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L’histoire d’une nation millénaire réduite à 12 siècles. Par: oulghazi hsaine Généralement, pour tous les peuples du monde, l’histoire explique la science de l’étude des hommes, des sociétés et des événements du passé. Chez nous c’est une autre histoire! D’habitude, l’histoire des peuples du monde, particulièrement celle des marocains, m’impressionne beaucoup. Cependant, l’histoire du peuple amazigh en Afrique du nord est injustement ignorée et tumultueuse suite aux multiples incursions étrangères depuis les périodes anciennes. Et on continue, malheureusement, de la falsifier volontairement jusqu'à nos jours! Le gouvernement Istiqlalien du Maroc, connu par son chauvinisme arabiste et son refus catégorique de toute ouverture sur l’amazighité qui préexistait à la culture arabe en Afrique du nord de plusieurs millénaires, fête le 12ème anniversaire de l’annexion des pays de Tamazgha au monde arabe! Il annonce qu’il n’est pas touché par l’actuelle crise économique mondiale et il débloque une enveloppe budgétaire colossale, au détriment du peuple marocain, pour subvenir aux besoins qu’exige la commémoration de ce qu’il surnomme «1200 ans!» de l’histoire de la ville de Fez qu’il coïncide ingénieusement avec le fondement de l’Etat du Maroc!! Cette bévue indûment articulée dans notre millénaire histoire m’étonne beaucoup. Je m’intéresse, en effet, à la recherche d’une réponse concluante dans notre glorieuse histoire. Eh bien, j’ai pu révéler que trois paradoxes ont pu me convaincre: -1- D’abord, «l’histoire» chez nos responsables, qui éprouvent un sentiment d’exaltation à la race arabe, signifie: Propos volontairement mensongers. -2- Ensuite, nos fameux responsables oublieux, ou atteints probablement de la schizophrénie, ne s’intéressent guère au passé du pays, ils ne s’inquiètent pas de la situation alarmante des démunis sans ressources et ils sont insoucieux de notre avenir. -3- En consultant les documents d’histoire, j’ai pu lire dans le paragraphe des langues parlées en Afrique du nord: «La plupart des gens parlent berbère, l’arabe est originaire de la péninsule arabique; il y a environ 1200 ans, les arabes ont entrepris de diffuser leur langue en Afrique en même temps que l’Islam». Et pourtant, l’impérieuse convoitise des arabes ne se limite pas de propager leur langue en Afrique; dans quelques décennies la langue arabe deviendra l’une des langues officielles en Europe, et sans doute l’avenir le dira. En toute sincérité, l’histoire des peuples amazighs en Afrique du nord, dont l’ère Amazighe atteint sa 2959ème année, dépasse largement les 1200 ans qui représentent pour le PI une période historique pour célébrer la création de la ville de Fez (fief des Andalous arabisés) et le fondement de l’Etat du Maroc qui s’est également arabisé au début du 19ème siècle par le soi-disant mouvement nationaliste arabo-musulman de la bourgeoisie de Fez et des villes imposantes, qui vise à l’expansion de son aire d’influence au détriment des autres et qui fusionne la religion de l’Islam à la langue arabe, en collaboration avec le protectorat français!. Les xénophobes aux multiples visages encouragent le recul des civilisations! Ils exhibent un nationalisme chauvin et ils tirent sur les ambulances qui évacuent les enfants et les innocents affables bienveillants! Dans le cadre du droit de réponse, avant de faire part de ma douleur et celle de tous Imazighen devant le drame qui endeuille leur patrie et ses enfants victimes de l’injustice sociale, je rends hommage à la mémoire de celles et ceux qui sont tombés pour la liberté, la démocratie et le droit identitaire, linguistique et culturel amazigh. Je rends hommage à la mémoire des enfants amazighs décédés à la suite des vagues de froid qui a frappé les régions amazighes odieusement marginalisées ou enclavées dans les zones escarpées du pays. Je perpétue la mémoire de ceux qui demeurent à la merci d’une nature impitoyable et de l’insouciance des responsables! Je perpétue la mémoire des victimes qui, par l’oubli des principes du fondement de la démocratie, tombent dans les oubliettes de l’histoire! Finalement, l’histoire pourra-t-elle omettre d’enregistrer la souffrance d’un peuple injustement frustré de ses droits naturels?! Sans risquer de déplaire quiconque, je l’avoue il est une tradition amazighe de rétorquer aux accusations et les épigrammes acerbes parsemés par les ségrégationnistes cocardiers qui touchent injustement aux valeurs humaines. Si le mode d’acquisition naturelle de la langue Tamazight et l’apprentissage scolaire de l’arabe cohabitent pour tous les polyglottes en Afrique du Nord, la langue et le langage amazigh sont des systèmes structurés de signes oraux et écrits qui permettent une véritable communication entre les habitants de Tamazgha. Les éditeurs du livre en langue amazigh sont appelés à créer un concept qui contribuera à faire du livre amazigh une consommation de masse. Il est donc temps de mettre un terme au raisonnement par l’absurde et instituer une réforme qui va dans le bon sens pour reconnaître les droits linguistiques Amazighs. Enough is enough dit-on.
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