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Dans les girons de l'identité Par: Mohamed Rougie Nounja mon amour! Qu'importe la rugosité des sentiers Qui blesseront mes pieds Je reviendrai demain sans plainte Et sans aucune complainte... Emmitoufler ton corps timoré Dans le burnous de ma fidélité Et te protéger inlassablement des averses Des tempêtes, des bruines qui traversent Les parties sensibles de ton corps En effritant en silence tes beaux décors Bouya mon amour! Qu'importe les chemins râpeux Qui esquinteront mes pieds frileux Je reviendrai sans sanglot Et sans aucun complot... Déchirer le voile opaque des mensonges Qui gâte les figures radieuses de tes songes Et entrave les lueurs de la vérité A transpercer les fibres de ton identité. Tlaytmast, mon amour! Qu'importe les sillages de barbelés aiguisés Qui perceront mes flancs épuisés Je partirais demain sans tracs Et sans aucun fracas... Tisonner les braises de ton histoire Dans l'âtre âcre des oubliettes noirâtres. Toucha mon amour! Qu'importe les gouttes glaciales des bruines Qui flagelleront mon corps menacé de ruine Je reviendrai demain sans plainte Et sans aucune feinte... Détourner tes regards hagards Loin des univers noirs et blafards Qui te rendent prisonnière D'une histoire fallacieuse et piètre Dont chaque étape est enjolivée de fards Qui dissimulent les amas de tes déboires. Tamazgha mon amour! En dépit des chemins ardus et râpeux Qui piqueront mes pieds frileux Je reviendrais demain sans peur Et sans aucune torpeur... Creuser toutes les parcelles de ta terre Labourer les lopins en jachère Irriguer inlassablement tes arganiers Tailler soigneusement tes figuiers Planter abondamment des oliviers Là où les épines poussent à tire-larigot Qui trustent la place de tes coquelicots. (Mohamed Rougie, Temsamane - Nador)
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