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1ère RENCONTRE DES POPULATIONS DES MONTAGNES D’AFRIQUE DU NORD

(Nador – Maroc – 7-9 novembre 2006)

 

DECLARATION DE NADOR

 

A l’initiative de l’Association des Populations des Montagnes du Monde (APMM), en partenariat avec Agronomes et Vétérinaires sans Frontières (AVSF ­ France), le Centro de Estudios Rurales y de Agricultura Internacional (Espagne), le Congrès Mondial Amazigh (CMA) et la Coordination des Berbères de France (CBF), des élus et autorités traditionnelles, des responsables d’ONG et d’associations, des chercheurs, représentants des populations des montagnes d’Algérie, du Maroc, des Iles Canaries (Espagne), de Libye, du Mali et du Niger se sont réunis à Nador (Maroc) du 7 au 9 novembre 2006 pour la 1 ère Rencontre régionale des populations des montagnes d’Afrique du Nord, avec le soutien de la Chambre de commerce et d'industrie de Nador, l'Ambassade de France au Maroc, la Commission Européenne, la Direction du développement et de la coopération suisse, la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l'homme.

 

Les populations des montagnes d’Afrique du Nord font le constat de leur marginalisation institutionnelle et économique et d’une dégradation permanente et croissante de leurs conditions et niveaux de vie. Elles produisent pourtant des richesses qui bénéficient presque exclusivement aux habitants des plaines. La pauvreté et le chômage conduisent, en particulier, les jeunes générations à l’émigration vers les plaines, les villes et l’Europe.

 

A cette marginalisation s’ajoute une exclusion identitaire qui frappe principalement la culture, la langue et l’histoire amazighes.

 

Ces populations ne sont pas reconnues dans leur capacité à contrôler et à gérer de manière responsable les ressources naturelles de leurs territoires. Elles ont pourtant su construire au cours des siècles des savoirs-faire, des savoirs-être et des pratiques qui leur ont permis de vivre dans ces milieux difficiles. Elles sont fières d’y avoir créé une civilisation propre aux montagnes d’Afrique du Nord.

 

Nous, acteurs et représentants des populations de montagne d’Afrique du Nord, voulons :

  • Une reconnaissance de nos identités et cultures

  • La reconnaissance officielle de la langue amazighe : les populations ont droit à l’apprentissage et à l’alphabétisation dans leur langue maternelle avec les mêmes moyens humains et financiers que pour les autres langues

  • Un traitement prioritaire et des moyens spécifiques pour les territoires de montagne, qui permettent de rattraper les retards en matière d’accès aux services de base, en particulier de communication, d'électrification, d'eau potable, de santé et d'éducation

  • Une reconnaissance des droits sur la gestion des territoires : de situations où elles sont souvent sous tutelle, les populations veulent une reconnaissance de leurs capacités collectives de gestion des territoires et des ressources montagnardes

  • Une

  • approche intégrée et non sectorielle du développement des territoires montagnards qui valorise toutes leurs potentialités : savoirs-faire et compétences, ressources en eau, terre et forêts, patrimoine naturel et culturel
  • Un

  • appui adapté et spécifique pour l’amélioration de la production agricole et du pastoralisme : recherche et appui technique, accès au marché, accès au crédit, valorisation et labellisation des produits de montagne
  • Un tourisme maîtrisé par les communautés qui évite leur déstructuration et la folklorisation de leurs cultures

  •  

  • La reconnaissance de la place fondamentale des femmes dans la société montagnarde et la nécessaire amélioration de leurs conditions de vie et de travail

  • Un accès plus équitable aux ressources et profits provenant de grands projets d’investissement comme les barrages hydrauliques construits en montagne

  • Une prise en compte globale des problèmes d’économie de montagne dans les zones de culture du cannabis dans le Rif

  • La reconnaissance, dans les processus de décentralisation, des modes de vie des populations montagnardes, notamment nomades et transhumants, qui s’exercent sur des territoires plus larges que les limites des circonscriptions administratives

  • La prise en compte de la Convention 169 de l’OIT et de la Déclaration des Nations Unies sur les peuples autochtones

  • L'exercice plein et entier de la démocratie dans tous les aspects de la vie sociale sur tous les territoires de montagne

  • Pour toutes ces raisons, une reconnaissance officielle de la spécificité des zones de montagne par la proposition de " lois montagne ", préparées en concertation avec les populations concernées dans chacun de nos pays.

    Nador, 9 novembre 2006


     

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