Il y’a déjà longtemps, le peuple marocain a indiqué dans son calendrier la nécessité d’une série de réformes politiques radicales: la justice sociale, la réécriture de la véritable histoire du pays, la révision de la constitution, la reconnaissance constitutionnelle de Tamazight: langue officielle du pays, la répartition équitable des richesses du pays, la liberté d’expression, l’éradication de la marginalisation, de la pauvreté et de l’asservissement des populations etc. Mais le mutisme total de l’autorité marocaine et l’indifférence générale des partis politiques marocains, qui ont perdu toute crédibilité, a pu retarder toute initiative judicieuse. Le mouvement du 20 février 2011, auquel ont participé massivement Imazighen, constitue un événement majeur qui a pu donner une nouvelle impulsion à la vie politique du pays.

Les habitants de Tamazgha, Afrique du Nord, sont incontestablement imazighen depuis toujours. Au nom de l’Islam politique, le pouvoir absolu des dirigeants arabes et la xénophobie qui s’est fortement imprégnée de l’idéologie ethnique de l’élite d’un nationalisme arabe détraqué au 19eme siècle avaient solidement soutenu l’arabisation des Imazighen ! Mais, malgré l’arabisation accélérée au XXème siècle et malgré l’exclusion des populations amazighes, les amazighes restent fidèles à leur langue millénaire: Tamazight. Les caractères «Tifinagh » constituent la référence et le symbole identitaire amazigh, elles demeurent une garantie évidente de l’authenticité et de la spécificité de notre amazighité. Malheureusement, l’objectif des dirigeants arabistes et des amazighophobes récalcitrants est de mettre les générations amazighes dans la moule panarabe. Les moyens médiatiques, les TV nationales et celles des pays arabes qui jonchent nos foyers, aliènent l’esprit du téléspectateur amazigh ! Mais, dans la logique visionnaire d’un Maroc démocratique, le peuple marocain met les choses en perspective de la nouvelle constitution et il prétend que la langue Tamazight soit une langue officielle du pays.

Le 20.04.2011 apparaît à la chaîne de la télévision marocaine 2M un dangereux « amazighophobe », il s’agit probablement d’un baâtiste invité à l’émission télévisée: « Moubachara maâkoum ». C’est l’intolérant défenseur de la langue unique Moussa Chami, un xénophobe dissimulé pire que les partis politiques dits: arabo-islamiques « PI et PJD » qui cherchent bêtement à éradiquer notre langue millénaire ! Il est à la tête de l’association marocaine pour le soutien de la langue arabe. Imazighen à leur tour soutiennent la langue arabe mais ils insistent sur l’égalité entre toutes les langues et ils revendiquent que la langue tamazight, notre séculaire langue nationale, soit reconnue dans la constitution marocaine comme une langue officielle du pays du côté de la langue arabe. Malheureusement, le défenseur apocryphe de la langue arabe Moussa Chami est un véritable amazighophobe, il nie sans honte l’existence de la langue amazighe!! Au raciste Moussa Chami et à tous les racistes qui extériorisent leur amazighophobie, nous dirons que la langue Tamazight et sa graphie Tifinagh existaient au Maroc avant la langue arabe de plusieurs siècles, c’est la langue parlée par les martyres et les militants qui avaient versé le sang et rendu les âmes pour que notre pays le Maroc soit aujourd’hui libre, la langue tamazight est préservée par les descendants des militants libérateurs qui avaient rapporté l’indépendance au pays. A Moussa Chami et ses partisans nous confirmons que toute constitution qui ne reconnaît pas Tamazight comme langue officielle du pays est une constitution anti-démocratique, elle sera catégoriquement rejetée par la masse populaire. Si on accuse la langue tamazight d’être à l’origine de dialectes, la langue Fosha dite: langue arabe n’a jamais été notre langue nationale, elle a été confectionnée à partir d’un amalgame de plusieurs dialectes, elle n’est pas sacrée comme le prétendent les opiniâtres et les intolérants du nationalisme arabe de Chakibe Arsalane et ses partisans. A Moussa nous disons si vous êtes un musulman ou non, si vous êtes un marocain soucieux de l’avenir meilleur du Maroc et des marocains il est temps d’y penser, SM le roi a donné le feu vert pour instituer une démocratie réelle ou régnera la justice sociale. A tous les vrais racistes, qui incitent à la violence et à l’insoumission du peuple, nous dirons que l’égalité des langues et des races humaines est recommandée par la charte de l’Organisation des Nations Unies et prêchée par le bon dieu dans le sacré Coran. Lisez le Coran pour se convaincre mais méfiez vous des insidieux xénophobes qui l’interprètent à leur guise, ils commettent consciemment des péchés impardonnables contre la loi divine! Enfin, nous conseillons tous les ségrégationnistes au Maroc de prendre l’exemple des sages de l’opposition libyenne, tous les intellectuels parlent le même langage, ils affirment que les amazighs et les arabes mettent la main dans la main pour libérer la Libye du joug de la dictature de Gaddafi. Sans discrimination raciale, le peuple libyen est solidaire.

