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L’affaire Chakib Elkhayari Par: Hassan Banhakeia
Et si au commencement il y avait une erreur judiciaire… Que l’on corrige alors le sort «réservé» à un jeune en quête d’une vie meilleure pour tout le monde, fervent défenseur des droits de l’homme. Imbu d’idées illuminées, Chakib Elkhayari n’est pas une menace. Dans sa volonté de briser le silence sur tant de choses tues mais vues, pensées mais comprises, il n’a fait que dire des mots. Et les mots ne peuvent point être délit dans un espace d’expression libre ou dans un autre de libre expression. Du militant amazigh, il possède tout, notamment l’amour du pays. Et cet amour l’a mu pour dire… Combien de têtes fumantes ont longuement parfumé le Rif de tant de fumées jusqu’au point que les organes ne les ont pas fulminées? Question légitime, question à reposer, peut-être autrement, peut-être différemment. Mais à poser… La presse doit défendre Elkhayari: il a fait un travail de journaliste, d’un militant sur le champ de bataille… et sur le terrain a montré ce que tout le monde voyait amplement. Les ONG doivent également le défendre: il milite pour les droits des petites gens, et pour l’amazigh qu’il est il s’inscrit dans cette Douleur Eternelle de protéger la terre de ses aïeux. Les Partis peuvent-ils le défendre? Cela peut m’étonner: il n’a pas de parasol «idéologique» qui le protège des fulminations successives. Que faire alors? Cette affaire doit unir les Marocains, tout un chacun de nous, non pas nous diviser… Tout un chacun croit, pour ne pas dire voit, les multiples désastres des drogues. La vie, hic et nunc, se présente chère et difficile à tracer devant des gens qui se plaisent à applaudir argent, à souffler argent, à huer argent, à vivre argent. Pour l’amour de la justice, qu’on libère Chakib pour son amour du pays, d’un pays qui ne peut que l’aimer pour son amour incommensurable.
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