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Les aveugles Par: Afqir Hammou
En cette veille des élections, on souligne sans hésitation, qu’on n’attend rien de ceux qui changent de camp chaque fois. Ils trahissent leurs principes,- s’ils en ont- . Pendant qu’ils se maquillent d’un nouveau modèle de crème, made in makhzen, ils montrent la beauté de leurs visages et le vide de leurs slogans et de leurs gages. Leur discours montrent leur faiblesse et leur éloignement de la sagesse du peuple telle la constitution, les lois, les programmes, les occupations du peuple, le chômage, l’analphabétisme, la santé, la crise économique. En allant directement vers l’ivresse de leur égoïsme, ils croient apporter le bonheur à une jeunesse affaiblie par l’attente d’un avenir meilleur, par conséquent, ils ne comblent que le vide des partis impopulaires qui ramassent n’importe qui sur leur passage. De l’autre côté, sur l’autre rive, les partis porteurs de la voix du peuple réclament le droit du peuple à l’enseignement, à la santé gratuite, au logement, le droit du travail aux chômeurs, les droits des ouvriers fortement exploités par les patronats et flattés par les syndicats favorables aux inégalités sociales. Ils demandent le droit de compensation aux salariés licenciés à cause de la crise économique, le droit à la culture, à l’identité, à l’histoire amazighe, la reconnaissance du parti amazigh. Comme il est tristement banal d’apprendre que la majorité de ces candidats aux élections ne sont motivés que par leurs intérêts personnels et égoïstes. Il y a quelques mois ou quelques années, ils frappaient aux portes des ambassades à la quête des soutiens économiques à leurs maigres projets. Avec ces gestes ils classent notre pays dans les rangs de Djibouti et des îles Comores. Par contre notre pays est riche avec sa pêche, ses minerais précieux, sa main d’œuvre dynamique. Ces hauts fonctionnaires encaissent chaque mois des sommes d’argent fabuleuses .Des sociétés de transport énormes, la fertilité de ses terres, des vastes fermes, dans les régions à fortes précipitations apportent des devises solides. Face à cette richesse, dans les régions défavorisées, dans les bidonvilles où les gueux et les derwichs sont dynamiques, ils y a des familles qui sont au dessous du seuil de la pauvreté, elles vivent avec un dollars par jour: huit dirhams par jour. Dans les banques nationales et étrangères on entasse l’argent et dans les rues de la capitale, devant le siège des élus du peuple, on distribuent des coups de fouets!!. A la manière des tartuffes, nos candidats aux élections prétendent bâtir un avenir à visage humain, après leur triomphe, cependant, ils ne bâtiront qu’un avenir à visage bestial lorsqu’ils laisseront derrière eux –comme leurs prédécesseurs – des foules de serfs de jeunes des régions déshéritées, aux services des seigneurs des paradis fiscaux. Qui peut faire confiance en ces aveugles qui se bousculent devant les portails des municipalités et des communes rurales?. (Afqir Hammou, Aouragh, Beni Tadjit- Figuig, Le 30-5-009) |
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