uïïun  179, 

krayur 2962

  (Mars  2012)

Amezwaru

 (Page d'accueil) 

Tamazight

tmazivt dg wahil n tnbaät n bnkiran

Arrif di 122 n iszggusa

Tawrirt iqedoen

Azul, a Ludawi

inas i Ludawi

Tudart n uxeddam

Asides

Tamazirt inu

Français

La réforme en paix violente

L'amazigh à l'université

A quel avenir aspirent les marocains?

العربية

الأمازيغية في حكومة بنكيران

المجتمعات المضطهدة والأنظمة الديكتاتورية

دولة لا تخاطب الناس بلغتهم

وسط اليأس ينبعث الأمل

لهذه الأسباب يجب فصل الدين عن الدولة

شعر الروايس: من المقاومة إلى الالتزام

التطوير والعصرنة في الأغنية الأمازيغية التقليدية

الفنان حميد خمو

الفرق بين ستار أمازيغ وستوديو دوزيم

سياسة الإلهاء

تكريم المرحوم الدكتور لحسن لوداوي

ندوة الأدب الأمازيغي المعاصر

حوار مع منسق مسلك الدراسات الأمازيغية

نطالب بإطلاق صراحنا بدون قيد أو شرط

بيان المرصد الأمازيغي بشأن برنامج الحكومة

بلاغ جمعية سكان الجبال

تأسيس جمعية تلايتماس

تخليد ذكرى وفاة عبد الكريم الخطابي

تاماينوت تقد لقاء استثنائيا

 

 

 

 

A quel avenir aspirent les marocains?

Par: Hassan Oulghazi

 

Une conscience intuitive éprouve le sentiment que le peuple marocain vit un moment crucial. Mais, les citoyens se perdent en conjectures, faut-il proclamer qu’ils franchissent un pas déterminant ou s’agit-il d’un faux pas? Eh bien l’avenir le dira. Si, naturellement, toutes les prévisions assurent un meilleur avenir, les marocains exigent de véritables solutions radicales et appropriées à toutes les difficultés engendrées par la politique de «l’idéologie récupératrice» du pouvoir et par la mauvaise gouvernance des responsables. Les marocains préconisent que les nouveaux responsables évitent de dilapider les acquis et d’interrompre maladroitement le développement prometteur. En effet, le peuple amazigh demeure la première victime de la pratique raciste et de la politique de l’autruche adoptée par le pouvoir marocain qui a fait reculer le Maroc pour le placer à la 119éme position parmi les pays autoritaires et le dernier des pays arabes sur le plan de l’enseignement.

