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Le charlatanisme journalistique, le cas de Rachid Nini

Par: Anaruz SAADANI (Khénifra)

Rachid Nini s’est retranché derrière les remparts du Makhzen pour ouvrir le feu sur les militants amazighs, ces valeureux hommes et femmes épris de liberté et du sens de la dignité. Dans un article qu’il a publié dans sa chronique parue dans son journal «Al Massae», le 26 – 02 – 2008, il a appelé de toutes ses forces le courroux du Ciel et toutes ces créatures monstrueuses de la mort contre ces Imazighns qui tiennent un discours «terroriste» digne des «fanatismes religieux les plus dangereux». Il reproche au gouvernement sa «paresse» et l’incite à «réagir dans l’urgence» pour laver dans le sang «l’outrage» fait aux démiurges de la nation arabe.

Il est à signaler que cette diatribe foudroyante est une réponse à un article publié dans le journal «Tawiza» n°131et dont les propos rapportés sont traduits de façon délibérément erronée pour échafauder de toutes pièces une interprétation accusatrice et culpabilisante. Rachid Nini, ce journaliste froissé dans son narcissisme et qui n’a rien que faire de la liberté d’expression, a brandi l’étendard de la répression et appelle le gouvernement à instaurer un système de représailles pour qu’aucune voix, excepté la sienne et celle de ses maîtres, ne se laisse entendre. Il n’est pas question pour ce journaliste à l’air ombrageux et belliqueux d’engager un débat serein et de faire un journalisme responsable. Il engage une guerre donquichottesque où tout devient ennemi et adversaire. Il s’enfonce dans un labyrinthe où toute opinion le contredisant est un fantôme funeste qu’il faut anéantir.

Avec le zèle et la dévotion d’un templier, il a bondi hors de ses gonds redoublant de férocité, creusant la terre pour trouver les raisons d’excommunication, d’exclusion et de condamnation de ces «hérétiques» dont le seul tort est de crier au monde entier leur désir de rester eux-mêmes et leur refus de devenir une banale périphérie d’un monstre appelé «monde arabe».

Et ce n’était pas une surprise pour personne, «Al Massae», cette créature extravagante aux multiples visages, est déterminée à participer, en joignant sa voix à toutes les forces réactionnaires, à la démolition de la cause amazighe. Revêtu, cette fois-ci de ses ornements «épiscopaux» qui ont célébré sa naissance, ce journal transformé en un foyer où s’attise les foudres du Makhzen et la haine de ces arabistes qui ont un rejet viscéral de l’autre; même sur sa propre terre, a pour mission de ralentir la montée en puissance du militantisme amazigh. Il ne cesse de faire usage de ces artifices, de ces stratagèmes et de ce charlatanisme journalistique qui a pour objectif de troubler les sources de légitimité de la cause amazighe. Mohammed Essassi qui vient de faire ses premiers pas dans ce territoire amazigh «lointain», parle déjà de «fondamentalisme» amazigh, Nini a inventé «le modernisme jihadiste» des Imazighns , leur éditorial daté du 04 – 03 – 2008 considère que «celui qui n’a pas de cause là-bas (en Palestine) n’as pas de cause ici (au Maroc)» ; c’est-à-dire que l’existence des Imazighns, aux yeux de ces férus du panarabisme, passe nécessairement par la vénération des totems arabes auxquels il faut faire des offrandes avec dévouement.

A l’instar de ses prédécesseurs, arabistes et islamistes confondus, Rachid Nini fait de la cause Palestinienne son cheval de Troie pour phagocyter la conception que donne Imazighns de notre monde réel et qui est basée sur l’amour de l’autre, le dialogue et le respect mutuel. Son journal brandit inlassablement l’épouvantail palestinien pour faire croire qu’Imazighns sont des sans-cœur, insensible au drame palestinien. Le problème de fond que ces commerçants des peines des autres cachent sans cesse, c’est cette subordination du peuple amazigh à l’hégémonie araboislamiste qui ne voit en nous que des chairs à canon ou des chairs pour leurs plaisirs; c’est servilité envers cette nation carnassière dite «monde arabe» qui dévore, au passage, les cultures, les spécificités et les identité avec voracité.

Imazighns refusent de ne devoir leur existence qu’à cette Oumma dévoreuse. Ils ne peuvent rien attendre de Rachid Nini, ni de ses semblables, ni de tous ces gardiens du «temple arabe» chargés d’accompagner le peuple amazigh dans ce rituel de deuil qu’ils croient déjà entamé, sur son histoire, son identité et son existence. Ils parlent depuis longtemps de «Maghreb arabe» et de «minorité» berbère et bientôt, que Dieu vous protège, ils annonceront triomphalement la capture des derniers rebelles de Tamazgha.

(Anaruz SAADANI , Khénifra , 10 – 03- 2008)

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