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"La femme et sa journée internationale" Par: Nourdine Baoudra (Tizi n Taqqa) J'ai lu l'article consacré à la femme amazighe à l'occasion de la journée internationale de la femme, paru dans Tawiza, numéro 72. Grosso modo, parler de la femme en général et de la femme amazighe (berbère) en particulier s'avère une tâche délicate et difficile. Cette difficulté de l'approche de la femme trouve son origine dans le processus historique de l'humanité toute entière. Et comprendre l'état actuel de la femme et son vécu quotidien nous oblige à s'aventurer dans toute l'histoire de l'humanité. En effet, et dans le cadre où nous parlons d'une exploitation de la femme amazighe, nous sommes tous d'accord sur l'existence de cette exploitation. Cependant, nous ne pouvons pas isoler l'exploitation et la souffrance de la femme de l'exploitation et de la souffrance de l'homme. Autrement dit, la libération de la femme est liée à la libération de l'homme. L'objectivité nous oblige à s'abstenir de réciter et de ruminer les formes et les symptômes de l'exploitation de la femme sans donner une réponse juste et vraie. Ce traitement objectif et juste, seul va permettre la libération de la femme, et cette libération dépend automatiquement de celle de l'homme, lui-même sujet à l'exploitation. La libération de la femme amazighe de la marginalisation s'avère impossible que dans le sens où le peuple amazigh arrive à exprimer son identité libre et avant tout la revendication de ses spécificités linguistiques et civilisationnelles , ainsi que ses revendications matérielles et démocratiques. En guise de conclusion, le traitement actuel du sujet de la femme mazighe (berbère) reste timide et simpliste, puisque la plupart des analyses n'arrivent pas à traiter ce sujet d'une manière minutieuse et objective. Et la réponse qui permet la libération de la femme amazighe de l'exploitation folklorique et occasionnelle passe d'abord par la reconnaissance de celle-ci (femme amazighe) comme un être humain à part entière. |
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