uïïun  168, 

kuçyur 2961

  (Avril  2011)

Amezwaru

 (Page d'accueil) 

Tamazight

iqqn ad immutty uwank zi tzrfanit tamazzaçart vur tzrfanit taclyant

Taghudant nni

Arrif

Français

Eloge de la tribu

Lettre ouverte au président français

Réflexions sur la traduction amazighe

Le radicalisme religieux

Problèmes du schwa en tarifit

Communiqué du CMA

Communiqué2 du CMA

العربية

الأمازيغية في الدستور المقبل

الأمازيغيون في بلاد العرب

أسطورة الأصل الأمازيغي

هل سيتعترف الدستور بالأمازيغية لغة رسمية؟

دسترة الأمازيغية في مهب الريح

السياسة والأمازيغية

ردا على عميد ليركام

الشاعر أفقير عمر

قرتء في كتاب: الحياة اليومية للنساء الريفيات

هل تفعلها دوزيم مرة أخرى؟

في سبيل الديموقراطية

رسالة إلى الأمين العام للأمم المتحدة

بيان جمعية ماسينيسا

بيان الحركة الأمازيغية بشمال المغرب

بيان الحركة الأمازيغية المشاركة في تزاهرة 20 فبراير

بيان المرصد الأمازيغي

بيان الجمعيات الأمازيغية

بيان تنسيقية تنمل

 

 

 

Congrès Mondial Amazigh

Afrique du Nord: Pour une ère nouvelle

 

Cela fait des décennies que la dictature libyenne gouverne par la terreur et prive les citoyens de liberté et de dignité. La prison, la mort ou l’exil forcé, c’est ce qui attend toute personne qui ose s’exprimer librement ou prononcer la moindre contestation du pouvoir absolu de Mouammar Kadhafi. Aux côtés d’ONG de défense des droits de l’Homme, d’associations et d’exilés politiques libyens, le Congrès Mondial Amazigh (CMA), n’a cessé de dénoncer le caractère antidémocratique et violent du pouvoir libyen. Les Amazighs sont particulièrement visés car ils apparaissent aux yeux du régime, comme une menace à son pouvoir monolithique. C’est ainsi que le chanteur Abdellah Ashini a été arrêté et incarcéré sous le fallacieux motif qu’il aurait favorisé l’émigration clandestine vers l’Europe, sans aucune preuve, et les frères Bouzakhar ont été raflés en décembre dernier à leur domicile de Tripoli, pour avoir simplement discuté avec un touriste italien. En fait, la véritable raison de l’incarcération de ces trois citoyens libyens, est leur appartenance au mouvement culturel amazigh, un mouvement pacifique qui œuvre en faveur de la défense et de la promotion de la langue, de la culture et de l’identité amazighes.

Au moment où la révolte citoyenne avait éclaté au début du mois de février dans l’est du pays et où la pression internationale s’intensifiait, le régime libyen a précipitamment libéré plusieurs dizaines de détenus politiques, dont Abdellah Ashini et les frères Mazigh et Madghis Bouzakhar. Ces derniers affirment avoir été torturés pendant leur détention. Bien entendu, le CMA ne peut que se réjouir de cette remise en liberté qui met fin à une grave injustice et au calvaire des personnes emprisonnées et de leurs familles.

Cependant, et face à la révolte populaire qui s’est étendue à tout le pays, Kadhafi et son clan ont opté pour l’intensification de la violence contre les manifestants, utilisant des armes lourdes et faisant appel à des mercenaires étrangers. Des centaines de citoyens ont été assassinés en quelques jours.

Le CMA dénonce et condamne avec vigueur ce carnage. Il s’agit là manifestement, de crimes contre l’humanité dont les responsables sont M. Kadhafi et ses proches collaborateurs.

La responsabilité morale des Etats dits démocratiques d’Europe et d’Amérique du Nord est également engagée dans la mesure où ces Etats ont toujours observé un silence complice sur les méfaits du régime libyen, malgré nos alertes répétées, au nom de la préservation de leurs intérêts économiques et géostratégiques. Aujourd’hui, nous ne pouvons nous contenter des dénonciations aussi enflammées soient-elles. Nous demandons à ces Etats, à l’Union Européenne et à l’ONU, d’accompagner les processus démocratiques engagés dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-orient et d’engager sans délai, une procédure pour traduire M. Kadhafi et ses complices devant une juridiction internationale.

Un message clair et ferme doit également être adressé aux chefs d’Etat algérien et marocain afin que ces pays mettent en place immédiatement des réformes constitutionnelles profondes en vue d’instaurer de véritables Etats de droit. Cela ouvrirait une nouvelle ère démocratique qui doit nécessairement restaurer la place légitime de l’amazighité. Les Amazighs en tant que peuples, histoire, territoires, langue et culture, doivent impérativement bénéficier d’une reconnaissance officielle dans les nouveaux dispositifs législatifs et institutionnels.

Paris, 12/02/2961 - 24/02/2011

Le Bureau du CMA.

 

 

 

 

Copyright 2002 Tawiza. All rights reserved.

Free Web Hosting