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L’amazighité est-elle en danger ? Par: Hassan OulghaziChez nous, l’ensemble des idées simplistes qui circulent au milieu populaire ne laisse pas la majorité des marocains s’apercevoir que l’amazighité, notre projet de société et d’avenir, est en danger! L’idéologie de l’intolérance intrépide véhiculée par le pouvoir politique de l’Etat arabiste, dans les pays de Tamazgha, ne désire pas partager les mêmes idées avec Imazighen, elle manifeste toujours une attitude hostile et agressive à l’égard de l’amazighité! Elle refuse la reconnaissance officielle de la culture et de la langue amazighes. Malgré que la langue amazighe soit une vieille langue de plusieurs milliers d’années, elle n’est pas encore reconnue comme la langue officielle du pays! Néanmoins, elle a pu sauvegarder son existence, ses structures grammaticales et sa graphie contre toutes les agressions qu’elle a subies aux contacts avec les langues des multiples envahisseurs des pays de Tamazgha. Bref, chers frères Imazighen, vous savez que plusieurs figures emblématiques, militants, intellectuels et artistes amazighs, nous ont quitté et l’état de santé de certains autres est incapable de mener la vie normale, plusieurs détentions injustifiées ont été enregistrées aux milieu estudiantin amazigh sans toutefois négliger les détentions arbitraires des militants du mouvement culturel amazigh malgré leur modestie rationnelle. Plus grave encore, les années coloniales et les années de plomb ont pu massacrer plusieurs familles amazighes! Aujourd’hui, les officies racistes de l’état civil refusent d’inscrire les prénoms des nouveau-nés amazighs choisis par leurs parents et, malheureusement, certains jeunes amazighs qui sont en état d’aliénation culturelle oublient leur langue et fuient inconsciemment leur identité, l’amazighité n’est-elle pas en danger? Vous savez également que l’histoire exceptionnelle du peuple amazigh est injustement ignorée dans tous les pays de Tamazgha, l’empreinte des dynasties amazighes est lâchement déracinée des mémoires! Le discours officiel proclame notoirement que l’Etat du Maroc est né à la fin du VIII siècle ap. J-C, avec l’arrivée des arabes! De ce fait, le pouvoir politique xénophobe nie ignoblement la glorieuse histoire amazighe dont l’ère amazigh atteint l’an 2960, elle dépasse de plusieurs siècles l’ère chrétienne 2010 et l’ère de l’hégire 1431 pour qui les arabes prononcent souvent un dithyrambe excessif. L’émergence du mouvement culturel amazigh a pour but primordial la défense pacifique des droits naturels de l’amazighité dans le cadre de l’ouverture de l’esprit et de la capacité à admettre le point de vue d’autrui dans les limites du tolérable. Alors que, l’amazighité se trouve face à un mouvement intolérant, xénophobe et détracteur de tout ce qui n’est pas arabe! Des observateurs sur la scène politique et religieuse dans les pays de Tamazgha affirment que l’origine du mouvement islamiste radical est attribué à l’influence des frères musulmans qui s’était imposé en Egypte, d’autres affirment que l’apparition de ce mouvement est du à l’influence du Wahhabisme exporté dans la région à partir de l’Arabie Saoudite. En effet, le mouvement d’un nationalisme arabe borné appuyé par une idéologie dangereuse dite sournoisement «arabo-islamique», dont le programme politique est empreint de la xénophobie, vient se rallier à ce mouvement insidieux pour assaillir violement et éradiquer leur ennemi commun: l’amazighité dans les pays de Tamazgha! Dans tous les pays nord-africains, Tamazgha, le pouvoir politique utilise des concepts qui partent des considérations fausses pour occulter sa responsabilité dans la discrimination raciales, il élabore un programme politique accéléré pour arabiser la masse populaire. Sous le thème d’enseigner l’éducation islamique et l’arabe aux enfants des émigrés musulmans, le Maroc mène bénévolement la politique d’arabisation des Imazighen à l’intérieur du pays et dans la diaspora, il joue la carte d’assimilation du peuple autochtone à l’ethnie du pouvoir dominant et le peuple amazigh mène une vie de désillusion! Au nom du mouvement terroriste d’Al Qaida, des inconnus menacent les militants amazighs qui soutiennent adroitement les droits humains au Maroc et aux pays de Tamazgha! Des imams de mosquées relevant inopportunément du ministère des affaires islamiques dénigrent les intellectuels amazighs et appellent à l’éradication de la langue amazighe!! En L’an 2006, c’est au cœur de la Kabylie à Mechelet qu’un imam arabo-musulman a pu faire indignement une déclaration contre deux renommés amazighs kabyles en Algérie, Lounes Matoub et Katib Yacine les traitant de mécréants!! L’amazighité n’a pas pu échapper à ce genre d’insulte au Maroc, le 16.10.2009 l’imam d’une mosquée à Kenitra et le 05.07.2010 l’imam d’une mosquée de la Cité Yacoub al Mansour à Rabat attaquent ouvertement l’amazighité qu’ils baptisent ironiquement: la berbérité! S’agit-il du rituel du discours arabo-islamique, de la renaissance de l’influence de la politique religieuse des zaouïa, de la loi du régime