Malheureusement, les dirigeants dictatoriaux arabes sont atteints de la schizophrénie, ils attaquent impitoyablement leurs peuples qui aspirent à un avenir meilleur. Sans parler des dictateurs qui déclarent la guerre contre leurs peuples, le bilan des victimes est assez lourd, on déplore un nombre de morts et de blessés terriblement inquiétant, un nombre indéterminé de détentions arbitraires et en enregistre des violations flagrantes aux droits humains durant les affrontements entre les manifestants pacifiques qui revendiquent leurs droits légitimes et un très important dispositif de sécurité autoritaire !! Les véritables impérialistes et terroristes sont les despotes arabes, ils affament et tyrannisent leurs peuples et ils menacent la paix mondiale ! L’effroyable assassin, le dictateur libyen Gaddafi qui recrute des mercenaires et fait l’usage d’une machine de guerre redoutable pour combattre les citoyens civils qui réclament leurs droits légitimes et les dictateurs du Yémen, de la Syrie, de l’Algérie etc. sont un exemple vivant. Pour sauver les vies humaines des innocents, les pays de la ligue arabes sont incapables (les arabes ma fihoum fayda, témoigne le criminel de guerre: Gaddafi) de rejoindre le Qatar pour se rallier à la coalition internationale dans son action humanitaire, l’OTAN réclame plus d’avions de combat et de soutien logistique approprié pour réussir sa mission en Libye et les révoltés libyens souhaitent plus d’armement pour affronter les canons des armes lourdes et les bombes à fragmentation du régime draconien de Gaddafi ! Heureusement, les USA accordent l’usage des Drones américains et les protestataires libyens sont équipés et armés par des pays amis et des conseiller militaires des grandes puissances occidentales sont envoyés à Benghazi pour fournir des indications nécessaires aux héros opposants libyens. Faut-il donc réagir efficacement pour protéger les civils contre la boucherie des tueurs d’enfants?! Faut-il aider les peuples opprimés à retrouver leur liberté et restructurer démocratiquement la politique de leurs Etats ?! Ou bien, les conséquences de l’injustice des régimes despotiques arabes se répercutent toujours sur les peuples ?! Si les mercenaires du terrible Gaddafi assiègent des villes libyennes et bombardent les civiles, grâce à dieu, le criminel de guerre est assiégé à Tripoli, il sera bientôt capturé et mis hors combat. L’intervention honnête de certaines puissances occidentales démocratiques pourra sauver des vies humaines et sauvegarder la paix mondiale.

