uïïun  94, 

sinyur  2005

(Février  2005)

Amezwaru

 (Page d'accueil) 

Tamazight

Timsirin zg arbaï… maca di takufäa d tlkkawt n yiman

Tamawayt

Amerwas amaynu

Akud n izeggilen

Ahersvi, asusem

Akabar n ileghman

Afellah

Tghil d

Capdat kul

Di acal nnem

Tiwirga g wakud abrran

Français

Du complexe au mythe

Da la standardisation de l'amazigh

L'issue de la laïcité

Lorsque imazighen créaient les royaumes heureux

A la mémoire de la radio amazighe

La pensée arabe

Hymne à un nom

Ilallene: essai d'histoire

العربية

التفسير الجنسي للكوارث الطبيعية

دروس من الرباط، في الاستلاب واحتقار الذات

نهاية التكافؤ الاجتماعيي

الكذب الرسمي والتزوير الحكومي

عيد السنة الأمازيغية: مناسبة للتأمل ومراجعة الحصيلة

ليته بخط حزب الاستقلال

الاشتقاق في اللغة الأمازيغية

تيفاوين أ تامازيغت: مقاربة تحليلية

الأمازيغية وسؤال التنمية

لماذا يريد المسؤولون أن نصبح مرتزقة للغير؟

مدينة ورزازات تزرع ومدن أخرى تحصد

انطباعات

الإعلان العالمي للشعوب الأصلية: متى؟

المؤتمر الليبي للأمازيغية

تقرير حول إنجاز معايير جديدة لتيفيناغ

شكر على تعاز

جمعية اتحاد المرس تحتفل

جمعية سلوان تجدد مكتبها

بلاغ الجمعيات الأمازيغية المستقلة

 

lettre a l’autre rive:

les républiques des rois ou… lorsque Imazighen créaient les royaumes heureux!
Par: Zyane ums at afa, mmis n’atl ass