Conformément au texte constitutionnel, le Maroc est un pays musulman souverain qui tolère le multilinguisme, il est fidèle au choix de construire un Etat de droit démocratique et de consolider les institutions d’un Etat moderne, mais il demeure loin de pouvoir réaliser un attachement concret aux droits de l’homme tels qu’ils sont universellement reconnus. Malgré que l’histoire du peuple amazigh est exceptionnellement riche dans sa longue durée: du néolithique aux périodes contemporaines, malgré que l’unité du pays est forgée par la convergence de ses multiples composantes: amazighe, arabe, hassani, enrichies de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen, malgré que le Maroc qui appartient à tous les marocains n’est pas la propriété exclusive d’une oligarchie et malgré que la prééminence accordée à la religion musulmane va de paire avec son attachement aux valeurs humaines et aux valeurs d’ouverture, le pouvoir politique marocain persiste obstinément dans ses convictions intolérantes! Si la loi divine prêche l’égalité entre tous les êtres humains, «Oh humanité! Nous t’avons crée mâle et femelle, et nous t’avons dispersé en nations et tribus afin que vous puissiez vous connaitre», verset du Coran ; malheureusement, la loi édictée par l’Etat musulman freine le progrès du projet moderniste et demeure profondément inégalitaire et partiale! Le peuple amazigh est victime de la politique discriminatoire et autoritaire du pouvoir marocain intransigeant! Le peuple amazigh est toujours marginalisé, son identité et sa langue ne sont pas appréciées à leurs justes valeurs! Les hauts responsables s’expriment sans rime ni raison, leurs discours demeurent unitaires, ils soutiennent opiniâtrement la cause arabe sans, au moins, faire allusion à rendre justice à la cause amazighe!! Finalement, le chef du gouvernement Péjidiste qui parait avoir mélangé entre la logique religieuse et la logique politique a prononcé verbeusement, devant les parlementaires des deux chambres, le programme gouvernemental qui semble plus intentionné que fonctionnel et qui écarte paisiblement la modernité, au juste, il s’agit d’une déclaration gouvernementale formulée par les partis politiques constituants la majorité pour garantir la continuité du programme élaboré par l’ancien gouvernement auquel s’opposait brutalement le PJD et pour faire avorter les projets du changement antérieurement promus! Malgré que certains points restent abstraits et ils obligent les citoyens à prendre une attitude prudente, malgré que la réponse du chef du gouvernement aux critiques acerbes de l’opposition est peu convaincante, le nouveau gouvernement a fini par obtenir la confiance des membres de la chambre des représentants. Il entame ses activités: Mr le ministre des affaires étrangères et de la coopération a effectué une visite en Algérie pour tenter de ressusciter une union discriminatoire et chimérique: «l’UMA» qui a tourné court dans son développement, il s’agirait d’une «appellation» inventée pour désigner arbitrairement les pays de Tamazgha, en Afrique du Nord, le berceau de l’humanité que les nationalistes arabes avaient nommé fortuitement: «grand Maghreb» ; ensuite, dans une visite de travail, Mr le Chef du gouvernement marocain s’est rendu à Davos en Suisse pour participer avec l’assemblée des dirigeants européens au 42eme «World Economic Forum», dans ce pays européen multi linguiste, reconnu universellement beaucoup plus en avance démocratiquement sur le Maroc et sur tous les pays dits: arabo-musulmans. Effectivement, nous exhortons tous les responsables gouvernementaux à visiter d’urgence notre pays: le Maroc, un pays de contrastes, pour s’enquérir rapidement de la situation alarmante des populations victimes de la politique irraisonnée du pouvoir central qui porte atteinte à la dignité humaine et pour s’informer des amazighs qui demeurent sans aucune ressource, ils ne jouissent pas encore des conséquences des projets étatiques de l’INDH, ils mènent toujours une vie misérable dans des régions montagneuses, sciemment marginalisées et entièrement enclavées!! Nous souhaitons, quand même, la concrétisation du programme ambitieux hypothéqué par le peuple marocain qui lutte pour la justice sociale, qui s’engage dans la lutte pour éradiquer la corruption administrative et qui considère que la langue et la culture amazighes font irréfutablement partie du patrimoine universel dont il est associé à part entière. En parallèle, les populations marginalisées et les citoyens frustrés ignorent carrément ce que signifie: fixer le taux de croissance à 5,5%, garder l’inflation à 2%, réduire le taux du chômage à 8% et réduire le taux de l’analphabétisme à 20% à l’horizon de 2016 ; ils connaissent parfaitement qu’ils sont les oubliés de l’histoire et que tous les responsables autoritaires se sympathisent effroyablement avec la pauvreté, avec le coût trop cher de la vie, avec l’imminence de la maladie inéluctable et avec le froid glacial de l’hiver contre eux pour détruire lâchement leur aptitude dans le domaine de la pensée!! Néanmoins, le débat conduit par l’opposition a déduit que la déclaration gouvernementale ne s’élève pas au niveau du programme attendu par le peuple marocain, le réquisitoire dressé par l’opposition a embarrassé le chef du gouvernement que Mr Aârchane a voulu soulager par des propos relativement comiques; ensuite, pour pouvoir entretenir la crédibilité du gouvernement, Mr le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile incite les citoyens à se révolter contre toutes les formes de corruption enregistrées dans notre pays («Moubachara m’âakoum» diffusé par 2M le 25.01.2012), mais, cette tactique politique est révolue et le gouvernement demeure le premier responsable. En effet, les activistes amazighs condamnent sérieusement la politique ségrégationniste qui porte atteinte à la dignité humaine, ils proscrivent l’injustice sociale et ils blâment les conflits civilisationels fondés sur le rejet de l’autre et le refus des acquis humains et des découvertes scientifiques qui révolutionnent notre vision de l’univers, ils dénoncent la politique opportuniste adoptée par les partis politiques marocains. Si nous sommes tous descendants d’Adam et d’Eve, si cette planète est le berceau de tous, si chacun a besoin de l’autre pour compléter les maillons de cette chaine universelle, nous devrions tous changer ce comportement indigne, par nous rapprocher d’avantage pour concevoir une humanité homogène, le bien réside en nous et c’est à nous de le rendre utile; si chacun a ses convictions politiques et son propre patrimoine, nous devrions nous respecter réciproquement pour être porteur du message que Dieu nous a confié et pour donner à la notion de «l’être humain» les qualités et les caractéristiques qui l’élèvent au dessus de ses instincts naturels et de tout ce qui est de la nature du mal. Malheureusement, les militants amazighs pour les droits légitimes: linguistique, identitaire, culturel, socioéconomique et politiques sont immédiatement opprimés et les militants actifs pour la cause amazighe sont arbitrairement détenus!! L’existence des «droits naturels» signifie que l’homme a, par sa nature même en tout lieu et en tout temps, des droits. En Angleterre, le parlement adopte dès 1689 une déclaration des droits et reconnaît un certain nombre de liberté pour les citoyens. En France, les philosophes de lumière développent les idées de la