Les panarabistes menacent d’exterminer le peuple amazigh

Par: Anaruz Saâdani - Khénifra

La politique génocidaire du panarabisme, avide de carnage et hostile à tout ce qui ne lui ressemble pas, ne date pas d’hier. Elle est chevillé à son histoire et constitue son fer de lance dans les glorieuses conquêtes qu’il mène triomphalement dans le pays Tamazgha et partout ailleurs.

Imazighns ont suivi avec angoisse et consternation le discours d’un certain Qaddafi enragé, jurant d’aller jusqu’au bout de l’acharnement et d’écraser tout citoyen libyen osant revendiquer son amazighité. On a aussi entendu sur la chaîne d’Aljazira les péroraisons d’un certain Ahmed Fayssel Al Hattab qui opte pour la vulgarisation des méthodes répressives à mettre en place pour étouffer le cri de ce qu’il appelle «les minorités» menaçant l’unité et la stabilité de la nation arabe.

Pour justifier leurs conceptions criminelles, ils avancent que les imazighns et les autres «minorités» qui sont «parsemés» dans l’espace arabe ne sont que des «instruments banals dans les mains des colons occidentaux». Obsédés par des visions fantasmagoriques, ils sont déterminés plus que jamais de parachever leur entreprise criminelle en éradiquant le peuple amazigh.

Froissé par les pressions occidentales, Qaddafi s’en prend, tel une bête blessée, à toute revendication ne rimant pas avec son idéologie panarabe. Il réitère lors d’un discours officiel diffusé le 01 – 03 – 2007 ses positions amazighophobes. Qu’est- ce qui justifie ce retour en force de la folie d’un chef d’Etat qui s’engage solennellement à écraser un peuple? N’est- il pas honteux pour toute l’humanité d’entendre des propos génocidaires en cette époque où les droits de l’homme sont devenus une idéologie mondiale? Est-il raisonnable de ne pas empêcher un fou de massacrer un peuple?

Une telle décision apocalyptique ne peut émaner que d’un chef d’Etat despotique, d’un régime dont l’humanité a le devoir de se débarrasser. Ce régime qaddafiste, réputé pour sa haine de l'amazighité, est une tache noire dans l’histoire de ce troisième millénaire. C’est un régime anthropophage et glottophage qui dévore ses enfants au lieu de les protéger.

Quant à Ahmed Fayssel Al Hattab, lors de l’émission qui l’opposait à Hassan Id Belqassem, il faisait l’apologie de la répression et du terrorisme des Etats arabes face aux velléités revendicatives des «minorités» qui dérangent la sérénité du monde arabe. Cet autre démiurge de la «sainte nation» ne cessait de se référer aux régimes qui ont étouffé les cris identitaires dans le sang et en l’occurrence la Russie qui a massacré le peuple Tchétchène, la France qui a failli écraser les bretons en mobilisant son aviation, la Grande Bretagne qui a obligé l’Irlande du nord à déposer les armes, l’Espagne… Il exhortait les régimes arabes à redoubler de férocité pour placer ces «minorités galeuses» sous le joug panarabe et à étendre leur domination non seulement sur le nord de l’Afrique mais aussi leur droit sur l’Andalousie.

Les panarabes sont des sanguinaires, des sans-cœur et de surcroît, tirent vanité de leurs crimes. Aujourd’hui on s’interroge avec anxiété jusqu’où ira leur folie démentielle et leur haine viscérale pour imazighns et pour la différence. Ils n’hésiteront pas à utiliser tous les moyens répressifs (idéologique, politique, religieux et militaire) pour balayer de la surface de la terre ce peuple pacifiste qui vit depuis la nuit des temps chez lui; sur sa propre terre.