uïïun  144, 

kuçyur 2959

  (Avril  2009)

Amezwaru

 (Page d'accueil) 

Tamazight

asqcd n falsïin i wsoarrb n imuvrabiyn

Ticarraw

Advar n igidar

Manzak?

Ssid a yasid

Yaz

Ah inu...

Français

"Ghaza avant Taza"

Hommage à la femme amazighe

L'affaire Chakib Elkhayari

Le dictateur en disgrâce

Le voyage de Mouliéras

L'histoire réduit à 12 siècles

Communiqué du CMA

Communiqué de soutien à Elghyari

Communiqué d'Amghar et Amnzu

La filière amazighe à Agadir

L'ONU demande à la Tunisie de reconnaitre les droits amazighs

العربية

عندما توظف فلسطين لاستكمال تعريب المغاربة

رسالة إلى أيت عبدي

انفكو بصيغة أيت عبدي

حين تقدّم مصالح العرب على مصالح الوطن

الأسباب الحقيقية لاعتقال شكيب الخياري

عشرون سنة من الفرنسة والعربنة

اثنا عشر عاما من تاويزا

الذكرى الثانية عشرة لميلاد تاويزا

لا للحكم الذاتي للريف، لا للغة الريفية

الأدب الساخر باللغة الأمازيغية

الوشم كلغة جسد لدى المرأة الأمازيغية

الروح الوطنية

ويستمر التعريب ببويزكران

حوار مع المناضل علي خداوي حول الصداقة الكردية الأمازيغية

ديوان أزهار السماء لعمر الطاوس

قراءة في المجموعة القصصية  للكاتب لمحمد أوسوس

الإعلام الإلكتروني الأمازيغي

بيان كنفيديرالية تامونت ن يفوس

تجديد مكتب جمعية كاطالونيا

بلاغ تنسيقية أيت عبد الله

بيان جمعية أوزكان للتنمية

بيان استنكاري لأزطّا

مرحبا بأكسيل

بيان تنسيقية مولاي محند

نشاط ثقافي لجمعية أمزيان

بيان تاماينوت بإمي ن تانوت

الجمع العام لجمعية ثويزا بسلوان

 

 

 

 

En marge de la célébration de la fête de la femme:

Hommage à la femme Tamazighte.  

Par: Noumidia Daniel

 

Le 8 Mars revient chaque année avec un peu plus  surchargé de nouvelles significations qui ont pour but de réhabiliter les femmes en accordant à certaines plus de privilèges ou en  tentant d’affranchir d’autres du joug de l’ignorance et la pauvreté. Symbole universel des droits des femmes, le 8 Mars n’est pas seulement un événement du folklore médiatique, c’est l’incarnation des revendications des femmes du monde, qu’en est-il pour les femmes timazighines?

  Il est certain que la majorité de timazighines l’ignorent car elles sont privées d’informations et de contact avec le monde extérieur, pour celles alphabétisées, arabisées et «modernisées», elles ne doivent vivre cet événement qu’avec des yeux et des sentiments arabisés. Les femmes timazighines mènent leur existence sous la tutelle de la culture arabe qui les étouffe et les empêche de s’épanouir dans leur propre culture et s’ouvrir, imposantes sur le monde extérieur sans pour autant se  déraciner et céder à l’aliénation.

 La femme tamazighte a de tout temps joué un rôle primordial dans son milieu social reconnaissant ses efforts et son intelligence créative et inventive. C’est à elle que revient le privilège de transmettre l’héritage culturel de ses ancêtres  aux générations montantes. Elle nourrit l’imaginaire des jeunes avec des contes, des légendes et des récits fondateurs et aiguise leur intelligence avec les «tighuniwin» et les «timzuzar». C’est elle qui fait apprendre à sa progéniture le sens et le goût raffiné de l’art du tissage traditionnel à multifonction.

 Bref, c’est elle qui défend sans ménagement l’authenticité de l’âme, des valeurs et l’état d’esprit des imazighns.

La femme tamazighte sauvegarde, par sa sensibilité, son obstination et sa persévérance, les spécificités de la société amazighe. Elle n’est pas confinée dans l’espace domestique où la culture arabe s’ingénie de l’enfermer. Elle est poétesse, guerrière, dirigeante conseillère... dans le domaine symbolique, elle est le pilier des fêtes de mariage, des fêtes maraboutiques et de divers rituels sociaux tel le rituel d’ «anzar».

  Cependant, le contexte dans lequel la femme tamazighte évolue se métamorphose pour céder le terrain à la culture arabe envahissante. Elle voit l’étau se resserrer un peu plus autour d’elle. Sa liberté est remise en cause, son intelligence est ridiculisée, ses motifs ornementaux et son «ahdjam» sont interdits par des fatwas médiévales, sa sensibilité artistique est mise en déroute, son édifice culturel menace de s’écrouler si ce n’est déjà fait.

 Tous les prétextes sont légitimes pour mener à bien la destruction de la culture de la femme tamazighte. On l’arabise sous prétexte d’alphabétisation, on électrifie le milieu rural non pas dans le souci d’améliorer les conditions de vie de la femme tamazighte mais dans l’intention de l’ «éblouir» par le model féminin véhiculé dans les sempiternels feuilletons égyptiens et syriens qui inondent les télés publiques.

  Le monde entier a de l’intérêt à se pencher sur la question de la femme tamazighte avant qu’il ne soit trop tard. C’est un  héritage précieux dont elle est porteuse et qu’on laisse à l’abandon, à la merci de l’acharnement arabe désertificateur.

   (Khnefra le 07/03/2009)             

 

Copyright 2002 Tawiza. All rights reserved.

Free Web Hosting