Il était une fois une nation dite IMAZIGHEN… Elle occupait tout le nord d’«AFR IG » et sa patrie s’étendait du pays du «soleil levant», Isummal, jusqu’au «pays du couchant», Amalli... Ces peuples formaient des royaumes paisibles et heureux!
MMA TMAZIGHT raconte que chaque royaume était constitué de deux sortes de sociétés civiles: TIQBILIN et TIMDININ.
IQBILEN, version plurielle du mot singulier: AQEB IL qui, comme nous le corrigeons ici se compose de AQEB qui veut dire: Maison ou Habitat collectif, et de IL qui veut dire «à eux» qui indique le droit sur un bien mais dans un sens bien réel de copropriété qui ne se limite pas au simple voisinage… Ainsi TAQBILT, ici en version féminisée plus courante, est un ensemble soudé et complexe de familles qui se partagent l’espace de vie collective (AQEB)… Le tribalisme constitue le mode social du peuple profond et donc représentant l’authenticité de telle nation…
La tribu s’organise hiérarchiquement sur la base de divisions dites: IGHSAN, terme qui veut dire OS… Ces OS sont composés de familles partageant un même IGHARM et se disant généralement cousines… La famille est le berceau naturel qui reflète la condition humaine des individus... La tribu est dirigée et gérée par un conseil de la tribu qui désigne les fonctions de tous les officiels des services dont elle a besoin… On désignait d’abord un président du conseil qui sera ARRAÏS… Soit ARR Aâ IS qui signifie «Rendre ou Faire» pour ARR, «Attention» pour Aâ et «Avec» pour IS… « endre attention avec»!… Pour l’exécutif de la tribu, un AMGHAR doit être nommé aussi… Son nom n’a rien à voir avec la grandeur car AMGHAR veut dire ici «Celui des appels ou celui des lectures»… On l’appelle pour tout problèmes, litiges et imprévus concernant la vie publique de la tribu… On l’appelle aussi d’en haut dans la hiérarchie locale et nationale… Il est donc celui qu’on appelle d’en bas, d’en haut et latéralement pour passer «les appels» dans un sens ou dans l’autre… Ces messages «à répéter» ou «à lire» sont dits IGHRAN et ceux qui s’en occupent sont des IMGHAREN, pluriel d’AMGHAR... La fonction judiciaire était assurée par un comité des INAHCAMEN qui eux aussi sont désignés parmi les citoyens selon des valeurs convenues… Cette justice avait cette particularité de ne pas y avoir de prison car c’était considéré comme étant un châtiment indigne des «hommes libres» quelque soit leur crime… La peine de mort et l’exil étaient plus d!...
L’autre type de société dans les royaumes de TAMZGHA était représentée par ses villes dites au singulier: TAMIDDENT qui veux dire «Celle des gens»… Cela vient du fait que la ville est une agglomération de foyers, de petites familles, d’individus vivant même seuls… Des gens qui coexistent dans la cité sans l’existence entre eux de liens généalogiques comme pour le cas des tribus… Or des gens!, c’est MIDDEN en tamazight…
L’organisation de la ville est aussi démocratique que chez la tribu… Un conseil est élu ou délégué… Il désigne les officiels de la ville… Un ARRAÏS et des «UMEG UDAM» -Représentants (Faiseur du visage de tous)- de quartier… Des vigiles sont désignés par le conseil… Ce sont les IâSSASEN (Gardiens de paix), les AMIN des différents domaines qui règlent les litiges commerciaux et ce dont aurait besoin la marche des services de la citée à l’intérieur de ses grosses murailles comme par exemple cette police des mœurs qui se révèle avec l’existence des ARIFA… Ce mot dont l’origine est Aâ IRAF se constitue de «Aâ» qui indique la vigilance et «IRA » qui désigne toute conduite portant atteinte à l’ordre publique telle la délinquance et la prostitution…
On a en effet ici une mosaïque tribale abritant un certain nombre de villes cosmopolites… Or la multitude de tribus et de villes vivant dans un espace géo social bien déterminé crée un besoin logique de formalisation et d’harmonisation des différentes relations et corrélations entre les composantes de cet espace...
En effet, il fallait uniformiser et unifier les us et les lois régissant dans les différentes tribus et villes pour créer une certaine harmonie dans la vie sociale, économique et politique de l’espace… Uniformiser les us sociaux dont nous remarquons aujourd’hui cette unification mystérieuse malgré l’éloignement entre les villes et les tribus… Trouver des lois et des solutions collectives et uniformes sur tout le territoire pour gérer la sécurité sur les routes des caravanes et les litiges entre les citoyens et entre les collectivités…
Pour ce, les tribus et les villes d’un même espace géo politique, se concertent et créent une confédération où les collectivités s’engagent à se soumettre à cette harmonisation de la vie civile et politique de leur espace commun tout en se gardant de céder la souveraineté de la collectivité sur son propre territoire en ce qui concerne ses exécutifs locaux et sa gestion interne…
C’est une société organisée avec des valeurs initiales… Mais qui reste dans le besoin donc d’un législateur… Un faiseur de bons us et de justes lois qu’il faudra ensuite vulgariser à toute les collectivités de l’espace dont les exécutifs propres auront la charge de leur mise en application… Comme s’il s’agit ici d’une réparation qui fait appel à un spécialiste… Evidement ce spécialiste a pour objet la société et devait être un homme sage, juste, expérimenté et assez lucide pour procéder à cette harmonisation de la vie publique et sociale… Un vrai législateur qui va mettre au point les lois «IZARFAN» et être donc celui qui a le pouvoir de décision «U RRAY», le Roi… IMAZIGHEN disent souvent de lui: «AGALLID»… Cette nomination signifie exactement: «Fait (AG) jusqu’à (ALL) son départ (ID)»… Départ désigne ici la mort sachant qu’ALLID est un terme amazigh utilisé pour dire «pour toujours»…
On peut imaginer le fonctionnement de l’appareil en appuyant sur le fait connu qui se résume en l’accentuation dans ce «système tribal» de la responsabilité de la collectivité locale dans la marche de la société et dans la sauvegarde de l’unité et le bien être du royaume… Or, pour pouvoir exercer «le système tribal» dans sa noble conception, on ne pouvait le faire que dans un esprit démocratique qui devait animer les relations entre les citoyens et les instances locales… On pratiquait à ce sujet des élections… Il ne s’agissait pas forcément de départager les voix de la société… Cette division est mal vue des Imazighen et ce que nous vivons actuellement en prouve le pourquoi… Nos tribus et tribus déchirées à cause du départage des voix et des sensibilités dans l’aveuglement de ce qui n’est plus qu’un jeu dit démocratique… Oui théoriquement, c’est ainsi! Mais uniquement, dans les meilleurs des cas, par rapport à l’exercice sans que cela touche au choix de la nature du jeu lui-même et de ses règles… Prenons les élections américaine qui se disent démocratiques… Le pauvre citoyen n’intervient guerre dans ses affaires publiques que par cet unique acte de naïveté sans reines qu’est le partage directe des voix après avoir excité une société dans le sens de la division pendant des jours … Des affaires qui pourraient être réglé dans l’unité se le font dans la division…
C’est pourquoi il s’agissait chez les Imazighen d’un tirage au sort…En effet, après avoir désigné les aspirants qui devaient répondre à certaines valeurs d’éligibilité pour le poste concerné, et après avoir discuté tous les désistement amiables où volontaires, on pratiquait alors les «ILAN» entre les prétendants… ILLAN! Mot d’où sont tirés les concepts modernes «Election» et sa suite, «IL» est son singulier et veut dire «part»… Ici, il s’agira du hasard du destin et non de l’amour des uns et de la haines des autres… On ne se plaint pas du destin ici, on y croît!...
On assumait alors dans l’amour et la gaieté… La société restait soudée dans l’affection et dans la pratique…
Bon vieux temps révolu! Où, était- ce seulement un rêve dans l’idéalisme sans idéologie de cette «sage langue» qu’est Tamazight de cette «sage nation» que furent Imazighen?...

 

Copyright 2002 Tawiza. All rights reserved.

Free Web Hosting