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la poésie amazighe à travers le recueil  d ahmed haddachi: tislitt n kw ass
Présenté par moha lekhbab (tinejdad - imtghern)

Le travail que je vais entamer est une traduction du texte poétique de la langue Amazighe vers la langue française, en reconnaissance à ma langue maternelle l’amazighe qu’on ressuscite petit à petit grâce aux efforts louables des chercheurs, afin d’étaler devant le monde, les trésors de la culture Amazighe sous ses divers aspects.
Donc mon travail s’inscrit dans ce cadre; surtout que le recueil sur lequel je travaille est un texte inédit en poésie Amazighe.
La poésie amazighe se subdivise en deux types:
1-La poésie lyrique chantée: «Izlane»- «Timawayine» qui sont récités dans les fêtes (AHIDOUS) et dans les cours des douars à l’image des troubadours ou «EL HALKA».
2-La poésie à caractère didactique, c’est-à-dire la poésie des Imdyazan (Imdjazan).
Le recueil, sujet d’étude se caractérise par son non appartenance à aucune de ces sortes, il peut se classer dans ce que je pense être une poésie libre, une rénovation d’Ahmed Haddachi, le poète (Amadyaz) moderne, qui exprime ses sentiments et dit ses réflexions pas avec «Tamawayt» et pas avec «Tamadyazt» traditionnelle, mais avec un autre genre de poésie; la poésie libre, même si elle se plie aux règles générales de la poésie comme: la musicalité, les vers, la construction des strophes.
La poésie Amazighe (berbère) est l’un des arts principaux de la culture  des Amazighes comme le théâtre ambulant, «oudayn N Achour» (les juifs d’Achoura) se pratique uniquement à la région de Goulmima chez les Ait MOrghard ..
La poésie Amazighe est connue depuis plus de 500 ans,[1] elle exprime les visions du monde, la conception de l’existence et de la vie, elle n’a pas arrêté d’évoluer et de s’adapter au quotidien de l’homme Amazigh, étant donné que c’est un besoin omni -Présent, avec, il s’exprime dans toutes ses activités: mariage- moissons- décès- fêtes…
Ahmed Boukous souligne que «la poésie est sans doute le genre le plus important par son audience auprès de toutes les couches sociales»[2].
Certes, la poésie est l’art le plus pratiqué des tribus dans tout les temps, et dans  ce sens, Henri Basset affirme que la poésie est l’apanage de tous; aussi nulle part elle n’est, jusque dans la forme, l’expression aussi exacte des sentiments populaires. Mais, inversement, quel que soit son caractère, cette poésie toute spontanée ne peut que dépendre étroitement des circonstances, et celles-ci font presque toute sa valeur»[3].
On remarque que le poète utilise des quatrains, des tercets, des quantiles… dans ces poèmes, par contre  la poésie Amazighe classique peut comporter un vers unique, ou sous forme de dialogue entre deux ou plusieurs poète[4]; Ex: Amr oumahfoud et Ouasta; Amr, Sekkou et El Baz. Ce genre de poésie relève de la polémologie (النقائض); utilisée afin de critiquer, défendre, attaquer et ridiculiser l’autre et sa tribu, Malheureusement ce genre  n’est pas écrit, mais il est enregistré sur des cassettes  audio.
Avant d’entamer la traduction, il faut préciser que «la parole même si on la prononce est écrite dans la langue mère a besoin de traduction, donc, il y a obligatoirement traduction et ça dans la langue mère même»[5] sachant que d’autres lecteurs y trouveront d’autres interprétations, ce que précise A Essalam Ben A.El Ali: [6] «la traduction s’intéresse aux différences, et les différences trouvent leur existence dans la traduction». Mais, il faut souligner que la traduction ne remplace pas le texte d’origine car la traduction n’était jamais une copie de l’original, mais elle reprend le texte et le transmet à d’autres.
La Poésie amazigh était depuis les temps un grand réservoir de préservation des coutumes des us et de la langue.
Le recueil d’Ahmed Haddachi intitulé: Tislitt n kw Ass (la marié éternelle) perpétue la tradition dans ce domaine, sachant que le poète diffère de nombreux poètes amazighs qui ne sont pas cultivés et qui se contentent de la poésie orale seulement, ce qui rend le travail très compliqué.
Le recueil est divisé en quatre parties  selon les  thèmes suivants:
1-La langue  = Ils
2-Amarg      = Nostalgie
3- Aswngm = mémoire 
4-Uddur      = Hommage
1- Ils (la langue) se compose de dix poèmes:
-Tislitt n kw ass= la mariée éternelle.
-Tasa’n tillas   = la peur de l’obscurité
- Ifsan n w aman   = les semences de l’eau
Timitar                  = les preuves
Tazudéa                = le bol
Gartayawt             = (celui qu’ n a pas de petite fille)
Awnul                   = l’inattention
Axlidj yuran          = la forêt vide
Ils                         = la langue
Itteu                      = Fatima
2-Amarg (Nostalgie) comporte cinq titres dont le thème est Amarg (Nostalgie).
