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La casbah: la huitième merveille, patrimoine historique en danger

Par: Abdelaziz HADDOUCHI

Ait Aarbi, un village situé au nord du Boumalnen n dades, mérite d 'être classé au patrimoine de l'humanité comme d’ailleurs a été le cas pour le village d'Ait Ben haddou. Ait Aarb est une région qui se trouve au pied du haut atlas où une poignée de casbahs sont érigées il y a plus d’un siècle. pourtant ces merveilles du monde sont en réel danger, leurs murailles affectées par des fissures, leurs tours érodées, elles risquent ruine spectaculaire, quelques formes encore persistent. Des citadelles au côté des autres, érigées dans un lieu exceptionnel unique en son genre, d'une architecture qui est un fidèle reflet de la société qui l'a produite, ces maîtres, qui sont des héros tombent dans l'oubli, "un black_out", ne laissaient rien au hasard, autodidactes ne sont jamais allés à l’école, ni même avoir une formation au préalable. Pourtant, ils manipulaient les moyens banals avec des techniques très simples transmises d'une génération à une autre pour construire des grands édifices. Les briques sont agencées en frises décoratives ciselées d'arcatures, d'alvéoles et de motifs en losange. CES Maallems, qui travaillaient en groupe, sculpteurs de grand talent, ingénieurs polyvalent, œuvraient ensemble dans une ambiance amicale, la chanson, la poésie brisées par les cris du maître qui écrasent la terre humide, moule sur place à l'aide des branches pour construire la fameuse Tighremt, un chef-d’œuvre, avec des chambres modèles de climatisation et tellement écologiques; puisque fraîche en été et tièdes en hiver. Ces Tighrmaten sont des hautes bâtisses, certaines s'élèvent jusqu'à vingt mètres et comportent trois à six étages, les terrasses(taduli) où les habitants propriétaires se réchauffent au soleil de l'hiver, ils s'y rafraîchissent et y dorment l'été, les femmes y font sécher la viande. "Tikourdasine", les figues, les roses et d’autres fruit sec..

Ces colossaux édifices, remontant à des temps anciens, qui ont participés à l’écriture de l'Histoire des Amazighs dans des motifs divers qui demeurent un témoignage incontestable au même titre des tapis, des tatouages, des gravures rupestres et bijoux...

Tighrmatin probablement nées des civilisations du désert qui se fixèrent au bord d'assif n ziz dans l'antique cité de Sijiilmassa, ces demeures majestueuses ont participé au développement économique dans quelques villages. Néanmoins la casbah reste victime des aléas politiques et climatiques, cela va sans dire que la casbah a pu sauver les villageois de Tamngoult, un village à l'entrée de la vallée d'assifn Draa au sud-est de Ouarzazate lorsque au début des années 1950 la forteresse fascina Henry HATHAWAY/ un metteur en scène de grand calibre, y tourna "La rose noire." La casbah a servi de cadre, depuis une poignée des villageois ne se contentèrent plus des revenus de l'agriculture: bye bye la misère noire après le film de «la rose noire». Mais il y a des bons chasseurs; malfaiteurs qui viennent de loin pour profiter pour ne pas laisser les autochtones en bénéficier des revenus touristiques et cinématographique. Le site d'Ait Ben haddou a été popularisé dès que le metteur en scène David LEON y avait filmé au début des années 1960. Une dizaine d'années plus tard, un autre réalisateur de grande importance JOHN HUSTON choisit la casbah de Tamdakht pour l' immortaliser dans son film "l'homme qui voulut être roi" et dont la casbah est la meilleure actrice et je forge encore le titre "la casbah qui voulut être renne". Mais Hélas! La huitième merveille du Dades et les autre des vallées du sud à l'exemple de celle d'Ait Youl, Ellgumt, Slillou, Ait Aarbi, Agafay et d’autre comme celle d'Ait Said à Ait haddouche n'est qu'un passé et qui mérite la rénovation et la restauration... les maîtres, lmaallem poussent des cris à chaque coup pour écraser l'argile. Ces cris traversent les vallées, ravins, talweg... comme si le maître voulait dire : Est-ce qu’il y a quelqu’un? UNE BONNE OREILLE qui prête attention. Mais en vain pas de réponse; seul les cimes et les crêtes des montagnes et les falaises se réjouissent de la musicalité. Les échos anéantis dans les lointains. Les maîtres des autres vallées ont abandonnés, d’autres ont baissé les bras. Ils ont changé de métier. Le pisé n'est qu'un passé qui attend toujours, Qui sait? Peut être un autre metteur en scène à la hauteur de David Léon ou John Huston ou autres? Pour ne citer que ces braves gents, des vrais artistes qui ont partagés le grand souci de l'homme amazigh au moment que notre makhzen nous tourne le dos à jamais.

(Abdelaziz HADDOUCHI, a_haddouchi@hotmail.com)


 

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