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Vient
de paraître
"Izerfan n Imazighen" dans les
kiosques
Ar ittini yinzi amazigh: “Aynna ur trit ig
ak asafar igwran”
Le proverbe amazigh dit: (La chose que tu mépris sera ton dernier remède) .
Quand la France coloniale pénètre au Maroc en 1912, sous forme de Protectorat,
Imazighen n’étaient pas un peuple sans civilisation. Ils n’étaient ni Barbares
ni arriérés.
Cependant, ce peuple qui a accumulé une grande expérience de lutte pour sa
liberté et ses terres, avait, jusqu’à 1956, un Code des droits positifs, qui
gère la juridiction dans le pays amazigh.
Ce Code est appelé chez les Imazighen azerf, il a été appliqué dans Tamazirt-Tamurt
jusqu’au temps où il a été marginalisé par la France et ses protégés.
Depuis 1956, date de l’Indépendance politique, on entend plus parler du fameux
Azerf Amazigh, ni des Inflas (notables des tribus), ni des imzzurfa (juges).
Tout a été balayé par les Codes et lois des protecteurs et ceux créés par les
gouverneurs du Maroc indépendants.
Izerfan Imazighen, n’avait jamais été arriérés ou chauvin, pourtant ils étaient
déjà à l’époque (1912- 1956) équitables, progressiste, laïque et humain.
Les Codes des droits positifs amazigh sont, alors, niés par l’Etat Nation du
Maroc moderne, seuls quelques intellectuels amazigh s'en sont occupés pour
collecter ces Codes et leur rendre la vie en les publiant dans des recueils et
les rendre public.
Asâduf izrfan imazighen - Le Code des droits positifs amazigh est un ouvrage
publié récemment (septembre 2006) par Maître Ahmed Arehmouch, avocat au barreau
de Rabat. Ce recueil porte 27 codes, règlements et droits coutumiers amazigh
transcrits en Amazigh, Français et arabe.
Maître Ahmed Arehmouch estime que «la publication de ce nouveau recueil est
survenue à un moment où les dimensions historiques et juridiques de notre pays
font encore objet de politique d’exclusion et d’assimilation et sont victime
d’une législation officielle consacrant la division et la discrimination
linguistique et culturelle».
Maître Ahmed Arehmouch avait déjà publié le volume I des Izerfan Imazighen en
novembre 2001, sous titre (Izerfan Imazighen- Droits coutumiers amazigh). Son
initiative pousse vers l’investissement des aspects positifs du droit amazigh et
respecter «la diversité thématique et la variété des champs sociaux qu’il
couvre», ce Code peut encore mettre en lumière «la conformité des lois que
comporte ce recueil avec les dispositions du droit international humain»
notamment dans la gestion des différents conflits.
Bonne lecture.
(Brahim baouch)
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