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Corrigez la procédure politique

Par : Hassan Oulghazi

Si l’art de gouverner un Etat requiert nécessairement une culture de tolérance et une intelligence inouïe, il requiert obligatoirement une politique démocratiquement forte. Chez nous, des responsables à l’âge de raison qui participent activement à la conduite des affaires importantes de l’Etat piétinent d’une manière instinctive les principes de la démocratie et de la politique correcte, ils pratiquent fortement la politique du pire pour régler manifestement les affaires intérieures du pays et ils font courtoisement face aux affaires extérieures par la politique de l’autruche! Et, l’histoire qui enregistre tout n’oublie jamais.

A l’instar des dirigeants herculéens des pays nord-africains qui mènent une politique antithétique contre les peuples autochtones; d’un coté, il s’agit d’arabiser et d’assimiler les populations, de l’autre coté, il s’agit de les plier à la férule de l’autorité arabo-musulmane sans leur accorder le moindre respect ! Les dirigeants de l’Etat du Maroc, dit arbitrairement: « pays arabo-musulman où règne le climat de la démocratie» proclament sournoisement devant l’ONU et les ONG internationales leur soi-disant bonne volonté pour édifier un «Etat de droit démocratique et des institutions» ! Conjointement à ces déclarations, la politique coloniale divise quasiment le pays en: «Maroc utile et Maroc inutile», la classe de la bourgeoisie citadine monopolise tout et le peuple amazigh, oublié de l’histoire, vit étranger à lui-même dans son pays ! Les dirigeants du Maroc instituent l’inégalité entre les citoyens marocains, ils établissent des «cartes d’identité spéciale pour la race dite : privilégiée»; dans cette carte, il est demandé aux autorités marocaines de faciliter les démarches administratives aux détenteurs de ce document! Cela justifie nettement, en dépit du bon sens et de l’égalité des races humaines reconnue par la charte de l’ONU, la filiation généalogique attachée aux saints et aux seigneurs arabes ! En parallèle, l’Etat de « droit et de la démocratie marocaine » mène la politique discriminatoire institutionnalisée contre le peuple amazigh qui a beaucoup souffert et qui a été injustement exclus dans tous les domaines actifs du pays, les officiers de l’état-civil refusent d’inscrire les prénoms amazighs que choisissent les parents amazighs pour leurs nouveaux-nés ! L’absence de la volonté politique de l’Etat du Maroc retarde sur une grande échelle la généralisation de l’enseignement de la langue nationale : tamazight ; et, le ministère de l’enseignement public déjoue aisément l’introduction de la langue tamazight dans le processus scolaire marocain ! l’appareil du Makhzen se montre toujours aussi fier de sa capacité légendaire à neutraliser tout ce qui peut être une menace imminente envers le pouvoir politique absolu de l’Etat ! Les forces publiques du Makhzen exercent une pression permanente sur les fidèles citoyens amazighs malgré qu’ils fassent preuve d’une abnégation inconditionnelle ! Le peuple amazigh iniquement frustré de ses droits constitutionnels est dépossédé de son passé et il demeure injustement marginalisé à tous les niveaux ! L’ensemble des lois fondamentales du pays : la Constitution, qui devrait définir sagement tous les droits civiques de la nation, ignore entièrement l’Amazighité, elle ne reconnaît pas les droits naturels et légitimes du peuple amazigh ! Le changement superficiel accommodé par les responsables marocains ne suffit pas pour respecter les libertés fondamentales du peuple qui s’oppose à l’oppression et aspire à l’émancipation. En effet, pour pouvoir aménager la décentralisation administrative et réaliser le développement global et durable dans le cadre de l’INDH, il faut éradiquer définitivement la discrimination raciale et accorder à Tamazight tous ses droits constitutionnels, dans le cadre de la reconnaissance effective et officielle de tous les droits légitimes et universellement reconnus. Pour pouvoir échapper efficacement à toute situation épineuse, il faut que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice.

Probablement, le gouvernement marocain s’est rendu compte des dangers qui menacent l’intégrité territoriale du Maroc, mais, sa flatterie, sa mesquinerie et son désir de plaire devant les étrangers lui font subir une humiliation nationale désagréable.

