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Qui pleurera tes
victimes, oh ma région oubliée!?
Par: Elhoucine Oullaarif
Un nouveau drame survient ces derniers temps dans l’Atlas Marocain: des morts à cause du froid et de la neige, des sans abris qui continuent à souffrir et à gémir dans ‘’le plus beau pays du monde’’! Le peuple amazigh est connu depuis la nuit des temps par son penchant à la liberté. Son choix l’a poussé, parfois, à vivre dans la marge de l’Histoire. Actuellement un nombre important d Imazighen vit encore en pleine montagne suivant un système économique marqué par l’autarcie et l’indépendance vis-à-vis des régimes mis en place par le colonisateur français suite à la mascarade d’Aix-Les-Bains! Le calvaire de ces montagnards se multiplie chaque année avec les précipitations solides qui participent pleinement à la scène tragique de ces marocains reniés, abandonnés et délaissés à leur sort! Presque toutes les bourgades d’Azilal, l’un des chefs lieux où se passe ce genre de drame d’une manière périodique- tel un rituel étroitement lié à la mémoire collective du groupe- ont été, plus ou moins, touchées. La région d’Ayt Abdi (l’une des composantes fédérales de la confédération des Ayt Skhman) a vu ses natifs écrasés par la malédiction atmosphérique. Six enfants ont trouvé la mort à cause de l’écroulement de leur mansarde dont la toiture est lourdement submergée par la neige. Les parents, cruellement troublés par ces accidents douloureux, n’oublieront jamais ce Février tragique. Une autre fois surgit le rapport du Makhzen avec le peuple Amazigh. Une autre fois les autorités ignorent et laissent mourir ces gardiens de nos traditions et de nos symboles, et ce malgré ces timides interventions, d'ailleurs tardives et inefficaces! Une autre fois certains "Frères" et "Camarades" donnent la preuve combien ils préfèrent, toujours et sans scrupule, tourner le dos aux vraies crises d'un Pays qui les a vus grandir! Faut-il rappeler que cette région s’est manifestée opposante à la conjoncture politico-placière d’après 1956 dans un Maroc officiel qui a muselé les poches de résistance et les zones où pullulent encore ces marocaines libres: sèves de l’armée de libération. Il est fort clair que notre calvaire n’a pas de fin! Et le chemin de la délivrance se lance loin et épineux!!! |
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