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Le verbe en amazigh, Ex (le parler d’IMI-N-TANOUTE)

Par: Rachid Iseksioui

 

Il est difficile de définir le verbe d’une manière positive, sans prendre en considération les éléments qui l’accompagnent au niveau de la construction de la phrase. Selon, Dubois, J (1967) «ce n’est ni la base ni la signification qui définissent le verbe ou le substantif».

D’ici, on peut dire que toute tentative pour donner une définition au verbe indépendamment des autres éléments qui constituent la phrase est fausse. Car, on peut trouver une même base, selon sa distribution syntagmatique et ses marques, elle exprime soit un substantif soit un verbe. Considérons cet exemple:

1)

   A cette fille danse d’une façon extraordinaire.

   B la danse de cette fille est extraordinaire.

On peut constater que le segment [dãs] «danse» est composé des mêmes phonèmes et des mêmes graphèmes. Dans les deux cas, le sens fondamental de la base n’est pas différent. Mais le segment «danse» dans la phrase (1a) joue le rôle d’un verbe. En revanche, le même segment a la fonction d’un substantif dans l’énoncé (1b).

 En amazigh, ceci est encore plus compliqué dans la mesure où «les adjectifs ne se distingue pratiquement pas des verbes» Lahcen. O, (2000) et ou certains noms peuvent être traités comme des verbes:

2)

   A aγγul = l’âne

   B sγγul = faire l’âne ou devenir l’âne.

En effet, tous les grammairiens amazighizant sont plus ou moins d’accord sur le fait que le verbe constitue l’élément majeur au niveau de la structure morpho-syntaxique de la phrase en amazigh.

Selon, Chaker. S. (1984), «le verbe berbère est défini par l’association obligatoire d’une racine lexicale composée uniquement de consonnes, d’une marque aspectuelle conjointe, souvent amalgamée, et d’un indice de personne».

D’après cette définition, le verbe en amazigh se constitue de trois éléments qui se caractérisent par une relation de complémentarité existante entres les constituants de la phrase. Cette définition nous amène à donner le schéma suivant:

3)

   Racine lexicale--- indice de personne--- marque aspectuelle.

Ainsi la forme [yugl]  «il a suspendu» s’analyse en:

y-: indice de personne du masculin singulier  «il»

-gl-: racine lexicale «suspendre»

-u: marque aspectuelle «accompli»

Donc, le verbe en amazigh est un mot variable. Il se définit en relation avec les autres éléments de la phrase, par sa conjugaison dans l’énoncé et par son système de marques.

1-les constituants de la forme verbale.

1-1-le radical.

Le radicale est une forme distincte de la racine. Il exprime la signification lexicale du verbe. Il varie selon le nombre des consonnes qu’il comporte. D’après Chaker. S  (1984), il y a deux types de radicaux:

D’une part, le radicale court qui se compose d’un, deux ou de trois consonnes (1c = monolitère ; 2c = bilitères ; 3c = trilitères):

a)            monolitère:

4) a g ----- être

   B k ----- passer

   C af ----- trouver

b) bilitères:

5) a gn ----- dormir

B Şud ----- souffler

C ns ------ passer la nuit

c) trilitères:

6) a zdγ ----- habiter

B səqsa ----- demander

C dbr -------- se débrouiller

D’autre part, le radical long. Autrement dit, tous les types de radicaux, au-delà des trilitères (4c = quadrilitères ; 5c = quiquilitères): ces deux derniers sont peu nombreux dans le parlées d’IMI-N-TANOUTE en particulier et dans l’amazigh d’une façon générale. Comme, il a été montré dans le livre qui a été publié par L’I.R.C.A.M en 2008 la nouvelle grammaire de l’amazigh.

d) quadrilitères:

7) a ferfer ------ planer

B sntəl ------ cacher

C crcr ------- couler l’eau.

1-2) les indices de personnes

Les indices de personnes (désinences verbales) sont des suffixes/préfixes qui accompagnent le verbes dans sont processus du conjugaison. Leur but est d’indiquer le genre et le nombre de la personne. Comme il apparaît dans le tableau ci-dessous.

Tableau1: indice de personne (Voir tableau)

Tableau1 : indice de personne

 

Masculin

Féminin

Singulier

1ère pers : gnaγ

2ème pers : tgnət

3ème pers : ign

1ère pers : gnaγ

2ème pers : tgnət 

3ème pers : tgn

Pluriel

1ère pers : ngn

2ème pers : tgnəm

3ème pers : gnn

1ère pers : ngn

2ème pers : tgnət

3ème pers : gnnət

 

-certains de ses indices ont des variantes. C’est ainsi que la première personne du singulier (masculin et féminin) «γ» se réalise également dans d’autres régions [h], [x], mais ce changement ne contribue pas au changement du sens:

 8) a

[h]: rih ad gnah.

 «Je veux dormir»

b)  Rih ad cah

 «Je veux manger»

 c) [x]: is ra-d ftux ?

 «Est ce que je peux partir»

d) rix ad gnax

 «Je veux dormir» 

2) les modalités aspectuelles.

Le but de cette partie est de présenter deux oppositions aspectuelles existantes dans le parler d’IMI-N-TANOUTE, ainsi que dons l’amazigh d’une façon générale, plus que les morphèmes morphologique qui les expriment:

 a) l’accompli et b) l’inaccompli.

 2-1) l’accompli

L’accompli est une forme de l’aspect indiquant par rapport au sujet de l’énonciation, le résultat d’une action faite antérieurement.

Comme, il est indiqué par son nom. L’accompli signifie que l’action, où l’événement exprime par le verbe est accomplie ou terminé.

 Voyons quelque exemple ci-dessous:

9) a

i-fta Yuba s lmarci, i-sγ-d lxdart.

Yuba est parti au marché, il a acheté des légumes.

B

t-Σmr-d Tudrt aman, t-zdm-d ikcudn.

Tudrt a puisé de l’eau, elle a ramassé du bois.

On constate dans les phrases (9a) et (9b) que les actions exprimées par le verbe sont accomplies. En général, l’accompli est une forme de verbe qui exprime un procès, une action et un événement qui est accompli dans le passé.

2-2) l’inaccompli

Il s’oppose à l’accompli. Le verbe à l’inaccompli présente l’inachèvement d’une action qui a le caractère habituel ou itératif. L’inaccompli dérivé de l’aoriste par l’application des procédés morphologiques suivants:

-la préfixation de "tt"

10) a 

ks"enlever" ------ ttks  

amz "tenir" ------ ttamz

ini "dire" --------- ttini

-la tension (renforcement de l’effort musculaire fourni par les organes phonateurs, accompagne d’une plus forte pression de l’aire pulmonaire. La différence de tension entre deux articulations, par ailleurs identique, permit d’opposer dans des nombreuses langues les phonèmes tendus (consonantiques ou vocaliques) à des morphèmes lâches.) D’une consonne radicale: elle concerne généralement la consonne médiane des verbes trilitères.

-11) b

Bdr "parler" ------ bddr

Krz "labourer" ----- kkrz

 D’après, Oussikoum, b. (1995), "l’inaccompli peut être localisé dans le présent, dans le futur ou dans le passé".

(A suivre)

 

 

 

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