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Congrès Mondial Amazigh Congrès du CMA en Kabylie: le tribunal de Tizi-Wezzu incompétent Suite à l'interdiction du 5° congrès du CMA initialement prévu du 25 au 27 juillet 2008 en Kabylie, une requête a été déposée contre la Wilaya de Tizi-Wezzu, auprès de la Chambre des Référés du tribunal administratif de la ville, le 16 juin 2008, afin d'obtenir la levée de l'interdiction. La première audience a eu lieu le 22 juin dernier. Après avoir réceptionné les dossiers des deux parties et écouté brièvement l'avocat de la Wilaya et Maitre Mezil, l'avocat du CMA, Mme la juge des Référés a décidé que la suite du procès aura lieu la semaine suivante. Lors de l'audience du 29 juin, Mme la juge décide de reporter sa décision au 13 juillet afin de permettre à la Wilaya de compléter son dossier. Ainsi, de report en report, ce n'est que le 3 août 2008 que Mme la juge a finalement annoncé que le tribunal administratif de Tizi-Wezzu était "incompétent" pour juger cette affaire. Plusieurs interrogations s'imposent alors: Pourquoi le tribunal des Référés, qui juge les affaires urgentes, n'a t-il pas constaté son "incompétence" dès la première audience, le 22 juin dernier? Pourquoi a t-il attendu que les dates du congrès du CMA soient dépassées pour dire son incompétence? Et que signifie celle-ci? Qu'il n'est pas possible pour un juge de condamner l'administration algérienne? Connaissant le manque d'indépendance de la justice algérienne, l'action du CMA contre la Wilaya de Tizi-Wezzu, qui représente l'autorité de l'Etat algérien, était sans illusions. Cependant, la démarche du CMA était nécessaire notamment pour mettre à nu les méthodes sournoises de musellement de l'expression et de privation des libertés publiques en Algérie. Le pouvoir algérien produit des lois qu’il est le premier à mépriser et à violer. Pour le CMA, il était important de montrer une fois de plus à l'opinion publique nationale et internationale, la double face du pouvoir algérien: champion de la démocratie et des droits de l'homme à l'extérieur et totalitaire, répressif, violent à l'intérieur du pays et particulièrement raciste envers les Kabyles. Conformément à sa mission, le Congrès Mondial Amazigh, ONG internationale de défense et de promotion des droits humains et des libertés fondamentales, ne manquera aucune occasion pour dénoncer sur toutes les places, les pratiques illégales, anti-démocratiques, racistes et liberticides du pouvoir algérien. "Le peuple amazigh, comme les autres peuples, a le droit de jouir pleinement de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales reconnus par la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le droit international relatif aux droits de l’homme". Paris, le 5 août 2008 P/Le Bureau du CMA B. Lounes, Président |
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