Au Maroc: touche pas mon plus beau pays du monde ! Le pouvoir ordonne le black out médiatique. Le conseil supérieur des Oulémas garde sa position conservatrice, le parlement ne représente pas le peuple, les partis politiques cherchent à exercer un pouvoir absolu pour tirer parti des conjonctures politiques et économiques, le gouvernement manque d’objectivité ! Enfin, SM le roi veut que le pays jouisse de la sérénité du ciel. La gauche radicale doit dire son mot, le boycott est anti-démocratique. Le discours royal du 09 mars 2011 a pu rapporter une perspective enviable, mais les partis politiques manquent cruellement de clarté et d’audace, leur position reflète l’infertilité de notre champ politique et son incapacité de produire des idées fortes, ils ont proposé des réformes timides et superficielles. Pour pouvoir tirer plus d’avantages politiques, le PJD insiste sur le maintien de la notion historique et séculaire: la commanderie des croyants « Amir al mouminine », il est favorable pour la conservation inconditionnelle des prérogatives du roi, il est royaliste plus que le roi, il veut déjouer le projet de la reconnaissance officielle de l’amazighité et il propose que la langue tamazight soit transcrite en alphabet arabe pour faciliter l’arabisation rapide des amazighs !! Le secrétaire général du parti islamiste est prêt à devenir le 1er ministre du Maroc et embrasser la main du roi, il donnera un délai aux vendeurs de boissons alcoolisées pour travailler librement et devenir ultérieurement les nouveaux chômeurs marocains ! Dit-il à l’émission « Hiwar » du 05 mars 2011. Mais, on ne doit pas exclure dans un proche avenir l’hypothèse de poursuivre en justice les auteurs de toutes les irrégularités enregistrées. La campagne électorale a déjà débuté par les Pjdistes: M. Ramid cherche à affirmer que le PJD est le parti d’étape historique qui se prépare au Maroc, il jouera toutes les chances et il ajoute qu’il faut désormais compter sur le PJD. Mais, M. Ramid le membre du secrétariat national du PJD affirme l’existence de divergence au sein de la direction du parti. Une Inquiétude est alors ressentie dans certains esprits, on se demande comment un parti où les membres actifs ne s’entendent pas fera-t-il avancer le pays sur le plan social, économique, politique et culturel ?! Probablement, les opposants de A. Benkirane vont quitter le PJD avant les législatives de 2012. La gouvernance islamiste serait-elle conciliable avec un Maroc ouvert sur les autres cultures où risquerait-elle de se fermer sur une identité endogène et rétrograde où bien elle va basculer le Maroc sur le modèle turc où le pouvoir islamiste se conjugue sans-gêne avec la liberté des mœurs ? Malheureusement, malgré son franc-parler, le professeur universitaire Mr Lahcen Daoudi, un économiste connu par son argumentaire scientifique et un membre actif du PJD, est un amazigh indésirable pour son parti ! Il ne pourra pas postuler le poste de ministre au gouvernement du futur 1er ministre Pjdiste ; « il est Aherdane du PJD, il ne faut pas prendre au sérieux tout ce qu’il dit » ! Disait Mr A. Benkirane, un islamiste qui faisait allusion aux amazighs qu’il humilie ! Mais, à vrai dire, il faut notamment se méfier de tout ce que disent les Pjidistes: ils mettent le fiel dans le miel ! Si j’étais à la place de Lahcen Daoudi, j’abandonne immédiatement le PJD pour rejoindre le PAM, comme ça le PJD se débarrassera de son méprisable Aherdane ! Mieux encore, pour pouvoir défier le chef du PJD, qui n’avait aucune logique formelle pour éviter de blesser le sentiment des militants de son parti, il fallait se rallier au PDAM ; il pourra valoriser, développer et inciter les marocains de tenir la langue de leurs ancêtres amazighs sans aucun risque d’être frappé d’excommunication. Et, s’il maintient son adhésion au PJD, il sera condamné à vivre dans la Hogra au sein d’un parti qui ne souhaite plus sa présence! L’islamiste médecin psychiatre Saâdeddine El Otmani conserve calmement sa position pragmatique, sera-t-il ministre de la santé publique, ministre des affaires islamiques ou bien, comme il a déjà représenté son parti au PJD turc et au Hamas, sera-t-il chargé des affaires étrangères, ou mieux encore c’est un amazigh à écarter ? Si l’Islam est la religion de tous les musulmans, au Maroc les amazighs sacralisent le bon Dieu, ils ne sont pas contre le roi, ils respectent tout le monde, ils rejettent la discrimination raciale, ils refusent que le peuple s’appauvrisse et les deniers publics soient inutilement gaspillés ailleurs. Finalement, ils n’ont plus besoin d’un gouvernement qui commette sournoisement des crimes contre l’humanité au nom de l’Islam politique et de la démocratie, ni d’un parlement marqué par un taux d’absentéisme élevé, et ils n’ont pas besoin de députés qui applaudissent des projets de loi en somnolant et profitent de l’immunité parlementaire pour aller régler illégalement leurs affaires personnelles ! C’est fini le racisme, l’anarchie, l’injustice et la dictature et que vive la démocratie, le bon ordre, l’équité et la liberté.

