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Le pouvoir usurpateur de l’identité. Par: oulghazi hsaine
Si notre pays fait parti géographiquement des pays de l’Afrique du nord; au fil des siècles, il fait parti des pays de Tamazgha, l’aire d’antan des peuples autochtones amazighs. Malheureusement, au nom d’un arabisme en corrélation avec l’islamisme politique il est arbitrairement annexé aux pays baptisés: «monde arabe»! Les droits du peuple amazigh deviennent inopportunément tributaires de la volonté politique du pouvoir dictatorial arabe usurpateur de l’identité. Le pouvoir politique chauvin qui dirige notre pays lutte pour l’éradication de la langue amazighe! Il force les populations à la cohésion de la société arabophone. Au nom de l’islamisme politique et sous prétexte que l’arabe est la langue du coran! Les arabo-musulmans excluent la langue amazighe de l’enseignement informel qui se poursuit exclusivement en langue arabe classique, ils recourent solidement à la lutte contre l’analphabétisme pour arabiser immédiatement imazighen!! On dirait que le bon dieu a préconisé de devenir arabe pour être musulman! Et pourtant, Imazighen ne sont pas des néophytes religieux. Ils appuient instinctivement les préceptes de la charia islamique et ils se sont convertis à l’islam depuis l’aube de la religion musulmane sans recourir à la conquête arabe en Afrique du nord. C’est encore très étonnant, certains médias de la tendance politique dite «islamiste» attaquent furieusement Imazighen pour venger les palestiniens de Gaza!! Ils ne pensent pas à une issue valable pour dédommager les populations marocaines totalement submergées de neige dans des zones enclavées, en l’absence de la moindre infrastructure. Ces politiciens dits «islamistes» dont l’esprit est envahi par la politique du nationalisme arabe n’envisagent pas de statuer une stratégie pour sauver la vie des enfants innocents qui se trouvent à la merci d’une fatalité qui s’obstine et perdent leurs vies ni pour indemniser les victimes des dernières inondations qui ont détruit leurs cultures, leurs troupeaux, leurs habitations etc. ni à consoler les familles marocaines endeuillées! Quelle cruauté!! Ils omettent délibérément que, malgré que le peuple Amazigh se trouvent en difficulté, Imazighen contribuent bénévolement à la reconstruction de l’infrastructure de Gaza et ils concourent aux aides humanitaires apportés par notre pays au peuple palestinien! Les responsables de la politique arabo-musulmane doivent savoir qu’Imazighen n’ont pas dit «oui» au bombardement de la bande de Gaza, ils n’ont pas dit «non» à l’engagement du Maroc à allouer plus de 15 millions de dollars pour reconstruire la bande de Gaza, ils n’ont pas dit «non» à la décision royale pour acheminer des vivres et des médicaments aux populations de Gaza etc. Ces politiciens ont négligé de demander aux représentants de la nation marocaine quel est le bilan et l’objet de leur visite à Gaza après le cessez-le-feu!? Cet acharnement m’évoque ce que j’ai pu lire au livre intitulé: «le pouvoir confisqué» de Hélène Carrière d’Encausse, professeur à l’institut d’Etudes Politiques de Paris: En 1917, à l’abri de la formule: «Tout le pouvoir, en URSS, appartient au peuple», le parti communiste a confisqué le pouvoir du peuple et instauré sa dictature sur le peuple: dictature personnelle sanglante de Staline, dictature bureaucratique d’un parti unique depuis staline. Mr Jonathan Swift développe cette théorie et dit: «Les peules en insurrection ne travaillent que pour quelques tyrans et pour leur ruine, avec un instinct aussi aveugle que les vers à soie qui meurent en tissant des habits magnifiques pour des élus d’une nature supérieure à la leur». Il est vital d’éviter l’usage de la force et les dérives de la violence pour résoudre de manière satisfaisante, dans le sens des droits reconnus à chaque peuple, toutes les manifestations de divergence. Mais on n’effacera pas d’un coup d’éponge les décennies de souffrance, de discrimination et d’injustice à l’encontre du peuple amazigh. Il faut donc identifier le vrai problème et lui apporter la vraie solution. En considération de la charte des Nations Unies, la déclaration des droits