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  2006

(Janvier  2006)

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Autonomie économique
Par: Fouad AFIF

Si nos grands parents et parents furent naïfs au point de s'être laissés berner par les courants qui modelaient le pays à leurs guise, suivant le concept «wa ati3ou ouli al amri minkoum».
Aujourd'hui l'avenir est surtout affaire de tous. Et nul ne peut rejeter ses responsabilités sur les autres. Nous serons toujours complices des injustices par nos silences.
Et bien que l'on doive aussi vivre un peu pour soi, on doit accorder sans ménagement une part de nos énergies à cette lutte, pour ne plus alourdir du poids de nos culpabilités les générations futures.
Il est inadmissible de ne pas jouir de sons entière dimension en son propre pays, et devoir vivre, contrarié, une mystification fictive imposée.
Cette situation qui ne se résorbera pas d'elle même attend de nous le plus grand des engagement.
Nos aînés intellectuels débattent pour asseoir notre culture et langue constitutionnellement et dans l'enseignement public.
Par contre nos financiers et industriels paraissent dédaigner l'arène du mouvement.
D'autres attribuent nos retards au manque d'infrastructure et attendent pour la relance que l'état s'acquitte de ses négligences en aménageant les territoires déshérités.
Mais là non plus le gouvernement ne changera d'attitude que s'il y est contraint.
Alors que déjà les opinions sur le régionalisme autonome comme solution pour un futur plus équilibré, commence a se forger dans les esprits qui renouent avec le fédéralisme qui fonctionnait encore jusqu'a un passé non lointain. Seulement, lorsqu'on lorgne sur l'autonomie il faut songer à faire les preuve de sa maturité.
S'ébrouer et chasser de son esprit le sempiternel recours aux accoutumés mécanismes d'assistanat en toute chose.
Sortir du giron du centralisme de tutelle et réapprendre à ne compter absolument que sur soi.
En commençant par sérieusement cerner les élucubrations des conseils régionaux. Les tenir constamment acculés par la vigilance d'organisations non gouvernementales qui en dénonceraient les dérives.
En dehors du simulacre de chambre des métiers, il serait souhaitable que nos corporations professionnelles Amazighes, d'ingénieurs, architectes, médecins, avocats, hommes de lettre, et autres, intègrent des associations qui nous les distinguent, et qu’ils étayent le mouvement du poids de leur notoriété, en conseil, orientation, et soutient.
Nos affairistes, industriels et argentiers devraient sortir de l'ombre pour optimiser l'économie vers une réelle autonomie.
A titre d’exemple, même celui qui construit un petit immeuble de quatre étages pour la somme de deux millions de dirhams, pourrait se résoudre à n’en construire qu’un à deux étages pour la moitié de cette somme et créer avec le restant une imprimerie pour livres et contes d'enfants. Ce qui ferait travailler un peu de monde et comblerait une lacune.
Oui cela parait anodin voire naïf, pourtant nous devrions être attentifs à soutenir et ne jamais laisser décourager ou tomber le moindre effort positif.
La construction d'un autre immeuble de huit étages avec quatre à cinq appartements par étage, revient à plus d'un milliard de centime. Avec le soutien régional moins que cette somme, serait nécessaire pour monter par exemple un projet rentable d'ostréiculture dans le bassin de mer à Nador, et procurerait du travail à plein temps à plus d'une centaine de personnes.
Ou pour ces mêmes sommes on peut développer l'agriculture maraîchère, de la culture sous serre, pour tendre vers l'auto suffisance régionale en légumes, à toute saison, si ce genre de projet voyait le jour et se multipliait.
La pisciculture lacustre et maritime peut aussi s'avérer un investissement très rentable pour pallier aux insuffisances de la pêche côtière en période de repos biologique.
Ces genres de projets sont à conseiller vivement aux associations de pécheurs souffrants énormément des manques à gagner hors saison de pêche, et non pas aux gros armateurs déjà grassement enrichis par les profits de leurs capitaux.
L'investissement gagnerait à se démocratiser socialement. Car ses petites association chétives de pauvres pécheurs, sans couverture sociale, ni vraie retraite sont les premiers à avoir droit aux égards.
Les lois qu'ils ignorent ou qu'on escamote à leurs su, leurs garantissent pourtant la possibilité de constituer des coopératives qui bénéficieraient de nombreux avantages et facilités de crédit à taux relativement bas, et qui serviraient au montage de ces coopératives de pisciculture lacustres ou côtières.
Les sérieuses associations devraient aider ses pécheurs à se pencher sur ce type de dossiers. Souvent le prétexte avancé pour spolier cette pauvre corporation de son droit le plus légitime à la promotion sociale, est le manque de cette mise de fond de départ dont ils sont la plupart du temps démunis. Mais en réalité si les communes étaient vraiment soucieuses des intérêts de ces sous inscrits et ne spéculaient pas sur leurs droits, elles seraient les premières à leurs garantir cet avantage en les avalisant par un empreint sur la caisse du développement des ressources communale.