Les séparatistes soutenus, malheureusement, par des pays (dits : amis du gouvernement marocain) et qu’il estime considérablement ont failli torpiller délibérément les pourparlers informels sur le Sahara marocain débutés dernièrement dans la banlieue de New York aux USA. La position du gouvernement marocain qui n’a pas accordé l’importance nécessaire à la stratégie de l’ennemi de notre intégrité territoriale a favorisé l’avance rapide des séditieux. Les autorités marocaines n’ont pas pris les dispositions nécessaires pour éviter les actes de vandalisme perpétrés le 08 novembre 2010 à la ville de Laâyoune, malgré leur position de légitime défense, elles n’ont pas réagi énergiquement devant les événements douloureux provoqués par des éléments subversifs. Les ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc ont incité les habitants du camp de protestation sociale d’Agddim N’Izik (désigné par le gouvernement algérien : camp de liberté) à faire assaut sur la ville de Lâayoune et commettre des actes de vandalisme impardonnable : les édifices publics ont été saccagés, l’édifice du tribunal local de la ville a été endommagé, les agences bancaires ont été pillées et incendiées, des magasins ont été vidés, des scènes de pillage et d’énormes dégâts causés aux bien des citoyens (dit : les gens du Dakhil) ont mis toute la ville à sac. Une vingtaine d’insurgés ont lancé un assaut sur « la télévision de Lâayoune » qui n’est pour eux qu’un outil de propagande marocaine qu’il fallait à tout prix détruire ! On déplore, selon le bilan officiel, une dizaine de morts, inhumés dans les différentes villes du pays sans obsèques officielles, et plusieurs blessés dans les rangs des forces publiques marocaines ! On ignore si les provocateurs et les auteurs de cette indignation générale seront-ils déférés à la justice pour être jugés ou, tout simplement, ils seront aisément libérés au nom de : « la patrie est clémente  et miséricordieuse» ?! Malheureusement, les autorités marocaines se contentent apparemment à geindre au parlement et rendre hommage aux victimes du drame parmi les forces de l’ordre et présenter les vives condoléances aux familles des martyres de l’unité nationale, ils condamnent idéalement quelques moyens médiatiques Espagnoles et enfin, ils décident maintenir leur volonté pour rétablir les bonnes relations avec le gouvernement algérien ! Alors que les directives royales précisent clairement le procédé des relations bilatérales avec notre pays voisin qui se caractérise par une géographie, une histoire, une identité et une culture amazighes très proche du Maroc : l’Algérie. Tandis que l’Algérie devait s’abstenir de s’immiscer dans les affaires intérieures du Maroc, dans le discours royal adressé au peuple marocain le 30.07.2010, SM le Roi avait dit : «Par conséquent, nous entendons poursuivre les efforts de concertation et de coordination nécessaires pour approfondir nos relations bilatérales avec les Etats magrébins frères. Ceci en attendant que l’Algérie cesse de contrarier la logique de l’histoire, de la géographie, de la légitimité et de la légalité au sujet du Sahara marocain, et qu’elle renonce à ses manœuvres désespérées visant vainement à torpiller la dynamique enclenchée par notre initiative d’autonomie pour nos provinces du sud ». La séance des « questions orales » ouverte par les conseillers parlementaires, pour développer avec Mr le ministre porte parole du gouvernement marocain l’évolution des événements meurtriers de Lâayoune, n’a pas satisfait l’ambition raisonnable du peuple marocain qui souhaite une intervention urgente, franche et courageuse auprès des gouvernements espagnol et algérien afin d’aboutir à une solution adéquate et définitive. Le porte-parole du gouvernement marocain déclare que dans le cadre du dialogue, de la justice sociale et de la responsabilité, le pouvoir marocain a satisfait toutes les revendications des jeunes, des veuves et des démunis dans les provinces du Sud. Mais, de quel dialogue et de quelle justice sociale s’agit-il si le Maroc ne satisfait pas les revendications légales des citoyens que sous la violence et la menace ?! Pour une bonne raison, pourquoi le gouvernement marocain ne satisfait pas les revendications légales des diplômés chômeurs qui réclament pacifiquement, devant le parlement marocain et devant les sièges de province dans certaines villes du pays, leur droit légitime au travail, et ce, dans le cadre de la responsabilité, du dialogue et de la justice sociale ? Le Maroc est en face aux conditions délicates qui touchent de près son intégrité territoriale et devant la position des autorités marocaines qui incarnent le rôle du spectateur sans moindre prise de disposition pour désamorcer la situation explosive qui menace notre pays, SM le Roi monte le front et annonce la prise de nouvelles mesures importantes et exécutoires à court terme. A cet effet, dans le cadre d’une politique fondée sur la souveraineté des citoyens, nous sommes plein d’espoir pour que le gouvernement marocain réponde favorablement à l’appel urgent du souverain pour mener correctement les affaires de l’Etat à bien, renoncer immédiatement à la politique de la mesquinerie et à la politique ignoblement discriminatoire et prendre une décision ferme pour éradiquer le régime de l’Apartheid anti-amazigh pour que l’amazighité jouisse sans conditions de ses droits constitutionnels. Il vaut mieux se dédire que se détruire, dit-on.

