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  2006

(Janvier  2006)

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A propos de l’amazighophobie de l’Istiqlal
Par: Said anarouz

Au vu et su de tous les Imazighens et de tous ceux à qui l’injustice est exécrable, Abbas El Fassi a eu le courage et l’audace de dire la vérité de son parti sur tamazight et d’exprimer en toute liberté sa position xénophobe envers cette langue et culture ancestrales. Il a sûrement calomnié Imazighns qui se trouvent sans armes face à un adversaire amazighophobe puissant. Il ira livrer un combat - au sens religieux de ce terme - dit-il «pour que tamazight ne soit pas officialisée». Avec Abbas, nous sommes en plein jeu politique au sens le plus sale du terme, car nous avons affaire à un personnage sans scrupules qui se permet tout dans un pays de «droit» et de «loi».Cette attitude inqualifiable, il a l’a puisée dans une longue tradition istiqlalienne qui a fait du Maroc «une vaste réserve» ou «un espace territorialisé» selon les lois de la jungle.
On connaît l’histoire et la «légitimité» de ce simulacre de parti istiqlalien bâti sur les larmes de crocodile versés dans les mosquées, les sanctuaires et mausolées pour conjurer les forces du mal et les esprits malfaisants et attirer les foudres et le courroux du Ciel sur les indigènes indomptables. La prière a été exaucée et l’ambition seigneuriale l’a emporté sur toutes les considérations. L’Istiqlal forme alors une «entreprise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur»: ruiner l’homme amazigh, l’anéantir et dans les meilleurs des cas, le réduire à l’esclavage et à la honte de soi; le monde de l’Istiqlal étant divisé en maîtres et esclaves et où cet équilibre doit irrémédiablement être maintenu à jamais.
Abbas qui, à l’instar de ses ancêtres, nourrit l’illusion d’un Empire illusoire, ne surprend pas par ses propos irresponsables. Par la «guerre sainte» qu’il entend engager contre tamazight, il inscrit son combat donquichottesque dans cette histoire mensongère qui fait aujourd’hui du Maroc un pays arabe.
Imazighens n’ont jamais mendié leur droit d’existence, ils l’ont défendu férocement. Si tamazight existe toujours, c’est grâce à leur ténacité et à leur détermination à vivre malgré tout. Ils ne vont pas céder face au fascisme déclaré de l’Istiqlal; ce parti archaïque telle une épave échouée dans le large. Tamazight a la légitimité incontestable d’être officialisée, car elle s’inscrit dans l’histoire profonde de l’Afrique du Nord et s’enracine dans la géographie de cet espace. Elle n’est pas une chienne errante à qui Abbas jette des pierre pour l’éloigner de son territoire, elle n’est pas non plus étrangère à ce pays, à ce peuple et à cette terre. Si Abbas est gêné dans sa peau par la présence indésirable à ses yeux de tamazight, c’est à lui de faire ses valises et partir chercher ailleurs un territoire géologiquement, culturellement et historiquement arabe. Dans ce cas, il aura le plein droit non seulement d’interdire l’officialisation de tamazight, mais de la chasser et même de l’anéantir par les armes. Le combat (avec une connotation religieuse) dont il parle, n’est sûrement pas un combat héroïque car l’héroïsme marocain est sans voix, sans gloire.
Pour Abbas, les discours officiels sont un prétexte à l’éruption de sa haine viscérale, obscure et absurde contre tamazight. Il fait partie de cette classe dirigeante qui cherche un alibi dans le traditionalisme et une religion archaïsante pour maintenir le peuple amazigh dans un état où il est désaxé et désemparé. Car son parti a contribué largement au bouleversement de ses repères historiques et culturels. Aujourd’hui, il se targue d’être le fer de lance de l’indépendance de ce pays alors qu’il était prêt à pactiser avec le diable pour écraser Imazighens. L’entreprise de ce parti basée sur une théologie céleste médiévale et une nostalgie mortifiante de «la gloire arabe» vise le gommage systématique de l’histoire amazighe au profit de la communauté istiqlalienne et de son idéologie fruste et brutale.

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