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L’IRCAM s’enlise ou cautionne?
Par: un Militant Amazigh très inquiet
Mauvaise gestion,
procédures administratives lentes et complexes, aucune diffusion des travaux de
l’IRCAM sur le marché, bricolage au niveau de l’enseignement, des médias et de
la communication en général.
Au niveau des médias, un reportage sur notre grand militant poète disparu a été
concocté par les responsables de l’IRCAM en collaboration avec la TV1.
Une honte! Les poèmes d’Azayku ont été traduits et lus en arabe et des personnes
qui ne connaissent ni de près ni de loin le poète (Moulay Smaïl El Alaoui,
Akudad) ou dont l’organisme - l’union des écrivains du Maroc - a toujours
marginalisé la culture Amazighe (Nejmi), ont été conviés à cette émission.
Quant à l’enseignement, c’est l’enlisement total!
Pas de manuels sur le marché sur tout le territoire marocain, donc les enfants
travaillent sans manuel cela fait deux ans!
Formation des enseignants en 3 jours seulement, donc pas de véritable formation!
De qui se moque-t-on?
La moitié seulement des écoles prévues pour l’enseignement de l’Amazigh assure
les cours de l’Amazigh, donc aucun respect du calendrier annoncé au départ par
le Ministère et l’IRCAM.
Des dizaines d’enseignants arabophones sont choisis pour enseigner l’Amazigh,
contrairement aux normes stipulées au départ, donc boycott et bâtons dans les
roues pour faire échouer l’intégration de l’Amazigh dans l’enseignement.
Que fait l’IRCAM? Cautionne-t-il cette mascarade ou n’a-t-il aucun pouvoir face
au complot des partis arabo-islamistes au pouvoir?
Tout porte à croire que le manque de volonté politique et la paranoïa de ces
responsables, a fait de l’IRCAM une institution sclérosée dont les principes
s‘éloignent de plus en plus du mouvement Amazigh dont elle se dit issue.
Assiste-t-on à une répétition d’une scène déjà tournée en Algérie?
Qui croit-on tromper?
Quel rôle est joué par les membres du Conseil d’Administration qui se contentent
de siéger 3 fois par an et ne font aucun suivi des dossiers?
Quelques uns des plus intègres de ces membres parlent déjà d’une possibilité de
démissionner si l’IRCAM, muselé de par son statut royal, cautionne cette grande
mascarade.
Le grand rêve de certains d’entre eux est-il donc en train de s’écrouler?
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