apartheid nord-africain, du résultat de la réforme du champ religieux lancé au Maroc en 2004 ou s’agit-il incontestablement des imams xénophobes qui ignorent ou, malheureusement, défient les préceptes de l’islam et ils fusionnent honteusement la ségrégation raciale à la religion musulmane! Alors que le devoir religieux et éthique leur impose sans réserve de traduire fidèlement «le sacré coran» à la langue amazighe pour que le peuple puisse assimiler correctement la doctrine de l’Islam et l’ensemble des règles musulmanes qui régissent tous les aspects de la vie religieuse. Pour faire passer sous silence les anciennes dynasties amazighes à travers l’histoire, les archives les concernant ont été délibérément détruites! Le pouvoir politique au Maroc écarte les partis politiques qui reconnaissent relativement les droits légitimes de l’amazighité et il encourage largement les partis politiques de tendance progouvernementale et arabo-islamique et il fait dissoudre injustement l’unique parti politique «PDAM» fondé légalement pour défendre les droits naturels, du peuple amazigh, prévus par la déclaration universelle des droits humains et reconnus par la charte de l’ONU. Le samedi 29 mai 2010, devant une délégation marocaine composée de 100 personnes qui représentent les partis politiques et les organisations des droits humains, le leader libyen hostile à l’intégrité territoriale du pays et ennemi des peuples humilie la culture nationale, il a violement critiqué l’amazighité et il incite le pouvoir marocain à fermer les stations de la radio et de la télévision qui émettent en langue tamazight qu’il qualifie iniquement de langue: «dangereuse»! Devant cette insulte à notre pays, notre civilisation et notre peuple, personne ne s’est exprimé pour dénoncer cette position déséquilibrée et antinomique qui lèse énormément à la dignité de notre pays ni pour défendre la légitimité de notre cause amazighe. Cet orgueilleux dirigeant arabiste s’est inspiré probablement des idées du président iraqien déchu, Saddam Hussein qui, au nom du nationalisme arabe, avait utilisé les armes chimiques pour bombarder le peuple Kurde et qui a tenté vainement de convaincre le roi du Maroc feu Hassan II pour bombarder par des bombes au Napalm les régions amazighophones du Maroc afin d’exterminer le peuple amazigh! C’est le racisme extrémiste des chefs d’Etats. Il suffit donc que l’organisation internationale de normalisation (ISO) ratifie le régime apartheid des chefs d’Etats arabes! Mais: «on ne mesure pas les hommes à la toise» dit-on, c’est par leur mérite qu’il faut les apprécier; une règle générale de conduite qui est le fondement de la morale. Si le poids de l’histoire est loin des frictions politiques des esprits malins, les peuples du Grand Maghreb doivent mettre en commun leurs atouts pour aller de l’avant et consolider leur coopération. Mais, les réflexions haineuses des intellectuels arabophones anti-amazighs, au Maroc, malheureusement comme dans tous les pays de Tamazgha, éprouvent un sentiment agressif contre l’amazighité, les soi-disant nationalistes xénophobes incitent le pouvoir à exterminer la langue tamazight! L’histoire n’oubli jamais le cas de Mehdi Ben Barka qui disait: il suffit de développer les campagnes et l’amazighité n’aura plus sa raison d’être! Allal El Fassi disait: le problème de l’amazighité sera résolu par l’ouverture des écoles dans les campagnes et on n’entendra plus parler de l’amazighité dans l’avenir! Al Jabiri, ses collaborateurs et ses compagnons incitent tout simplement à l’éradication de l’amazighité! Et ainsi de suite. Les journalistes de la presse arabiste du rang de Rachid Nini et Mustapha Alaoui encouragent les actes inhumains contre la société civile amazighe, ils ne cessent de publier des textes diffamatoires et anti-amazighs! Les partis politiques d’obédience arabo-islamiques excluent complètement dans leurs programmes politiques tout ce qui est en rapport avec l’amazighité! Rappelons la déclaration au public du secrétaire général du PI qui se fait oublier intentionnellement que l’exclusion de la majorité du peuple est un crime contre l’humanité, et, devant une assemblée générale il avance que le bilinguisme menace l’unité nationale et il incite son PI à lutter contre la reconnaissance officielle de l’amazighité!! Quelques délégués régionaux du ministère de l’enseignement public défient les directives du discours royale d’Ajdir, ils font valoir leur action d’office et ils font tout leur possible pour faire échouer le projet de l’introduction de la langue nationale «tamazight» dans l’enseignement public marocain et, malheureusement, la lutte contre l’amazighité «qui est la composante essentielle de notre identité nationale et qui appartient à tous les marocains» continue! Dans un mutisme total, le pouvoir politique n’est pas encore disposé à écouter les doléances du peuple amazigh. Mais en parallèle, à cette position discriminatoire, la résistance du peuple amazigh pour la survie continue et se consolide. Les traditions des Etats arabo-islamiques prédisposent naturellement à falsifier l’histoire des peuples autochtones, elles