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Instance Permanente des
Nations Unies pour les Peuples Autochtones,
VIII session, New-York, 18-29 Mai 2009
Déclaration du Caucus amazigh
La délégation amazighe participant à la huitième session de l’Instance Permanente des Nations Unies, s’est réunie au siège des NU à New-York. Après avoir passé en revue la situation des droits du peuple amazigh, constate Au Maroc Après quelques actions en faveur de la reconnaissance de l’identité amazighe depuis 2002, le mouvement amazigh constate un double langage d’application des engagements du gouvernement marocain au niveau du renforcement de la langue amazighe dans la vie publique et l’introduction de tamazight dans L’éducation et les média. L’expropriation et la spoliation des terres des Amazighs se poursuivent sans relâche, poussant les paysans Amazighs à la pauvreté et à l’exil. L’interdiction des prénoms amazighs se poursuivent malgré l’engagement du gouvernement marocain devant les instances onusiennes de remédier à la situation. Le Mouvement Culturel Amazigh au Maroc dénonce l’arrestation des militants amazighs, (Boumalen n dades, les étudiants de Meknès, Agadir, Errachadia, Imi-n-tanut, et les militants assistants au festival musical de Rabat) et la dissolution du Parti Politique amazigh. En Algériela constitution de l’académie amazighe, et la reconnaissance de la langue amazighe dans la constitution comme langue nationale sont des actions du passé. la politique de l’arabisation idéologique risque d’éradiquer l’identité amazighe. Tous les moyens politiques, administratifs et financiers de l’Etat sont massivement mobilisés pour le sabotage économique de la Kabylie, et la marginalisation de la région. Le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie n’est pas reconnu. Les autres régions amazighes de l’Algérie vivent dans la même situation. Et cela dévoile le double discours du gouvernement algérien. Les violences policières du printemps noir 2001 ont fait 127 morts et des milliers de blessés dans la Kabylie sont restés dans l’impunité. En Libye, et en Tunisie l’existence du peuple amazigh est simplement niée par ces régimes totalitaires. En pays touareg notamment du Niger et du Mali, les discriminations et la marginalisation de ce peuple et le non respect des accords signés entre les Touaregs et les gouvernements de ces Etats, pousse régulièrement les touaregs à se révolter pour dénoncer les injustices et les menaces à leur survie. Cette répression amène les populations touarègues à se refugier à l’extérieur de leur pays d’origine. Nous recommandons à l’Instance Permanente:-Mettre en ouvre la déclaration pour les droits des peuples autochtones telle qu’elle a été approuvée par l’assemblée générale des nations Unies. -La reconnaissance constitutionnelle de la langue amazighe comme langue officielle des Etats de Tamazgha (Afrique du Nord) -Créer des institutions amazighes nationales et régionales chargées de la formation, de la protection et de la promotion de l’identité amazighe, -La généralisation d’une manière sérieuse et crédible de l’enseignement de la langue amazighe et son intégration équitable dans les medias publics, -L’autodétermination des régions amazighes dans des systèmes fédéraux, garantissant au peuple amazigh le droit du partage du pouvoir des richesses et des valeurs dans le respect de l’unité nationale et l’intégrité territoriale des Etats respectifs, -Soutenir la volonté du peuple Canarien dans son projet de l’autodétermination. Organisations signataires :-L’International Touarègue (Bordeaux) - Association touarègue tidawt - association Tin-Hinan ( Bourkina fasso) - Congres Mondial Amazigh (Paris) -Association ASIDD (Meknes, Maroc) - Organisation TAMAYNUT (Rabat Maroc) - Confédération des associations amazighes du sud marocain (Tamunt n Iffus) ( Agadir Maroc) - Association Tawssna ( Achtouken –Ait Baha- Maroc) - Tamaynut-América, (New-York, 26 Mai 2009)
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