la négation de soi sont des réflexes de l’amazigh pour faire cesser la discrimination. Se convertir à la doctrine arabe devient une voie de salut pour échapper à la discrimination et, le cas échéant, à la persécution.

La valorisation généralisée et définitive de l’arabe et de ses symboles s’opère à travers l’exaltation de son histoire et la glorification de ses personnages au détriment de l’histoire occultée et dénigrée de l’amazigh et de ses héros décriés et ignorés. L’histoire, dans le contexte marocain, est un champ où triomphe le racisme. Cette conception sélective de l’histoire favorise pleinement l’arabe et lui permet de justifier ses privilèges et les agressions qu’il inflige à l’amazigh.

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