Uttvun 80, 

Meggyûr 2003

(Décembre 2003)

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Tamazight

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Problèmes de ponctuation dans le texte poétique amazigh

Standardisation de la langue tamazight

Non à la graphie tifinagh

La réussite de l'enseignement de tamazight est-il assuré?

Sur quelques mots amazighs

Formules de politesse en tamazight

Muhend Saidi: artiste militant amazigh sans frontières

Sakku, ce poète amazigh pas comme les autres

Abehri, le connaisseur et le pédagogue

Malaise au Sud-Est

Sellam Arifi est parti...

Colloque sur la littérature amazighe

Séminaire sur la convention 169 de O.I.T

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إتنولوجيا المدينة الإغريقية والقبيلة الأمازيغية

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التحية الأمازيغية حرام عند أئمة الظلام

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أنشطة ثقافية لجمعية تانوكرا

تعزية

 

Non à la graphie tifinagh pour écrire tamazight

Par: Elasser Abderrazek (Sité unicersitaire d’Anfa, membre fondateur d’Anaruz n Demnat)

En effet, le sujet de la graphie considérée comme appropriée pour transcrire tamazighet n’a jamais été l’une des préoccupations du mouvement amazigh estudiantin, non pas du fait que ce mouvement, autonome par rapport aux associations, n’a pas intégré l’enjeu de la graphie dans ses programmes d’action, mais en raison de sa conviction que tamazighet -travaillée et explorée depuis un siècle par des chercheurs européens et américains (des linguistes et anthropologues) et par nos frères kabyles- a toujours été transcrite dans le caractère latin, et que ce caractère, en raison de tous ses atouts, ne peut être délaissé en faveur ni de tifinnagh ni du caractère araméen dit arabe. Ce sont peut être ces multiples raisons qui ont mis le mouvement amazigh estudiantin en dehors du débat relatif à la graphie la plus appropriée pour transcrire tamazighet.

Or, aujourd’hui au Maroc, après que l’IRCAM soit mis en place par une décision royale, l’adoption du caractère tifinnagh semble être l’une des graves erreurs commises par cette institution; car cette décision non scientifique et irrationnelle prise sous la pression des panarabistes et à l’encontre du choix scientifique et rationnel, et des linguistes et du mouvement amazigh marocain, ne peut qu’hypothéquer l’avenir de notre langue qui sera plus encore enchaînée dans le carcan idéologique arabobaatiste que représente le panarabisme: idéologie suprême, et du makhzen et des pseudo partis politiques marocains et groupes dits islamistes mais panarabistes. Par conséquent, cette décision erronée ne peut que stopper le développement de tamazighet comme langue vivante capable de concurrencer l’arabe et le français, car le caractère tifinnagh -caractère national authentique, très utile pour démarquer notre singularité en tant que peuple/ nation ayant son propre alphabet, très utile aussi dans le domaine du dessin, de la calligraphie, de la sérigraphie, du tissage, de l’artisanat, de l’architecture…mais qui nécessite des investissements énormes (travaux scientifiques) pour le développer et l’adapter aux exigences de l’enseignement et aux défis énormes de la technologie moderne- ne peut pas servir les intérêts immédiats de la langue tamazighet et nous faire sortir de la sclérose panarabiste qui aspire nous garder dans le giron panarabe via la sur-valorisation de l’arabe comme langue officielle utilisée dans tous les services publics et privés (administrations, écoles, mosquées, tribunaux, mass médias…) et seule langue, à leurs yeux, capable de transmettre le savoir et la connaissance. En outre, tamazighet écrite en tifinnagh a besoin de 10 à 20 ans pour être une langue d’enseignement; alors que le caractère latin,- caractère universel utilisé par nos frères kabyles, par la diaspora amazighe, par les universités étrangères et par la majorité des associations culturelles amazighes du Maroc- est le caractère le plus approprié pour transcrire tamazighet, non seulement en raison de sa maniabilité facile mais aussi en raison de sa capacité à faire développer notre langue, accéder aux progrès de la technologie moderne et faire connaître notre patrimoine culturel et civilisationnel au reste du monde; ce caractère latin, si tamazighet est standardisée, n’a besoin que de 2 à 5 ans pour que celle ci devienne une langue d’enseignement capable de transmettre le savoir et la connaissance; en outre, il est lieu de préciser que l’usage de tifinnagh uniquement par le Maroc ne peut que renforcer son isolement au sein de l’espace culturel amazigh que représente l’Afrique du Nord et la diaspora; c’est ainsi que le choix de la graphie latine pour écrire tamazighet est un choix stratégique, scientifique et rationnel; un choix que le mouvement amazigh marocain doit exiger, consacrer et défendre en dehors des diktats de l’IRCAM.

C’est dans cette optique que le mouvement amazigh estudiantin ne peut que dénoncer le choix politique et idéologique fait par l’institution dite IRCAM. C’est ainsi que le mouvement amazigh estudiantin “site universitaire d’Anfa“ fait appel aux autres sites universitaires de dénoncer ce choix arbitraire et dangereux qui tend à bloquer le véritable essor de tamazighet, et ce, via leurs communiqués de presse et leur action militantiste continue en faveur non seulement de la promotion / développement de tamazighet via l’usage du caractère latin, mais aussi via leur action en faveur d’un véritable changement politique, social, économique et culturel dans notre cher pays: le Maroc.

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