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  (Mars  2007)

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Le Tarbouche rouge sang

(En souvenir de Moha Abehri)

Par: Hha Oudadess (Rabat)

Le Tarbouche (rouge sang) dont il s’agit est connu par tous les Marocains. Pourtant il n’aurait fait son apparition, au Maroc, que dans les années trente. Originaire de Turquie, il serait passé par l’Egypte avant de débarquer au Maroc. Adopté par les citadins; ça fait nouveau, ça fait joli (!), ça impressionne ( !). Et puis, n’est-ce pas le Tarbouche qui fait des Tarbouchards, en Egypte, de véritables progressistes –à l’époque- opposés aux Turbanistes (aux enturbannés, pour être plus sec)? Alors, pour certains Marocains, pourquoi ne pas se donner l’habit à défaut d’être moine? Que ne connaît-on de soit disant socialistes singeant, dans les années soixante encore, les Tarbouchards égyptiens avec leurs costumes européens?

Evidemment, le Makhzen était passé par là. Le Tarbouche (rouge sang) a fini par signifier l’autorité, le bien être, la ‘civilisation’. Le Caïd s’est mis à le porter. Il est ainsi immédiatement reconnu. Et le garde champêtre, souvent pauvre, se contente d’un tarbouche, plus ou moins rouge, à la mesure de ses moyens. Le notable local, sans racines profondes ou déraciné, se fait un devoir forcé de se signaler par son Tarbouche. Bref, c’est devenu un signe de ralliement à un ordre, à une communauté, à une corporation, à une secte.

Mais qu’en est-il, aujourd’hui, de ceux qui, chez nous, continuent à imiter des us et coutumes étrangers des années trente; et, pire, à les considérer comme des signes certains d’authenticité et de valorisation. Eh bien l’Histoire est évolutive, heureusement. Plus personne ne porte le Tarbouche en Egypte et encore moins en Turquie son pays d’origine. Ceux-là qui veulent faire croire qu’ils sont Marocains, sont en fait des étrangers dans leur esprit. Ils refusent de paraître, au moins une fois, comme de véritables Marocains. Cela les dévaloriseraient! Ils tiennent à être à part, à être des privilégiés reconnaissables et qui s’imposent par le fait même de porter un Tarbouche!

Sur un plan purement logique, l’historienne Halima Ghazi avait, lors d’une rencontre initiée par le PPS, et en présence de son secrétaire général Ismaël Alaoui, relevé, à bon escient, que les Egyptiens, les Syriens, les Irakiens, …, étaient à l’aise avec leur passé; ils en sont fiers, ils le valorisent. Alors qu’au Maroc, la tendance officielle est de le faire oublier, de le renier, de le gommer! Elle a dit qu’on veut faire de la civilisation marocaine une entité sans racines, sans jambes.

Que signifie donc le symptôme du Tarbouche? Ce n’est plus qu’un symbole d’un temps révolu; Abandonné dans son pays d’origine et dans tous ses satellites de l’époque. S’y accrochent encore des égarés de l’Histoire; des sans racines. S’y accrochent encore des gens qui croient y voire encore (!) un signe de pouvoir. Mais qui croient-ils encore impressionner? Ce qui leur reste, c’est l’exotisme et le ridicule. Et, en souvenir de feu le grand Abehri, je termine par l’une de ses phrases, dans un article lumineux et percutant sur A. Lemrini: Et, de temps en temps, n’oublie pas de faire du bouche-à-bouche à ton Tarbouche.


 

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