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(Février 2003)

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Le gouvernement Bouteflika:

 les espoirs anéantis et «la mafia-militaro-bureaucratique»

Par: Arav Benyounès (Canada)

Depuis l'élection de A.Bouteflika (l'émir Abdeka) à la présidence d'une certaine Algérie, de l'eau s'est déjà écoulée sous les arches pré-gouvernementales, et pourtant le pays demeure sec sur tous les plans. Pour l'heure, il ne semble pas que «la main de l'étranger» soit le principal ennemi du gouvernement sous surveillance permanente de la «mafia-militaro-bureaucratique», mais plutôt le peuple amazigh de kabylie. Abdelaziz Bouteflika n'apprécie ses rencontres qu'avec ses «frères» arabo-islamo-baathistes auxquels ils s'identifient.

Mais, à l'heure actuelle, ses forces de sécurité pratiquent l'ethnocide du peuple amazigh de kabylie. Ces forces de sécurité qui orientent prioritairement leur intervention politico-militaire sauvage en Kabylie, n'épargnent pas pour autant les autres régions d'Algérie qui suivent l'exemple de cette Kabylie meurtrie, assassinée et violée en violation du droit international comme aux temps de la colonisation.

Après avoir ouvertement soutenu l'émergence des droits de l'Homme  en Algérie, L'Europe, particulièrement la France qui a une responsabilité sur plusieurs plans face aux peuples algériens, vient de soutenir avec tous les moyens la tenue de «l'année de l'Algérie». Le gouvernement français n'a même pas cherché à entendre les opposants à cette mascarade qui légitime les assassinats de citoyens innocents en Kabylie.  La manœuvre sous couvert de «l'année de l'Algérie» fait partie des stratégies de la «mafia-militaro-bureaucratique». Un seul mot suffit à traduire la motivation immédiate de l'administration actuelle française: hydrocarbures. En même temps, le plan de la «mafia-militaro-bureaucratique», frère jumeau militarisé de l'interventionnisme français, se combine et se marie avec l'échéance de certains accords commerciaux, et surtout le nouveau «couvert» de la «mafia-militaro-bureaucratique», notamment l'accord Algérie-CEE.

Les objectifs de la France peuvent être déclinés de la sorte:

 

1° la perte de la domination directe ou indirecte de Tamazgha (Afrique du Nord), où les hommes libres (imazighen) et autres démocrates se réveillent pour une vraie indépendance,

2° l'internationalisation des processus productifs qui lui échappent, car ils soumettent l'Algérie aux exigences exportatrices des multinationales autres que françaises et de leurs partenaires nord-américains,

3° l'utilisation de tous les moyens par les multinationales américaines dans la concurrence pour prendre leur place en Algérie, face à l'Europe en général et à la France en particulier

4° la peur de perdre la reconsolidation de la reconquête néo-coloniale de l'Algérie avec une emprise renforcée sur ses ressources, surtout en matières premières (hydrocarbures),etc.

La répression... et le reste

 

Il ne fait pas de doute que le contexte international dans lequel émerge la contestation du peuple kabyle en particulier et des autres peuples des autres régions d'Algérie en général est difficile et complexe, car noyé par des moyens de propagandes gigantesques. Le vote unanime en faveur de la plate forme d'El-Kseur en Kabylie, et l'adhésion d'une forte majorité des démocrates algériens, s'est effectué avec une mobilisation sociale massive qui traduit l'urgence d'une volonté de changement. Tous ces peuples algériens  expriment donc un rejet de la politique de l'émir Abdelaziz Bouteflika «l'émir des meurtriers repentis», qui sème encore la mort en Algérie, souvent sous commandement de la «mafia-militao-bureaucratique». Mais la France supposément la terre des droits de l'Homme continue contre vents et marrées, à soutenir et à recevoir «avec enthousiasme» ses protégés, qui sont ces assassins de la «mafia des généraux» et leurs conseillers.

La politique du président «des repentis» depuis son élection a abouti à déstructurer le tissu productif lié au marché interne algérien, à déplacer le centre de gravité encore plus vers les exportations, à privatiser de gros secteurs de l'économie liés à l'ةtat, à accroître la pauvreté et les inégalités sociales. C'est aussi contre les effets de cette politique que se sont prononcés tous les Algériens et les Algériennes, et inscrit dans la plate forme d'El-Kseur.