Devant la multiplication des manifestations populaires qui revendiquent de réaliser au plus vite les conditions favorables pour que naisse le nouveau Maroc, SM le roi a désigné une commission qu’il a chargé de réaliser le projet d’une nouvelle constitution conforme aux 07 piliers annoncés dans le discours royal du 09.03.2011. Le 1er avril 2011, le conseil des ministres a adopté une série de projets de loi et de décrets pour modifier l’organisation judiciaire du pays et enfin, instaurer un nouveau texte organisant la protection des victimes dénonciatrices de délit de corruption, probablement c’est le poisson d’avril ! Et, dans le cadre de renforcer le rôle de la lutte effective contre la corruption et élargir les compétences de l’instance centrale de prévention de la corruption, le président de l’ICPC Mr Abdeslam Aboudrar a été reçu par SM le roi, le même jour: 01er avril 2011. Certains médias reprochent au mouvement des jeunes du 20 février son intransigeance, ses représentants qui veulent aller jusqu’au bout de la lutte boycottent la rencontre, prévue le 16 avril 2011, avec la commission consultative de révision de la constitution. Ils expliquent que la commission désignée n’est pas démocratique et ne reflète pas la volonté du peuple marocain, ils réclament la dissolution du parlement et la démission du gouvernement. Et, pour engager un dialogue, ils n’admettent aucun autre interlocuteur hormis le roi Mohammed VI. Le mouvement crie au scandale, il est contre les faux discours et contre la réforme superficielle de la constitution et il est pour un changement politique de fond. Il revendique une nouvelle constitution dans le cadre de la monarchie parlementaire qui fait du peuple la source du pouvoir, reconnaît son identité et garanti la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la liberté de la presse etc.

Les propositions des partis politiques et des formations politiques ont porté les divers sujets qui font débat dans la société marocaine, mais, ils font cacher le diable dans les détails ! La question de l’amazighité est le sujet capital et crucial, elle intéresse tous les marocains. En ce qui concerne la reconnaissance constitutionnelle de la langue amazighe: langue officielle du pays, le MP et le PPS ont opté pour l’utilisation de l’amazigh dans l’administration. Les autres partis (USFP, UC, RNI, PADS et PAM) optent pour une simple reconnaissance, ils octroient à l’amazighe le statut d’une langue nationale. Si l’identité des marocains est multiple, la terre marocaine est amazighe et ses habitants ne peuvent être qu’amazighs. Le peuple marocain recommande une constitution démocratique, fondée sur des raisons objectives, qui reconnaîtra l’amazighité du pays où la langue tamazight sera la langue officielle, l’enseignement de l’amazigh doit être obligatoire pour tous les marocains et à tous les niveaux, l’utilisation de l’amazigh dans l’administration et les médias doit être protégée par la future constitution. Autrement dit, le peuple présentera des objections à toute constitution qui ne répondra pas à sa volonté et à son ambition et la lutte va continuer jusqu’au bout. Les professionnels du secteur de la presse nationale revendiquent logiquement que la nouvelle constitution consacre la liberté de la presse, le droit d’accès à l’information et la protection du métier de journaliste. L’avenir du Maroc doit être mis entre les mains des citoyens fidèlement attachés à l’intérêt supérieur du peuple et jamais entre les mains sales, maculées de sang, des dictateurs xénophobes gâtés. Le peuple marocain refuse les lois scandaleuses qui protègent les corrompus et encourage l’impunité et le racisme, les marocains sont mûrs pour la démocratie et ils revendiquent une nouvelle constitution qui leur garantira les valeurs humaines et tous les droits légitimes.

Le peuple marocain tient à ce que la commission chargée d’élaborer le projet de la nouvelle constitution soit plus démocratique, elle doit diligenter exhaustivement le projet d’une constitution dénuée de préjugée et de partialité. La constitution attendue par les marocains libres qui aspirent à un avenir meilleur doit envisager les revendications: politique économique, socioculturelle, linguistique et identitaire du peuple, elle doit éviter d’obscurcir la vision de notre avenir. Finalement, pour que le peuple marocain puisse voter pour le texte constitutionnel proposé, il doit obliger le régime de l’Etat à reconnaître et respecter sans conditions tous les droits légitimes du peuple. J’espère que les marocains ne boycottent pas le référendum qui sera organisé prochainement et qu’ils votent tous: « Oui » pour la constitution qui répond favorablement aux revendications légales du peuple et « Non » pour toute constitution caduque, tripatouillée et antidémocratique qui défie la volonté du peuple.