liberté, de l’égalité et des droits naturels. La déclaration de 1789 consacre les droits de l’homme pour l’humanité entière, cette déclaration a été modernisée par une nouvelle déclaration universelle en 1948. Le respect des droits de l’homme dans un Etat se traduit par des lois qui garantissent les libertés fondamentales. On parle des libertés publiques pour désigner un ensemble de droits et de libertés individuelles et collectives qui sont garantis par l’Etat démocratique. L’ONU a mis en place des organismes chargés de promouvoir et de défendre «les droits de l’homme» dans le monde entier, une commission spécialisée des «droits humains» a été créée en 1973. Dans l’objectif de faire respecter tous les droits humains, l’ONG: «Amnesty international», a été créée en 1961, elle œuvre en particulier pour la libération des prisonniers détenus pour des raisons politiques ou religieuse, elle œuvre en faveur du droit à un jugement équitable pour tous les prisonniers et l’abolition de la peine de mort et des tortures. Il est donc catégoriquement absurde que, en ce début du 3éme millénaire, le pouvoir marocain continue de violer les droits naturels de l’être humain! On remarque clairement que les droits: politique, linguistique, culturel, identitaire et socioéconomiques du peuple amazigh sont pratiquement bafoués! Le pouvoir politique diligente, au rythme soutenu, un travail laborieux pour oblitérer l’identité amazighe!! Il est d’ailleurs illogique que le peuple amazigh, naturellement libre, revendique pour toujours la «reconnaissance authentique» de sa culture, de sa langue, de son identité, de son histoire et de sa civilisation dans son pays reconnu par l’Organisation des Nations Unies étant: «un pays intégralement indépendant» et qui a ratifié la déclaration universelle des droits de l’homme! Il est absolument déraisonnable que l’Etat souverain au Maroc occulte la civilisation et l’histoire glorieuse du peuple amazigh qui a pu conserver toutes les apparences d’un peuple civilisé malgré que les multiples invasions étrangères aient pu morceler illégalement son immense territoire! S’agit-il d’un déséquilibre politique qui nous éloigne encore plus de la démocratie?! Aujourd’hui, le PJD est arrivé au pouvoir, il a paisiblement soumis au bras de fer pour des raisons encore imperceptibles, mais apparemment, le persévérant PJD cherche à s’adoucir sans laisser de doute au risque de trahir la confiance de ses électeurs. Il est convaincu d’avoir servi les «intérêts supérieurs de la nation», du fait que selon la vision des dirigeants Péjidistes, au lieu de frapper fort, le PJD baisse le bras du moment que: dire non au roi et se retirer du pouvoir plongerait le pays dans une profonde crise politique inespérée. Quoique, contre toute apparence, les nouveaux responsables mettent en péril la crédibilité du parti politique dit: islamiste, s’ils ne respectent pas avec dévouement leurs engagements antérieurement approuvés et s’ils désapprouvent les droits légitimes amazighs. Aujourd’hui, la rue, emportée par un vent de fronde, a sauté sur l’occasion du printemps démocratique des peuples pour hisser le ton et rejeter le discours officiel sournois, elle devient l’expression populaire ; en outre de l’indépendance de la justice et de la séparation des pouvoirs, elle revendique l’insertion professionnelle et sociale des jeunes qui aspirent à la liberté d’expression et non pas à la liberté du détournement des deniers publics, et, elle condamne le manquement au devoir de rendre justice à la cause amazighe. Dans l’espoir d’un meilleur avenir, les jeunes du mouvement protestataire marocain «M20» mettent l’accent sur la reddition des comptes des responsables, sur la lutte contre la corruption et ils portent un intérêt au raisonnement spéculatif des personnalités charismatiques dont les programmes demeurent dans les limites de la conception humaine et nullement, comme ils le clament, une révélation du ciel. Dans l’objectif de s’attaquer contre le sous-développement et de mettre sur pied l’économie nationale, les jeunes affichent une série de conditions de réussite raisonnable: la justice sociale, la bonne gouvernance, le progrès économique qui ouvre d’immenses perspectives au commerce et à ses services, le renforcement de l’éducation national, l’enseignement des sciences et des technologies, la formation professionnelle de haut niveau, la modernisation des moyens techniques apportés aux unités de productions, l’amélioration de la qualité de tous les produits destinés au marché national et à l’exportation, la responsabilisation des individus, le respect inconditionnel des droits légitimes amazighs etc. Néanmoins, le peuple marocain ne vote jamais pour les bras cassés, les marocains qui aspirent à un meilleur avenir exigent que la responsabilité soit attribuée aux postulants les plus actifs, les plus équitables et à ceux qui sont d’une grande compétence, adroits et capables de se pencher sur les problèmes délicats sans nier les difficultés où plongent les familles modestes et les citoyens frustrés sans ressources, sans travail et sans domicile fixe! Le peuple amazigh exige que la responsabilité soit mise entre les mains des gens, d’une réflexion sérieuse et responsable, capables de donner une priorité absolue aux nécessités impérieuses du citoyen au lieu de faire preuve d’une dévorante cupidité. Conformément à l’article 13 de la constitution, Imazighen exigent que l’instance étatique de concertation associe les différents acteurs socioculturels amazighs à l’élaboration, à la mise en œuvre, à l’exécution et à l’évaluation des politiques publiques. L’époque du despotisme et des impitoyables tortionnaires est assurément révolu, le respect des droits humains est devenu aujourd’hui un honorable engagement universel digne d’estime. Avec une bonne volonté politique, ce qui a été auparavant «un rêve» est aujourd’hui, du domaine du possible. Pour cette raison, il est inadmissible de justifier que, par une raison quelconque, par un tel inconvénient ou par un manque de moyens, les dirigeants démocratiquement élus ne peuvent pas tenir leurs promesses! Ils devaient tout prévoir avant de s’engager à bâtir des projets chimériques. Les citoyens marocains dénoncent sévèrement les mauvais agissements des «représentants de la nation» qui prennent à la légère leur mandat électoral et ils condamnent l’absentéisme et la somnolence en pleine séance, il est également inconcevable que les responsables imprégnés de l’équité islamique soient inéquitables et partiaux. En effet, les islamistes qui accèdent au pouvoir auront tort s’ils croient avoir bien fait sans travailler de concert avec le peuple et sans avis partagés des citoyens et les principaux acteurs socioéconomiques et culturels car, le fait d’imposer ses idées politiques, sans prendre en considération la voix des citoyens est une véritable dictature. A cet effet, les amazighs mettent en garde le gouvernement Péjidiste insouciant de l’imminence du danger susceptible de soumettre tout le pouvoir, qui négligera par indifférence les droits légitimes amazighs, à un risque grave. Imazighen affirment, en conclusion, que toute manifestation hostile aux droits amazighs est un manquement grave aux devoir de la charge et de la responsabilité, c’est, en effet, une ignoble infidélité aux intérêts supérieurs du pays et c’est une ignoble trahison aux principes de la citoyenneté et de la constitution marocaines.

