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Congrès Mondial Amazigh La reconnaissance des Berbères de FranceLe gouvernement français vient de nommer Préfet, Mr Aissa Dermouche, un français d’origine kabyle. Le Congrès Mondial Amazigh (CMA), ONG de défense des droits du peuple berbère, félicite chaleureusement Mr Dermouche pour cette réussite personnelle et lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions officielles. Le CMA tient également à saluer cette décision courageuse du gouvernement qui va dans le sens du rétablissement de l’égalité en droits de tous les citoyens français et de la lutte contre les discriminations. Ce geste gouvernemental est compris par la communauté Berbère de France comme un pas vers une reconnaissance plus juste de l’apport des Berbères à l’édification et à l’épanouissement de ce pays sur les plans économique, culturel, scientifique, sportif, etc. Faut-il le rappeler, les Berbères, et particulièrement les kabyles, sont les premiers immigrés nord-africains en France, arrivés il y a plus d’un siècle, fournissant soldats pendants les guerres et main d’œuvre pour la reconstruction et l’industrialisation. Ils ont toujours vécu dans la discrétion, s’efforçant de trouver leur place dans la société française, respectant ses lois et s’ouvrant à sa culture. Et c’est naturellement qu’ils l’ont fait, car la culture berbère recèle les valeurs de respect, de tolérance, de laïcité et de liberté. Aujourd’hui, à l’heure des débats de société qui animent ostentatoirement le pays, cette communauté forte de 2 millions de personnes se trouve largement discriminée et marginalisée car les Berbères ont depuis toujours souscrit au projet républicain d’intégration individuelle. Ainsi, des milliers de Berbères font quotidiennement le rayonnement de la France, l’inscrivant même au tableau d’honneur mondial. Parmi les plus médiatisés, Zidane, meilleur joueur du monde de football et «préféré» des français, L. Benboudaoud, champion olympique de judo et «kimono d’or», Idir «prix de la Sacem» en 2003, tous trois kabyles. Paradoxalement et injustement, l’identité berbère ne bénéficie d’aucune place dans la République, pas même un centre culturel dédié à cette culture et les 2000 élèves de Terminale qui passent chaque année l’épreuve de berbère au Bac, ne bénéficient d’aucune préparation assurée par l’Éducation Nationale. En tout état de cause, et sans rien céder aux dérives communautaristes, il est urgent que les berbères de France soient reconnus comme citoyens à part entière et jouissent de la pleine égalité des droits. Dans la place qui doit être nécessairement laissée à une expression culturelle plurielle, les Berbères refusant les amalgames, tiennent plus que jamais à occuper la leur dans une France forte et riche de sa diversité. B. LounesPrésident du CMA. Congrès Mondial Amazigh BP 60 – 75861 Paris cedex 18 www.congres-mondial-amazigh.org congres.mondial.amazigh@wanadoo.fr
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