Plans d'urgence

Il ne s'agit pas de sous-estimer les nombreuses difficultés, tant sur les plans personnels qu'à l'échelle nationale et internationale en tant qu'Imazighen.

 

Mais, il est primordial aussi  d'avoir à l'esprit certaines questions :

1-Comment pourrons-nous abattre la «mafia-militaro-bureaucratique», cause de tous les maux que nous vivons depuis une certaine indépendance en 1962?

 

2-Comment nos actions peuvent être rejointes par le reste des populations algériennes?

Solidarité indispensable pour réussir.

3-Nous devons trouver un moyen de renforcer la solidarité des organisations populaires, sociales, culturelles et pourquoi pas politiques pour abattre la «mafia-militaro-bureaucratique» et le gouvernement qu'elle manipule.

4-Il faut une solidarité en forme de processus capable et susceptible de mobiliser toutes les énergies démocratiques.

 

5-Si la conscientisation des Imazighen de Kabylie est acquise, celle des populations d'autres régions d'Algérie reste à faire, car cela augmentera le potentiel de la force de contestation.

 

6-Sur le plan régional (Tamazgha: Maghreb), la situation est en pleines turbulences économiques et sociales. Les conflits inter-personnels d'intérêts personnels sont noyés dans des crises politiques.

Pour cela, il n'est pas inutile d'avoir à l'esprit, et c'est valable pour tous les habitants de Tamazgha (Maghreb), que plus de la moitié des populations sont insérée dans un «marché de trabendo: travail illicite», sans disposer d'aucune couverture sociale. Que les populations non amazighophones (donc arabophones) comprennent que sans la reconnaissance des droits ancestraux: identitaire, langue et culture des Imazighen, la situation de l'Algérie, et celle de Tamazgha (Maghreb)  iront en s'aggravant, et profitera comme depuis 1962, à la «mafia-militari-bureaucratique» et au clan de l'émir Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu'aux véreux et nombreux politiques de Tamazgha (Maghreb).

Il en découle la nécessité de privilégier l'union intérieure entre populations régionales contre le gouvernement et ses protecteurs la «mafia-militaro-bureaucratique». Il est temps de favoriser une série de mesure qui abattront au plus vite ce pouvoir dictatorial. Bien-sûr cela implique, comme le propose le mouvement des Aarchs en Kabylie: la reconnaissance de la plate forme d'El-Kseur. Car par son contenu, elle englobe en général le grand des revendications pour accéder à une démocratie transparente. Toutes les actions qui vont dans le sens de revendications démocratiques doivent être internationalisées: ONU, CEE, ةtats-Unis, UNESCO, Banque Mondiale, Fonds monétaire international, manifestations, les Médias nationales et internationales, etc.

Donner du sens à la solidarité et refuser le changement dans la continuité

La Kabylie amazighe à ne pas en douter, est réellement devenue un véritable laboratoire de revendications politiques et démocratiques (pacifiste, non violente et sereine), non seulement pour l'Algérie, pour Tamazgha (Maghreb), l'Afrique, mais pour tous les peuples opprimés et menacés dans leur être. L'avenir de la majorité de la population algérienne va dépendre des initiatives, des mobilisations, des organisations qui se développeront afin d'obtenir l'application, à relativement court terme, de revendications de la plate-forme d'El-Kseur. Il est temps d'affirmer l'urgence de la mise en place d'une stratégie de luttes contre le gouvernement algérien et ses protecteurs la «mafiamilitaro-bureaucratique», et de faire de même pour les Imazighen sur le plan politique à l'échelle sous-continentale (Tamazgha: Maghreb). La nouvelle façon de faire des revendications doit marquer une rupture avec les anciennes méthodes: le monde a changé. La nouvelle donne impose une solidarité citoyenne.

De plus, à l'instar de l'initiative prise par les Imazighen de Kabylie, un mouvement de solidarité avec tous les citoyens des régions constituerait un facteur décisif d'internationalisation des revendications démocratiques.

Arav Benyounès, (écrivain, Canada):

Courriel: taralsan@sympatico.ca,

 Site Web: http: aravbenyounes.ifrance.com

 

 

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