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Le gouvernement Bouteflika: les
espoirs anéantis et «la mafia-militaro-bureaucratique» Par:
Arav Benyounès (Canada) Depuis l'élection
de A.Bouteflika (l'émir Abdeka) à la présidence d'une certaine Algérie, de
l'eau s'est déjà écoulée sous les arches pré-gouvernementales, et
pourtant le pays demeure sec sur tous les plans. Pour l'heure, il ne semble
pas que «la main de l'étranger» soit le principal ennemi du gouvernement
sous surveillance permanente de la «mafia-militaro-bureaucratique», mais
plutôt le peuple amazigh de kabylie. Abdelaziz Bouteflika n'apprécie ses
rencontres qu'avec ses «frères» arabo-islamo-baathistes auxquels ils
s'identifient. Mais, à l'heure
actuelle, ses forces de sécurité pratiquent l'ethnocide du peuple amazigh de
kabylie. Ces forces de sécurité qui orientent prioritairement leur
intervention politico-militaire sauvage en Kabylie, n'épargnent pas pour
autant les autres régions d'Algérie qui suivent l'exemple de cette Kabylie
meurtrie, assassinée et violée en violation du droit international comme aux
temps de la colonisation. Après avoir
ouvertement soutenu l'émergence des droits de l'Homme
en Algérie, L'Europe, particulièrement la France qui a une
responsabilité sur plusieurs plans face aux peuples algériens, vient de
soutenir avec tous les moyens la tenue de «l'année de l'Algérie». Le
gouvernement français n'a même pas cherché à entendre les opposants à
cette mascarade qui légitime les assassinats de citoyens innocents en
Kabylie. La manœuvre sous
couvert de «l'année de l'Algérie» fait partie des stratégies de la «mafia-militaro-bureaucratique».
Un seul mot suffit à traduire la motivation immédiate de l'administration
actuelle française: hydrocarbures. En même temps, le plan de la «mafia-militaro-bureaucratique»,
frère jumeau militarisé de l'interventionnisme français, se combine et se
marie avec l'échéance de certains accords commerciaux, et surtout le nouveau
«couvert» de la «mafia-militaro-bureaucratique», notamment l'accord Algérie-CEE. Les
objectifs de la France peuvent être déclinés de la sorte:
1° la perte de la
domination directe ou indirecte de Tamazgha (Afrique du Nord), où les hommes
libres (imazighen) et autres démocrates se réveillent pour une vraie indépendance, 2°
l'internationalisation des processus productifs qui lui échappent, car ils
soumettent l'Algérie aux exigences exportatrices des multinationales autres
que françaises et de leurs partenaires nord-américains, 3° l'utilisation
de tous les moyens par les multinationales américaines dans la concurrence
pour prendre leur place en Algérie, face à l'Europe en général et à la
France en particulier 4° la peur de
perdre la reconsolidation de la reconquête néo-coloniale de l'Algérie avec
une emprise renforcée sur ses ressources, surtout en matières premières
(hydrocarbures),etc. La répression...
et le reste
Il ne fait pas de
doute que le contexte international dans lequel émerge la contestation du
peuple kabyle en particulier et des autres peuples des autres régions d'Algérie
en général est difficile et complexe, car noyé par des moyens de
propagandes gigantesques. Le vote unanime en faveur de la plate forme d'El-Kseur
en Kabylie, et l'adhésion d'une forte majorité des démocrates algériens,
s'est effectué avec une mobilisation sociale massive qui traduit l'urgence
d'une volonté de changement. Tous ces peuples algériens
expriment donc un rejet de la politique de l'émir Abdelaziz Bouteflika
«l'émir des meurtriers repentis», qui sème encore la mort en Algérie,
souvent sous commandement de la «mafia-militao-bureaucratique». Mais la
France supposément la terre des droits de l'Homme continue contre vents et
marrées, à soutenir et à recevoir «avec enthousiasme» ses protégés, qui
sont ces assassins de la «mafia des généraux» et leurs conseillers. La politique du président
«des repentis» depuis son élection a abouti à déstructurer le tissu
productif lié au marché interne algérien, à déplacer le centre de gravité
encore plus vers les exportations, à privatiser de gros secteurs de l'économie
liés à l'ةtat,
à accroître la pauvreté et les inégalités sociales. C'est aussi contre
les effets de cette politique que se sont prononcés tous les Algériens et
les Algériennes, et inscrit dans la plate forme d'El-Kseur. Plans
d'urgence Il ne s'agit pas de
sous-estimer les nombreuses difficultés, tant sur les plans personnels qu'à
l'échelle nationale et internationale en tant qu'Imazighen.