humains, la charte des droits des peuples etc. l’Etat du Maroc doit reconnaître officiellement la langue et la culture amazighe, il doit agir pratiquement dans le but de la révision de la constitution pour mettre la loi fondamentale du pays au diapason de la réalité historique aux pays de Tamazgha. En effet, Imazighen ont joué un rôle important dans la diffusion de la religion musulmane, ils refusent toute forme de soumission à la politique colonialiste, ils réclament la diversité et ils récusent tout genre de pratique indélicate. Dans le but de faire disparaître la langue amazighe, les partis politiques inféodés au régime totalitaire arabo-baâtiste imposent l’arabité et prônent une amazighophobie la plus ignoble dans l’histoire contemporaine. Le gouvernement marginalise à tous les niveaux les amazighs, il a sciemment omis les glorieuses épopées d’Aksil, de Dihya, d’Abelkrim El Khattabi, de Moha Ou Hammou, des Aît Atta, des Aît Baâmrane etc. Depuis la haute antiquité et jusqu’à nos jours, les amazighs sont chez eux, ils aspirent légalement aux droits naturels et ils soutiennent l’amazighité: l’héritage de tous les citoyens de Tamazgha. Le pouvoir de la bourgeoisie andalouse veut réduire l’histoire séculaire du pays à l’arrivée des «arabes» en Afrique du nord! Imazighen sont, aujourd’hui, frustrés des moindres droits humains, sur leur terre, sous la protection rapprochée des Etats arabo-musulmans intolérants de l’Afrique du nord!! Les détenus politiques de la cause amazighe ont été arrêtés à leurs domiciles, ils sont soumis à des tortures physiques et psychologiques, ils sont condamnés sans preuves crédibles à de lourdes peines. Et les forces de l’ordre du Makhzen engagent des mesures répressives draconiennes contre les innocents militants du mouvement culturel amazigh! Quelle justice!! Les amazighs revendiquent légitimement leurs droits identitaire, linguistique, culturel, politique, économique etc. Mais, avec le double langage du lobby de la bourgeoisie andalouse aveuglément arabisée, la persévérance arabo-musulmane et le fort attachement qu’on apporte abusivement aux idées du nationalisme arabe, la spoliation du patrimoine et l’usurpation de l’identité amazighe ne cesse d’accroître. Malheureusement, dans notre pays, les hautes directives royales, qui motivent intensément l’enseignement et la promotion de la langue amazighe, connaissent une baisse forte et rapide depuis l’arrivée des amazighophobes au pouvoir! La tâche devient affreusement très difficile devant les militants amazighs. L’opinion week-end numéro 157594 du samedi 14 et dimanche 15 mars 2009 a publié un article sur l’enseignement de la langue amazighe au Maroc. L’article indique que: «10% seulement des élèves du primaire ont pu accéder à l’enseignement de la langue amazighe depuis le lancement de cet enseignement en 2003-2004, alors que le ministère de l’Education National avait, au départ, donné l’année 2008 comme année de généralisation de l’enseignement de l’amazighe au Maroc», il précise que: «La cause essentielle de ce ‘’piétinement’’ réside dans le manque en ressources humaines pour cause de faible rythme en matière de formation». Il ajoute en suite: «on insiste sur l’absence de la loi contraignante pour pousser tous les intervenants à s’appliquer et s’impliquer en respectant les normes, le programme». Dans une autre brochure du même journal, en faisant allusion aux représentants du CMA (Congrès Mondial Amazigh) qui ont interpellé le parlement européen, à propos de la politique marocaine d’Apartheid anti-amazigh, pour demander la suspension provisoire des négociations et de l’accord avec l’association «statut avancé» tant que l’Etat marocain n’arrête pas les violations des droits de l’homme particulièrement ceux des citoyens amazighs, on annonce: «La question amazighe est érigé en cause nationale et elle jouit, à ce titre, de l’intérêt requis et ne peut être sujet à des surenchères de quelque nature que ce soit, a affirmé le ministre de la communication, porte parole du gouvernement, M; Khalid Naciri». Il évoque ensuite: «M. Naciri a, à cet égard rappelé le discours royal d’Ajdir, la création de l’institut royal de la culture amazighe au Maroc (IRCAM), le