Une nouvelle méthode de
répression de l’amazighité
Après plus de 4 heures de rétention AZENZAR a été relâché
entre 22h et 23h du même soir de son arrestation et on refuse de lui remettre
son drapeau: il a été confisqué. Les «forces de sécurité» ont bien accompli leur
mission: Pour écarter le drapeau amazigh de la manifestation sportive
qu’abritait la salle omnisport d’Agadir, les forces de police, irritées par ce
symbole de l’amazighité, ont fait passer le militant amazigh pour un fouteur de
trouble. Pourtant il n’a fait que poser, pour une photo, avec quelques amis
algériens. Le groupe a tenu à marquer leur souvenir des couleurs du Congrès
Mondial Amazigh.
Pendant, le transfert d’AZENZAR au commissariat central d’Agadir, un officier de
police lui a posé la question de savoir pourquoi ne pas brandir le drapeau du
Makhzen et pourquoi cherchait la division.
On pourrait vomir de la misère intellectuelle du policier qui, dans sa petite
cervelle, croit que l’union des marocains ne peut s’opérer que par son arabe à
lui et que la culture amazighe ne peut amener que dissidence. Loin de là, et
c’est connu, quand on veut noyer son chien…, l’agent de «sécurité» a mené à bien
sa mission: la faite sportive n’a pas à être altérée par des symboles ou
manifestation autre que ceux du Makhzen ou autorisé par lui. Le relâcher au-delà
de 22h, l’objectif est atteint: on lui fait capoter son projet à AZENZAR. Il n y
plus de doute: la répression des amazighs reste de rigueur mais pire elle se
perfectionne en se modernisant.
(Hassan BELLA)
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