Mais, il est
primordial aussi d'avoir à
l'esprit certaines questions : 1-Comment
pourrons-nous abattre la «mafia-militaro-bureaucratique», cause de tous les
maux que nous vivons depuis une certaine indépendance en 1962?
2-Comment nos
actions peuvent être rejointes par le reste des populations algériennes? Solidarité
indispensable pour réussir. 3-Nous devons
trouver un moyen de renforcer la solidarité des organisations populaires,
sociales, culturelles et pourquoi pas politiques pour abattre la «mafia-militaro-bureaucratique»
et le gouvernement qu'elle manipule. 4-Il faut une
solidarité en forme de processus capable et susceptible de mobiliser toutes
les énergies démocratiques.
5-Si la
conscientisation des Imazighen de Kabylie est acquise, celle des populations
d'autres régions d'Algérie reste à faire, car cela augmentera le potentiel
de la force de contestation.
6-Sur le plan régional
(Tamazgha: Maghreb), la situation est en pleines turbulences économiques et
sociales. Les conflits inter-personnels d'intérêts personnels sont noyés
dans des crises politiques. Pour cela, il n'est
pas inutile d'avoir à l'esprit, et c'est valable pour tous les habitants de
Tamazgha (Maghreb), que plus de la moitié des populations sont insérée dans
un «marché de trabendo: travail illicite», sans disposer d'aucune
couverture sociale. Que les populations non amazighophones (donc arabophones)
comprennent que sans la reconnaissance des droits ancestraux: identitaire,
langue et culture des Imazighen, la situation de l'Algérie, et celle de
Tamazgha (Maghreb) iront en
s'aggravant, et profitera comme depuis 1962, à la «mafia-militari-bureaucratique»
et au clan de l'émir Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu'aux véreux et nombreux
politiques de Tamazgha (Maghreb). Il en découle la nécessité
de privilégier l'union intérieure entre populations régionales contre le
gouvernement et ses protecteurs la «mafia-militaro-bureaucratique». Il est
temps de favoriser une série de mesure qui abattront au plus vite ce pouvoir
dictatorial. Bien-sûr cela implique, comme le propose le mouvement des Aarchs
en Kabylie: la reconnaissance de la plate forme d'El-Kseur. Car par son
contenu, elle englobe en général le grand des revendications pour accéder
à une démocratie transparente. Toutes les actions qui vont dans le sens de
revendications démocratiques doivent être internationalisées: ONU, CEE, ةtats-Unis,
UNESCO, Banque Mondiale, Fonds monétaire international, manifestations, les Médias
nationales et internationales, etc. Donner
du sens à la solidarité et refuser le changement dans la continuité La Kabylie amazighe
à ne pas en douter, est réellement devenue un véritable laboratoire de
revendications politiques et démocratiques (pacifiste, non violente et
sereine), non seulement pour l'Algérie, pour Tamazgha (Maghreb), l'Afrique,
mais pour tous les peuples opprimés et menacés dans leur être. L'avenir de
la majorité de la population algérienne va dépendre des initiatives, des
mobilisations, des organisations qui se développeront afin d'obtenir
l'application, à relativement court terme, de revendications de la
plate-forme d'El-Kseur. Il est temps d'affirmer l'urgence de la mise en place
d'une stratégie de luttes contre le gouvernement algérien et ses protecteurs
la «mafiamilitaro-bureaucratique», et de faire de même pour les Imazighen
sur le plan politique à l'échelle sous-continentale (Tamazgha: Maghreb). La
nouvelle façon de faire des revendications doit marquer une rupture avec les
anciennes méthodes: le monde a changé. La nouvelle donne impose une
solidarité citoyenne. De plus, à
l'instar de l'initiative prise par les Imazighen de Kabylie, un mouvement de
solidarité avec tous les citoyens des régions constituerait un facteur décisif
d'internationalisation des revendications démocratiques. Arav
Benyounès, (écrivain, Canada): Courriel:
taralsan@sympatico.ca, Site
Web: http: aravbenyounes.ifrance.com
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