Izref, est toujours
d’immunisation!
Par: Zaid ouchna
Quand un différend se manifeste entre deux belligérants,
dans le parage de Goulmima au sud-est du Maroc, l’une des deux parties porte
plainte auprès du tribunal local. Une des pratiques des plus usuelles me
diriez-vous?
L’interrogation de déficience, c’est de se dire de quel tribunal s’agit-il? La
réponse nous professe bien des choses qui ne manque pas d’intérêt!
Après une quotité de jours du dépôt de la plainte, ici les gens postulent par
habitude d’après le jour de «LMEGLIS», qui signifie dans la réalité vécue au
quotidien et en dehors de tout culbute linguistique: l’assemblée du jury. Il est
régi que cette assemblée aie lieu une fois par semaine dans chaque commune de la
vallée qui contient: Goulmima, Tadighoust, Tinjdad, Ayet Hani et Imi n Lchil ou
Assoul.
C’est quoi un jury ici? Qui le compose?
Prenons le cas de Goulmima centre, un jury est une commission, occasionnelle,
composée de sept «7» personnes, de nature ordinaire, mais réputées par leur
sérieux et par leur honnêteté. EIles sont choisies, selon les règles d’une
parfaite démocratie, par les membres de Tansibt «lejmaât» de chaque Ighrem (le
bourg). Ces derniers sont eux-mêmes élus, selon leurs compétences et selon le
degré de leur respect des valeurs, par les citoyens. Nous relevons donc, que
pour être membre d’un jury, il faudrait au préalable convaincre toute une
structure sociale par sa propre conduite.
Quelle est la fonction des membres d’un jury?
Les membres d’un jury, à l’image d’une assise des tribunaux américains, écoutent
attentivement des plaintes et des accusations des uns, mais aussi des défenses
et des contrevérités des autres. Ils n’ont droit de poser aucune question, mais
ils épient, calmement, chaque geste, chaque preuve, chaque démonstration et
chaque argument. Ils se fient uniquement, mais seulement, à leur propre
conscience pour se délibérer des verdicts.
Quant au président de l’assise, lui, il n’a droit qu’à l’animation et à la mise
en ordre de l’enchaînement des débats. D’ailleurs, lui–même est issu et choisi
par les membres du juré, sauf pour la période allant de 1936 à 1956 ou il était,
tout le temps, de nationalité française.
Il est à noter, également, que les membres d’un jury étaient assujettis à l’aval
des plaignants ou autres des accusés. Sur une réserve émise par l’une des
parties des belligérants sur un membre du jury, pour une raison recevable tel un
lien de parenté ou autre; le dit membre n’est plus accepté pour l’affaire en
question!
Aujourd’hui, même si la dénomination reste d’usage, les citoyens mettent leur
sort entre les mains d’un fonctionnaire «nommé», responsable de rendre des
jugements. Les valeurs s’estampent et la norme s’implante!
|