lancement dans les mois à venir de la chaîne de télévision amazighe ainsi que plusieurs autres projets visant la promotion et la culture de la langue amazighe»!? Le peuple amazigh s’inquiète des bobards des bureaucrates et de l’excès de zèle des politiciens qui veulent se faire élire le jour du scrutin. Le Makhzen nie catégoriquement les droits linguistiques amazighs, il exploite indûment les ressources naturelles des régions amazighophones et il promet aux populations indigènes un espoir fallacieux. Par le manque de rigueur, l’application de l’INDH (initiative pour le développement humain) est volontairement oubliée et les escrocs qui promettent des contrats de travail dans la lointaine se font payer malhonnêtement trop cher sans présenter la moindre garantie; hélas! Le souci énervant de l’opération «NAJAT» n’est pas encore effacé dans l’esprit des victimes. Le peuple marocain s’habitue aux promesses en l’aire, mais, il ne renoncera jamais à ses revendications légitimes. Imazighen sont convaincus que la télévision, qu’ils soutiennent financièrement, occupe une place de choix dans la société, ils n’oublieront jamais que les hauts responsables du gouvernement marocains ont promu le lancement de la chaîne de la télévision en langue amazighe au courant de cette année 2009. Pour aboutir à ce résultat distingué, le peuple marocain amazigh espère que le ministère de la communication et la HACA (haute autorité de la communication audiovisuelle) activent leurs préparatifs pour diligenter ce travail et lancer la chaîne de TV en langue amazighe avant que le budget alloué à cet effet ne soit de nouveau dilapidé. Les marocains ont longuement attendu avec impatience la mise en évidence de ce noble projet. Si le pouvoir politique du Maroc est affecté par le sentiment de l’impression intime de faire partie de l’élite, il a, sans aucun doute, fait de l’islamisme politique et de la sacralisation de la langue arabe une partie des règles d’action poursuivie dans la conduite des affaires de l’Etat! L’encouragement d’un islamisme caractérisé par la fausseté est profondément enraciné dans la culture politique du pays, ce qui offre le terrain favorable à certains étrangers pour pratiquer le prosélytisme et jette le doute sur la capacité de vaincre le recours à la violence! Il n’y a pas de solution miracle, il faut relever un défi probablement difficile et arrêter immédiatement la progression effroyable du processus de l’autodestruction et il faut enrayer les visions hallucinantes de l’islamisme politique radical dont les partisans se déguisent en fantômes. Sans tenir comptes des intérêts du principe spirituel et politique qui font parti de notre paysage culturel, social et institutionnel, les adeptes de la mobilisation politique conjoncturelle altérée par les faits néfastes de la xénophobie et du complexe de supériorité montent aux tribunes pour prononcer des sermons religieux, prêcher la parole de dieu, enseigner dans leurs discours moralisateurs la vérité de la foi religieuse et ils dissimulent hypocritement ce qu’ils pensent et, notamment, ils excommunient sans raison les dévoués et ils cherchent sournoisement à nuire à autrui! En dépit de la charia islamique, certains Imams de mosquée fortement imprégnés des principes de la rhétorique des Wahhabites visent à altérer l’aspect démographique au pays, ils soutiennent la falsification de la glorieuse histoire amazighe dans le prêche rituel du vendredi!! C’est la politique du discours empreint de fiel. Pour pouvoir rendre service aux générations futures et instaurer un système de démocratie qui sera fondé sur la liberté et l’égalité de chacun, il faut stopper de se livrer aux actes de sacrilège, il faut éradiquer tous les agissements frauduleux, il faut réprimander l’état des esprits malveillants, il faut cesser d’abuser les prérogatives amazighes et il faut blâmer avec vigueur les initiatives du terrorisme intellectuel. Il faut en conséquence mettre en œuvre un réformisme pour améliorer les structures politiques, économiques et sociales qui garantira aux individus les droits fondamentaux proclamés dans la déclaration universelle des droits humains.
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