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Sauvez Ahidous!
Par: Youssef Elmonaim (Boumal n Dades (Warzazat)
A chaque peuple sa façon de fêter les cérémonies du mariage en
introduisant les traditions des ancêtres au niveau des habits; de la nourriture
pour les invités; la façon d'accueillir l'épouse…..
En ce qui concerne le mariage aux oasis de Dades à l'époque, les gens du douar (eghrem)
s'intéressent beaucoup de cette occasion. les femmes préparent les jeunes filles
pour les séances d'Ahidous en les déguisant avec des foulards berbère (iaabraq)
pour l'épouse et (lqedban) pour autres filles. La diférence c'est que l'épouse
doit d'être voilée tout entière, par contre les jeunes filles font tout le
possible pour se mettre en valeur en portant un long voile épinglé sur les
épaules traversant la poitrine d'une façon oblique jusqu'aux orteils (tactat);
de bijoux traditionnels (aqayn) autour du cou et de longues boucles pour les
oreilles (texrsen); maquillage (laanayt) préparé spécialement de safran étalé
sur le front et les joues et la poudre de galène pour les yeux.
les jeunes hommes de leurs part se préparent pour se présenter devant -
peut-être - les futures femmes en se regroupant chaque soirée dés qu'ils
achèvent le travail aux champs en récitant des fragments d'Ahidous entre eux
avant d'être devant un long rang de filles qui se rattachent avec les mains en
répétant le refrain de poème et les jeunes hommes tapent sur les tambours (egdman).
Alors le jeu d'Ahidous est accompli, les deux rangs se mettent à faire des ronds
sur une place destinée à cela autour d'une lampe à gaz devant les deux époux et
leurs familles également. Les gens de ce douar et ceux des douars voisins; le
remarquable c'est que les jeunes font des équipes dont chacune désigne un de ses
membres pour réciter une poème (ezle) en essayant d'émettre les mots d'amour;
les vertus de sa propre région; critiquant la situation sociale s'il le faut;
appel à toute chose qui revient d'avantage à la communauté comme la solidarité;
la sincérité; le fidélité…
Mais dans ces dernier temps le pauvre Ahidous se plaint des conditions qui
frappent au sein de ce trésor Amazigh dont les dots très élevés; le chômage ou
le flux qui a diminué le nombre des fêtes de mariages et également le temps
consacré au mariage de trois jours à une nuit; le mariage avec les émigrantes
basé sur l'intérêt d'avoir un visa; alors les jeune ne s'intéressent à rien que
d'être ailleurs rejetant leurs traditions derrière eux; ainsi le facteur très
dangereux et celui des gens qui ont des arrières pensées envers Ahidous; le
sourire; la fille hors de la maison;… Je sais que vous les connaissez, se sont
des tardifs, ils aiment voir les larmes et rien que cela et pour eux je leurs
dis: qu'Ahidous, ce patrimoine nationale, est une école pour éduquer et former
la société par ce qu'il s'appuie sur l'action de l'échange des idées en
utilisant un langage compris par tout loin de la démagogie de l'idéologie alors
nous devons profiter de ce principe pour établir des vrais sens de la démocratie
dans ce temps où les partis politiques connaissent de l'hémorragie incessible
parce qu'ils ne peuvent pas être à table pour discuter et prouver qu'ils sont là
pour tel ou tel chose cependant le modeste poète d'Ahidous peut établir des
changement au sein de la région en critiquant une situation inhabituelle ou
indésirable; donc la manière de classer Ahidous comme une œuvre de Satan est
vraiment de l'idiotie et de la sottise parce qu'il n'y a aucun verset de Coran
qui nous interdit d'être heureux ou de fêter de telle ou telle façon si bien que
les émigrés ne peuvent plus rater aucune occasion pour être prés d 'Ahidous, d'Ahwach
d'Elgadra…. car on ne peut pas trouver comme cette diversité culturelle
ailleurs, alors on a qu'a démontrer comme citoyens notre rattachement très
solide à notre patrie. D'autre part je marque l'invasion illégitime des groupes
musicaux qui attirent les jeunes à danser avec des rythmes qui n 'ont aucune
relation avec notre culture alors la fête devient un fantôme qui demande des
cameras, des projecteurs électriques, de l'argent pour les accrocher autour de
cous des danseurs, les charges de l'intrus laamariya… d'après tout cela est ce
que vous voyez chers lecteurs une place de joie pour un pauvre montagnard qui
veux de sa part être avec de famille (taxamt).
Ahidous pleure, ayons pitié envers lui. j'appelle les Ait Attas, Ait Hlidous et
Ait Merghads et tout ce qu'ont été le Sein de la maman tamazight à consacrer
leurs efforts pour conserver ce bras solide dans notre corps et pourquoi pas le
considérer comme un art folklorique ou un ambassadeur qui s'occupe de la cause
berbère et pour le dernier mot je dirai: Dades sans Ahidous est Dades détaché et
déraciné de son identité, alors l'histoire sera le seul juge qui marquera notre
sommeil profond sous les diverses tempêtes. Et à la rencontre conformément à ce
proverbe amazigh (tameghra teghra eku yan: la fête du mariage invite tous le
monde.)
Youssef Elmonaim 25/8/03
N.B :les mots entre parenthèses sont en berbère.
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