Au lieu de laisser nos jeunes et moins jeunes promoteurs perdus à tourner en rond dans cette jungle de lois et blocages prémédités, l'alternative serait que quelques unes de nos fiduciaires se spécialisent dans le soutien à la création de ce genre de projets se munissant de l'aide volontaire d'éminents honnêtes conseillés et solides hommes de lois que l'on rencontre à la retraite et qui seraient heureux d'apporter le concours de leurs connaissances et expériences pour contourner entraves et difficulté.
En somme, il suffirait de nous organiser, et en cela rien ne nous a jamais empêché de le faire, excepté le fait d'ignorer le comment du faire.
La grande distribution des denrées périssables, produits d'entretien et autres biens de consommation courants, qui drainent le gros des budgets domestiques en dehors de nos régions vers le centre casablancais devrait faire l'objet de profonde refonte par le regroupement et l'union des petits réseaux préexistants en grandes centrales d'achats locales, maîtrisant efficacement leurs réseaux de distribution et réinjectant les grands fonds du pouvoir d'achat dans l'encouragement du développement rapide des producteurs régionaux.
Ainsi jaillit à nos yeux l'un des plus grands moteurs propre à instaurer l'autonomie économique régionale et fixer indéfiniment le développement des petites et moyennes entreprises locales.
Par ailleurs des millions de rifains s'habillent de vêtement et de tissus originaires de tous azimuts alors que tissus et vêtement pourraient être produits et vendus tout aussi localement. Certains Rifains bien nantis possèdent des usines performantes de filature, d'autres de tissages, sans parler de centaine d’unités qui s'adonnent à la confection.
Pourtant tout ce monde dispersé oeuvre sans coordination aucune!!!
Le tourisme du nord est quasiment inexistant, pourtant nous possédons la plus belle cote du pays! Continuerions nous à compter sur un ministère du tourisme qui a choisi de diriger cette manne providentielle vers les centres qu'il monopolise le mieux?
Puis q'aurait le touriste à voir de si particulièrement spécifiant dans nos régions, si nous nous dépêchons pas de réintroduire et réhabiliter nos anciennes coutumes pour faire revivre les ancestrales festivités, dédiées à la nature au fil des saisons, aussi riches en spectacles que haute en sens et couleurs. Par les joies du nouvel an, la veille du premier Yenayer, ou en automne lors des processions de Taghenja et de Taslit n’Anzre (la fiancée de la pluie) qui pourraient donner l'occasion à l'un des plus beaux festivals de la région auquel afflueraient par milliers nos voisins espagnols si proches et procurerait une aubaine touristique et commerciale jamais atteinte par le passé dans la zone.
L'été aurait aussi son grand festival depuis le solstice jusqu'à la fin d'août, avec les jeux des grands feux allumés dans les grandes assemblés animés de chants et de danses comme étaient fêtés autrefois les joies des moissons et récoltes.
Là aussi avec de la mémoire et un peu d'imaginations, nos initiateurs pourraient refaire vivre les gaîtés de à la région et faire refleurir l'activité de son tourisme, artisanat, restauration, chants, musique et commerce plus qu'à l'accoutumé.
Pour quoi perdre du temps à attendre? Il faut avoir de la suite dans les idées
Nous devons chercher les moyens de stimuler nos milliardaires engourdis et les susciter pour ériger une ou plusieurs fondations regroupant les nantis du Rif pour prendre en main l'essor de nos régions, coordonner et organiser les occurrences et opportunités en ce sens.
Pourquoi toujours laisser l'initiative au gouvernement de faire de la récupération de nos idées et nous les resservir sous la forme biaisée, arrangeante de ses propres interprétations.
Les fondations indépendantes, bâties en organismes non gouvernementaux, si elles étaient locales, jouiraient de notoriété et de bonne réputation auprès des instances internationales et bénéficieraient d’aide et crédits qu’elles pourraient redistribuer sans l’intervention du gouvernement dans leurs activités sociales.
Pour finir, si dans l’ensemble ces genres d’objectifs de décentralisations des pôles économiques sont atteints, et la liste n'en est pas exhaustive, en un premier lieu le pouvoir central serait restreint à ne jouer que son rôle d’arbitre, sans oser l’interpositions de ses interminables obstacles aux développements souhaités.
Les budgets alloués à la région seraient revus à la hausse et répondraient aux attentes. Quand aux délits d'initiés et dilapidations de l’argent public, ils seraient rigoureusement surveillés de près par les uns et les autres.
Seul dans ces conditions maîtrisées, le terrain redeviendrait propice aux bonnes négociations.
 

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