En conséquence, aussi bien que le message est clair et que la constitution indique que la langue Tamazight et la langue Arabe sont deux langues officielles du pays, on remarque qu’une surprenante hégémonie culturelle arabe empêche le développement de l’amazigh!! Le peuple amazigh, qui aspire à un avenir prospère et parfait, souhaite que les volets socioculturel et linguistique soient au cœur du «programme gouvernemental», mais, il condamne tout acte raciste et il n’omet pas de réitérer légalement ses irrévocables revendications: linguistique, culturel, identitaire, socioéconomique et politique. Les citoyens amazighs affirment hautement qu’il est honteux et déshonorant que leurs droits linguistiques, identitaires, socioéconomiques et politiques soient injustement violés; il ne s’agit pas d’une vérité d’ordre métaphysique, avec la raison, la bonne gestion des affaires générales, la bonne volonté et avec l’expérience professionnelle requise on peut spontanément aboutir au résultat escompté. En outre, le gouvernement est habilité à prendre en considération les attentes du peuple amazigh et élaborer un programme ambitieux et capable de satisfaire favorablement les exigences économiques, linguistiques et culturelles des citoyens et rendre justice aux populations amazighes illégalement frustrées ; notre pays dispose largement de revenus suffisants pour venir à bout de la pauvreté qui ronge, sans raison fondée, notre société. En effet, il n’est pas question de justifier l’injustice sociale par des contraintes financières inventées, pour pouvoir témoigner la crédibilité du gouvernement, il doit décider la mise en évidence de la démocratisation de l’Etat obstinément autoritaire, il doit instaurer un enseignement démocratique accessible à tous sans aucune distinction, il doit prescrire les méthodes qui permettent d’aboutir aux solutions définitives des problèmes épineux que rencontrent les citoyens dans les domaines de la justice, de la santé publique et généralement dans l’administration publique au Maroc.

 

 

 

 

Copyright 2002 Tawiza. All rights reserved.

Free Web Hosting