Les autorités marocaines, outrageusement trahis par les siens, ont décidé de suspendre les activités du bureau d’Al Jazeera à Rabat et de retirer aux journalistes de cette chaîne leurs accréditations. Malgré cette décision, la chaîne de télévision qatariote Al Jazeera s’immisce toujours dans les affaires du Maroc, elle traite défavorablement les affaires corrélatives avec l’intégrité territoriale du Maroc, elle dresse un réquisitoire contre tous les responsables arabes et, malheureusement, la décision du Maroc ne changera pas la ligne éditoriale d’Al Jazeera qui continue de couvrir les affaires marocaines de manière à servir les intérêts de ses téléspectateurs. Le gouvernement marocain doit se rendre compte de ses relations avec ses seigneurs et pétrodollars arabes auxquels il récite toujours des compliments exagérés, on se rappelle des grandes manifestations organisées dernièrement par des milliers de marocains en signe de solidarité avec les palestiniens, les irakiens, les libanais, les koweitiens etc. On n’oublie pas les médias marocains qui soutiennent largement la cause arabe dans toutes les conditions et aujourd’hui, ces mêmes arabes ignorent complètement notre cause ! Malgré tout, nous espérons que le message de la marche populaire blanche, organisée le 28 novembre 2010 à Casablanca par quelques trois millions de marocains, pour protester contre la campagne fallacieuse injustement menée par le Parti Populaire Espagnol contre les intérêts supérieurs du Maroc, soit fidèlement notifié au PPE et à tous les ennemis de notre intégrité territoriale. Même si les seaux vides font toujours plus de bruit, pour joindre l’utile à l’agréable, il serait apparemment utile d’organiser une nouvelle marche populaire, et, méfiez-vous des couleurs qui pourront exciter « los toreros », pour protester contre le pouvoir des médiats algériens qui défient la politique du gouvernement marocain et mènent une campagne hostile à l’intégrité territoriale du Maroc. Faut-il donc changer la manière de gérer le domaine des affaires intérieures et extérieures du pays pour les mener à bien ? En raison de la faible gestion par les marocains des affaires politiques, les autorités algériennes et espagnoles ont pu exploiter l’affaire de Minattou Haider et de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud en faveur des séparatistes et les Etats des pays arabes amis du gouvernement marocain se limitent au rôle d’observateur sans commentaire !! Si vraiment le Maroc se dispose de la subtilité du raisonnement, d’un corps diplomatique vigoureux et libre, s’il dispose d’une force publique compétente et s’il dispose d’une brave volonté politique basée sur l’égalité entre tous les citoyens, il pourra éviter les actes malveillants survenus à Lâayoune et qui ont porté atteinte à la dignité du pays. Conformément au bon sens, du fait que le Maroc ne parvienne pas à faire entendre raison aux pays voisins qui s’arrogent le droit de s’immiscer négativement dans les affaires intérieures du pays, le Maroc doit immédiatement annoncer au public son irrévocable retrait de la fourbe union utopique : UMA. Les autorités marocaines doivent cesser de chercher à plaire aux puissants par la flatterie, cela ne rime à rien. Quant aux Imazighen, ils considèrent que la prétendue RASD est une invention coloniale profondément outrée. Par ailleurs, le peuple amazigh voit clairement de l’Amazighité le symbole ferme de l’unité, de la convivialité, de la fraternité et de la tolérance. Imazighen sont fidèles à leur patrie, ils défendent bravement leur intégrité territoriale et nationale, ils condamnent sans ambiguïté la position disproportionnée des hauts responsables de nos voisins algériens et espagnoles qui traitent, intentionnellement d’une manière inexacte les événements dévastateurs commis, à Lâayoune, par des éléments subversifs qui sont encouragés par les ennemis de notre unité nationale. Malheureusement, le courage du gouvernement marocain ne répond de façon spontanée et organisée que pour contrecarrer l’activité légale et pacifique du peuple amazigh ! « Quand un homme désire tuer un lion on appelle ça sport et quand un lion désire tuer un homme on appelle ça férocité » dit-on. En effet, les responsables marocains doivent corriger aussitôt que possible la procédure de la politique faible et antipopulaire adoptée par l’Etat.

En conséquence, pour pouvoir réaliser incontestablement le progrès global et durable, pour faire preuve de l’habileté du métier et faire retourner les situations délicates à l’avantage de l’intérêt général du pays, il faut cesser de faire de notre pays la vache à lait, il faut que le gouvernement marocain corrige immédiatement la structure du système politique bancale adopté par l’Etat du Maroc et instaurer une démocratie correcte pour pouvoir satisfaire les revendications socio-économiques, linguistiques, culturelles et politiques de tout le peuple marocain, caractérisé par sa diversité culturelle et linguistique. Il faut se plier aux injonctions de la charte des droits humains reconnue par l’Organisation des Nations Unies. Finalement, pour pouvoir maintenir la stabilité permanente dans notre pays, le gouvernement marocain doit traiter tous les citoyens à égalité de droit et de devoir, les forces de l’ordre marocaines doivent intervenir immédiatement et énergiquement contre tous les dangers terroristes qui menacent de près ou de loin la stabilité nationale, notamment, ceux qui visent notre intégrité territoriale. Aux grands maux les grands remèdes dit-on.

 

 

 

 

 

 

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