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  (Avril  2008)

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Rachid Nini, journaliste censeur!

Par: H. Banhakeia

Cher Nini, vous avez oublié votre «awal», et tout ce qui se rapporte à la parole «de vos aïeux». Est-ce par orgueil démesuré? L’on loue chez vous votre franc-parler, voire votre insolence. Mais l’on ne dit rien de votre méfiance identitaire: c’est bien le CMA (Congrès Mondial Amazigh) en 1997 qui vous a «régularisé» sur les terres de Don Quichotte. Là, votre contradiction devient insoluble: vous voulez, vous pouvez et vous savez oublier tout de vous-même. Vous êtes ni ça, ni là, néanmoins vous portez bien votre rupture-nom…

Criant au scandale envers ceux que vous maltraitez par votre irrévérence, vous ne dites pourtant rien des circonstances de l’article paru dans «Tawiza». Pourquoi une telle susceptibilité excessive? Vous avez l’habitude, chers grands journalistes marocains d’expression de l’altérité, de diffamer l’amazighité, de la réduire à un handicap ou de la voir cadavre surréaliste… pour battre les records de vente, et de ne pas tolérer la réponse ou la réaction «amazighe». Lorsqu’on vous répond au nom de la dignité de l’amazighité, vous vous imaginez victime! Et vous vous tournez à l’Etat –cette fois protecteur- pour vous venir en aide: un journal demande la censure d’un autre journal! Cela est beau, mais combien digne de votre complexe d’être… C’est cela la vraie terreur depuis le vieux Robespierre!

Cher Nini, «Tawiza» n’est pas seulement un journal, mais surtout une école de réflexion autour de l’amazighité dans son statu quo, dans son historicité et dans son devenir. Est-ce un péché qu’il remette en question l’établi ou l’institutionnalisé? Faut-il ne pas relire ni déconstruire les grands passés car ils sont dits tout simplement grands? Depuis quand la recherche de l’identité est-elle dite discours terroriste? Faut-il condamner la différence? La damner au nom de quoi? Etre différent car il y a tendance à se rechercher, hélas, n’est pas tributaire du terrorisme, mais oui de l’état de ceux qui se plaisent indolemment dans la différence marquante…

Votre contradiction, cher ami, vous emmène à défendre l’arabité et valeurs sous-jacentes, dans un esprit «naïf» mais combien mercantile. Que vous le veuillez ou non, les institutions de ce pays excellent dans leur arabisme outré: être plus arabe que le saoudien ou le qatari... Ce pays se noie, vu son éloignement des rives arabes (ou rêves ou illusions ou mirages), dans les ondes d’une identité rouée… et votre journal est de l’arabe également roué s’il défend les thèses autres ou les autres frontières-rives (dont vous connaissez tant de choses).... Qu’en faire alors?

Ce n’est pas un «terrorisme au pluriel» (titre de votre article) que vous exposez mais oui l’expression du «victimisme d’un ego au pluriel!» où tout s’inverse. Insécurité déclarée… Vous qui faites peur par votre franc-parler, vous vous déclarez timoré…? Avez-vous vraiment peur de «cadavres» berbères? Sachez, cher ami, ce ne sont pas les dents acérées du discours de l’amazighité qui vous ont blessé physiquement? La phobie (pour ne pas dire paranoïa) vous ronge le cœur, mais votre âme sait ce qu’elle cherche! Et cet article-censurant que vous mettez au pluriel discontinu excelle par l’incohérence moderniste, et à ses correspondances de se chercher car le lecteur marocain s’use d’en chercher l’autocensure…

Reconnaissons, cher ami, vous faites partie de ces vieux et renouvelants canards qui inondent la prairie journalistique marocaine au compte de je ne sais quel compte pour esquisser à merveille cette devanture démocratique, mais qui à l’heure de la fin de leur fonction caquètent des mea culpa vides et tardives pour dire combien ils sont sanguinairement amazighs…

Cher ami, s’il y a un sacré qu’il faut vénérer dans ce bout du monde atlantique, c’est celui de l’amazighité. Premier souffle de cette terre… Vous n’hésitez point à souiller la mémoire de vos aïeux…

Le dictionnaire des insultes n’est pas achevé et ne le sera jamais, pas contre le journaliste Nini mais contre votre culture qui est minorée dans sa spatialité, votre langue qui est rouillée dans les institutions, c’est cela que doit voir votre «chouf tchouf»… Est-ce une insulte de vous faire découvrir l’amazighité de ce bled… Car on recherche votre réelle identité, votre réelle fonction, et votre réelle mission… au moment de s’attaquer à vos aïeux, et votre propre identité. Là, l’adjectif vient vite à l’esprit, et je vous laisse le soin de le préciser ou de le chercher afin de le greffer sur votre mémoire… Votre interprétation, sûrement, cahotera en conséquence sur des jugements à redéfinir.

Dites-nous: vous cherchez plaire à qui? Au Makhzen que vous vous plaisez à «taquiner», à paracritiquer, à… Votre journal «rebellement conservateur» porte en réalité une seule mission, celle d’enrichir la devanture médiatique qui siffle sur des airs «autres» que ceux de la réalité. Réservez, cher canard, des pages-voix à l’amazighité dans votre journal, et là on se permettrait à vous croire... Mais, s’attaquer à l’amazighité… et ces grains d’agressivité à quoi bon? Si ce pays était démocratique, il ferait de vous, et tant d’autres qui s’attaquent à la tradition amazighe, des «persona non grata» sur la terre des Imazighen.

Enfin, cher ami, vous criez à la censure d’un journal, comme si vous faisiez partie de l’establishment…. Notre journal, au fait mensuel et multilingue, n’a de l’espace médiatique marocain que peu d’espace pour l’expression de l’amazighité, et au nom de quels droits vous criez à la censure de le bannir… Par méfiance de voir d’autres articles vous critiquer! Les idées, en fin de compte, vous dérangent, car vous êtes incapables de mener une réflexion sur le destin de cette culture à laquelle les journalistes Nini ne peuvent nier, un beau jour, l’appartenance…

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