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Asfidjet Par: Abdelmottaleb ZIZAOUI (faculté des lettres -Oujda-) Asfidjet(∗), présage en berbère, est le nouveau recueil de nouvelles de l’auteur Saïd BELGHARBI. Ces nouvelles demeurent un présage du passé vers le présent et vers le futur. Un nouveau né de la littérature berbère de l’auteur juste une année après «aswad yebuyebhen» (le regard enroué) qui vient enrichir le champ de la littérature amazighe.Beaucoup de ces nouvelles ont été écrites dans l’autre rive de la méditerrané, c’est pour cela qu’on y retrouve la thématique de l’immigration et les problèmes qui sont liés à ce phénomène, on y découvre aussi la nostalgie de l’immigré envers son pays natal. Ce recueil dépeint les traits des villages perdus du Rif (région berbère du nord du Maroc), ainsi que «l’errance» de ces berbères rifains dans les pays étrangers. Saïd BELGHARBI procède d’un style d’écriture qui s’inspire de la tradition des contes, de telle sorte qu’on se croit en présence de nos grand mère berbère, réputées être les plus grandes conteuses du merveilleux. L’auteur, en écrivant les nouvelles, le fait dans la plume du poète, qu’il est également, ce qui embellit davantage cette œuvre d’ Asfidjet.Dans ces nouvelles on retrouve des thématiques universelles liées à l’humanité, au Rif en balancement entre hier et aujourd’hui ainsi que les questions de l’Histoire perdue, de l’identité tatouée. Ce recueil constitue encore une fois une fibule accrochée sur le corps de la littérature amazighe, un message d’amour du cœur enflammé par la brûlure de l’écriture, et un acte de résistance pour la survie de tamazight. On entend presque le chuchotement de l’auteur qui dit à travers ses nouvelles: Tu es mon soleil et ma lune, tu es mon âme, tu es ma mère ô ma terre, tu resteras toujours un tatouage indélébile dans mon cœur, ô chère tamazight. Notes: Saïd BELGHARBI , Asfidjet. Imprimerie Triphagraph, Berkane 2008. 83 pages. Préface de Omar DEROUICH & Abdelmottaleb ZIZAOUI. |
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