-Asettëa war asennli ) = tissage sans support
-Asemri n .            = Cuisson de …
-Tifiras                 = Traits de visage
-IzzelFI w amarg   = la nostalgie m’a brûlé
-Anzwum n tudert: le souci de la vie
3-LA troisième partie est intitulée Aswngam (mémoire), elle se  compose de cinq poèmes:
-Matta nekk ?        = qui suis-je ?
-Temzëy               = La jeunesse
-Itri                       = L’étoile
Izli                        = La chanson.
Tawanza               = Frange
4-La quatrième et dernière partie; Uddur = (Hommage) est formée de sept poèmes dont le thème est une réflexion philosophique sur la nature est les relations humaines, ces titres sont:
-Aseklu                 = l’arbre
-Taymat                = fraternité
Tazنllit Tamajjyalt ghif yu: meilleure prière pour maman.
Tifsa                     = le printemps
Urawn                  = prière
Ghrant yad da       = l annonce de la rupture de jeune
Atbir                     = le pigeon.
Comme on le constate, il y a une multitude de titres et des thèmes, que le poète range dans le genre de la poésie moderne cassant le rythme de Tamadyazt[7] au rythme , construction classique et monotone;   C’est la quatrième partie que je vais essayer de traduire avec la plus grande objectivité, même si l’objectivité de n’importe quel traducteur est remise en question, et comme on dit: la traduction est une trahison.
En plus la poésie est un mélange de sentiments et de réflexions. Le poète seul détient le sens, déchiffrer et analyser le contenu, ses poèmes doivent refléter des sentiments multiples: Joie -amour reconnaissance, la nature … Les sentiments rendent la traduction plus dure, que même un traducteur chevronné aura des difficultés à traduire et transmettre avec objectivité.
A.Haddachi dit dans l’introduction de son recueil: [8]«Si le vocabulaire semble corsé, si certains idiomes   semblent indéchiffrables, ou si la mémoire n’arrive plus à se rappeler le sens de tous les mots…».
Dans ces poèmes, les idiomes et les expressions employées ne sont pas a la porté de tous les lecteurs même si l’ouvrage est édité en lettres latines.
Pour remédier à ce problème principal, j’ai utilisé le dictionnaire bilingue du même auteur (A.haddachi) où il a expliqué tout les mots utilisés par Aït Merghad –Layt YAFLMAN de la région de Goulmima et Assoul. Il faut souligner qu’il y a des mots sans traduction en français, et que le sens est extrait par l’auteur et par moi-même.
En plus, la terminologie Amazighe diffère d’une région à l’autre, tant qu’on s’éloigne vers les hauteurs et les Montagnes de l’Atlas la langue et les termes se corsent, gardent leurs sens profond, et tant qu’on s’approche des villes, l’amazigh perd de son authenticité, car elle est parsemée de mots souvent étranges: l’arabe – le français.
Parmi les autres problèmes contractés lors d’exécution de ce travail, la richesse en images et en expressions de l’amazigh, ce qui rend la traduction en d’autres langues dure.
Comme le précise Med CHAFIQ «[9], Il arrive que dans une tribu on appel une chose par le nom d’une autre pour indiquer l’ironie…» J’ai du faire appel au poète lui-même.
Mais, insistons sur ce passage de Tasaadit[10] yassine qui confirme que: «toute poésie est une voix, un appel qui retentit dans les nuits et qui  entraîne l’esprit vers une source cachée dans ce désert de l’âme, où, ayant tout perdu, du même coup, on a tout retrouvé».
Notes:
[1] - Ahmed Haddachi; Tislittn n kw y ass, Recueil de poèmes en tamazight 1er édition: 2001 Impression: Oubli – Marrakech 5
[2] - Ahmed Boukous, société, langues et cultures au Maroc, Enjeu symboliques série: Essaie et études N° 8,101995 p 191
[3] - Henri Basset, Essai sur la littérature des berbères, A***, dépôt légal, Ibis Presse, Mars 2001.
[4] - بحث لنيل الإجازة في اللغة العربية وآدابها تحت عنوان: الشعر الأمازيغي بمنطقة كلميمة بين الكلاسيكي والمعاصر، عمرو محفوظ وعمر الطاوس نموذجا ص 70إعداد وفيطي سعيد، س.ج 0203 تحت إشراف الأستاذ حسين سعيد.
[5] -M.Heidegger: Hecaklit «GASSPP.63-65 Cité in l’Herne (le numéro consacré à heidgger) p.456.
[6]  - سلسلة شراع، العدد 40 الصفحة 67 عبد السلام بنعبد العالي في الترجمة "الترجمة تهتم بالاختلاف، والاختلاف لا يجد نفسه إلا بالترجمة".
Traduit par moi-même
[7]-Tamadyazt= chanson gazette qui comporte les 3 parties: l’introduction développement – Conclusion
[8] - Tislitt n kw u ass- Recueil de poème en Tamazight. A. Haddachi P. 6-7 paragraphes
[9] -44 Leçon de langue Amazigh-grammaire- conjugaison et radical Mer chafiq Edit: Anachr – Al –Arabi Al IFriqui – Juillet 90
[10] - Tassadit yassine: ait menguelle , chants et chansons berbères contemporaines, Paris éd: la découverte/Awal, 1989 collection «voix» P.300

 

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