désapprouvent les civilisations et elles vitupèrent les langues non arabes. En Afrique du Nord, le discours officiel de l’Etat disqualifie manifestement l’amazighité. Plus Grave encore, un grand nombre des amazighs frappés par l’aliénation absurde abandonnent inconsciemment leur langue maternelle, ils oublient leurs origines et ils renoncent à leur culture et leur identité! Pour conserver notre riche patrimoine, pour sauvegarder notre identité et pour fuir devant l’éminence du danger qui menace l’existence des Imazighen, il faut redoubler les efforts pour rendre à l’amazighité ses droits à l’existence sur sa propre terre. A cet effet, l’IRCAM, les associations culturelles amazighes, les organisations des droits humains, les intellectuels militants, notamment en concertation avec la société civile ayant un esprit de dévouement pour la cause amazighe, doivent contribuer pour élaborer un programme efficace et rédiger un plan d’action directe et transitive et agir immédiatement pour sauver l’amazighité du danger immédiat de disparition qui la menace. Si tout le monde le sait, qui n’avance pas recule; il faut en conséquence finir par se convaincre que si les gouvernements des Etats arabes aux pays de Tamazgha n’ont pas le droit d’étouffer l’amazighité, ils ont le pouvoir et ils en abusent! Pour une bonne raison d’ailleurs, il faut se rendre compte que le pouvoir politique arabo-islamique ne cesse de semer la discorde entre les militants amazighs pour les apprivoiser, et, en signe de réconciliation, j’exhorte les intellectuels militants et tous les membres du congrès mondial amazigh (CMA) à renoncer aux intérêts superficiels et s’unir pour s’occuper davantage de la cause amazighe, l’amazighité a impérieusement besoin de tous ses fils unis. Il vaut mieux se dédire que se détruire, dit-on. Pour Imazighen, la question de la «langue» est souveraine elle n’est pas une chose à bas prix. Malheureusement, la langue tamazight n’est pas encore officialisée dans la constitution de l’Etat de droit islamiste du pays! L’amazighité est jusqu’aujourd’hui privée injustement de ses droits constitutionnels! A cet effet, Imazighen, quelle que soit votre position dans la société, aujourd’hui et plus que jamais, vous êtes appelés à mener adroitement le combat jusqu’à la victoire. La reconnaissance officielle de l’amazighité, l’introduction de la langue amazighe dans le système éducatif du pays et dans les institutions de l’Etat et le prolongement de la diffusion libre des programmes de la radio et de la télévision amazighes à 24/24 heures s’impose. Si l’adoption de l’alphabet Tifinagh, en tant que graphie officielle de la langue amazighe, constitue le premier jalon de la normalisation, il est impérativement nécessaire de se sacrifier pour préserver le patrimoine amazigh et pour construire progressivement une langue amazighe standard convergente et dotée d’un statut juridique, c’est ainsi qu’une revendication légale et urgente du peuple amazigh serait incontestablement satisfaite. En conséquence, il convient à l’Etat marocain, «qui s’engage devant l’ONU à assurer le caractère obligatoire et la gratuité de l’enseignement pour tous et reconnaît que l’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au sens de sa dignité», pour que l’éducation mette toute personne en mesure de jouer un rôle utile dans une société libre, de favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre tous les groupes raciaux, ethniques et religieux du pays. Mais, de l’examen des avancées enregistrées dans le cadre de la promotion de l’amazighité depuis le discours royal du 17.10.2001 à Ajdir, on constate clairement que les difficultés qui surgissent de toutes parts constituent un frein pour le progrès de l’amazighité! De ce fait, pour pouvoir relever le défi et pour parachever la construction d’un modèle de démocratie spécifiquement marocain, il est nécessaire de procéder immédiatement à une réforme fondamentale et éradiquer illico le processus de la politique discriminatoire de l’Etat. Qui n’avance pas recule, dit-on. Enfin, nous souhaitons un prompt rétablissement à monsieur Brahim Akhayat et à tous Imazighen qui se trouvent en difficulté et on les remercie beaucoup pour les efforts qu’ils ne cessent de fournir en faveur de l’amazighité. On réclame vivement la libération immédiate et sans réserve de tous les détenus politique de la cause amazighe. Aytma d’istma Imazighen, iwa s’awal amazwarou d oumaggarou, ar awne ttinigh asyat anzguoume n’tamazight, gate afus g ufus ardd n’rar i tamazight izarfane nnes, nrard ouddour i imazighen, afad teddou timmouzgha gher dat. Han tanbat oula ikabarne isartane n’iâraben gu tamourte nnegh Tamazgha, chouf awd winna innane guane lfoqha our rine tamazight, gu izalmed n’friquia rane ad agh kksen koullou mayd aghd zryne imzwoura nnegh oula ma iguane wine imazighen, sgue tawssna, toutlayte, amzrouye, tagherma, akal, oula afgane amazigh awd ntta etc. rane ad iline ghis nitni awyen koullou mayd illane gu tamourt n’imazighen! Iwa rarate ghf ouseqsi yad: L’amazighité est-elle en danger?
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